25e Anniversaire de la Résolution 1325, du Conseil de Sécurité des Nations-Unies sur les Femmes, la Paix et la Sécurité : De l'aspiration à l'Action

Le Gabon a été représenté durant ces assises, par Mme Mahinou Lanmadoucelo ; Joannie, actrice de la société civile gabonaise et membre du réseau des Femmes Médiatrices de l'Union Africaine (FEM-WISE-Africa).

Durant la conférence, le leadership de la Namibie a été félicité pour avoir initié la résolution en 2000, ce qui a amplifié l'élan mondial existant. La phase protocolaire a été ouverte par S. E. Netumbo Nandi-Ndaitwah, Président de la République de Namibie. De plus, la Conférence a été rehaussée par la présence de S. E. Ellen Johnson Sirleaf, ancienne Présidente du Libéria, de S. E. Sahle-Work Zewde, Ancien président de la République fédérale démocratique d'Éthiopie, S.E. Catherine Samba-Panza, ancienne présidente de transition de la République centrafricaine et S.E. Phumzile Mlambo-Ngcuka, ancien vice-président de la République sud-africaine, pionnières parmi les femmes leaders africaines qui ont été les premières à occuper les postes les plus élevés et les deuxièmes dans leurs pays respectifs.

La conférence a reconnu l'héritage de leur leadership et leurs rôles dans l'élaboration, l'adoption et la mise en œuvre de la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité. De plus, les contributions des femmes au niveau local ont été reconnues comme une force vitale pour inspirer et soutenir l'Agenda Femmes, Paix et Sécurité.

La commémoration a réfléchi sur les vingt-cinq dernières années tout en regardant vers l'avenir et en définissant une vision pour la mise en œuvre future et les gains de consolidation, en comblant les lacunes existantes et en accélérant l'action transformatrice à tous les niveaux de la société.

La rencontre s'est terminée par l'adoption de la Déclaration de Windhoek+25, commémorant le vingt-cinquième anniversaire de la résolution 1325 des Nations Unies.

Ces réflexions et partages d'expériences doivent être des leitmotivs pour faire avancer l'agenda Femmes, Paix et Sécurité au Gabon. En effet, 25 ans plus tard, la mise en œuvre au Gabon de la Résolution 1325 peine encore à voir le jour.

"En mars 2020, nous avons élaboré notre plan d'action national pour la Paix (2020-2023), mais celui-ci n'a pas été mis en œuvre. L'absence de structure de Coordination et de financement du plan d'Action à fait régresser tout le travail accompli. Il nous faut donc aujourd'hui redoubler d'efforts, combler les lacunes de la mise en œuvre et traduire les mots en action. Des résultats tangibles doivent être constatés.
Nous devons nous demander qu'est-ce que nous, femmes gabonaises pouvons construire pour les 25 années à venir"a expliqué Mme Mahinou Lanmadoucelo ; Joannie, actrice de la société civile gabonaise.

Poursuivant ses propos, elle estime qu'il ne faut plus que la participation politique des femmes soit une simple présence, mais une véritable influence des décisions politiques, car quand les femmes sont impliquées elles façonnent les résultats.

Aussi, met-elle en lumière que mettre en œuvre l'Agenda Femmes, Paix et Sécurité, c'est relever le défi de l'inclusion et de la représentativité des femmes dans les sphères décisionnelles. "Il nous faut reconnaître que la réalisation de l'égalité des sexes dans la paix et la sécurité n'est pas une aspiration mais un fondement de la gouvernance démocratique et d'une paix durable. Tous les acteurs sont appelés à soutenir et renforcer le leadership des femmes en tant que médiatrices, bâtisseuses de paix, professionnelles de la sécurité et décideurs politiques, dans toutes les sphères de la vie" conclut-elle.

Les 25 prochaines années doivent consolider le leadership de l'Afrique et du Gabon en particulier dans la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, en élaborant un plan d'action deuxième génération sur les femmes, la paix et la sécurité pour relever les défis émergents.

JML/MTM