ACTUALITÉ POLITIQUE : Le Sen de l’Apr prévient contre une justice à deux vitesses dans l’affaire des événements préélectoraux et demande au procureur de s’autosaisir dans l’affaire Ngoné Saliou

Le parti du président Macky Sall a encore livré ses commentaires sur la marche du pays, hier, lors de la réunion de son Secrétariat exécutif national. Dans ses habits d’opposition, l’Apr s’est d’abord offusquée de la déclaration de Ngoné Saliou Diop contre son leader, le Président Sall, avant d’enchaîner avec le désir des nouvelles autorités d’ouvrir des enquêtes sur les événements préélectoraux. Le Sen assure au régime actuel qu’il est hors de question qu’il y ait une justice à deux vitesses sur cette question. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’Apr tend la main à toute l’opposition pour une organisation d’un grand rassemblement pour dénoncer les dérives du pouvoir.
 
 
Pour examiner l’actualité nationale, le  Secrétariat exécutif national (Sen)  de l’Alliance pour la République (Apr) a convié ses membres hier à une réunion. En premier lieu, le Sen dit dénoncer et condamner  les propos d’une extrême gravité de Ngoné Saliou Diop, journaliste de la chaine Sans Limites. «Exprimant une nouvelle fois sa haine persistante contre le Président Macky Sall, elle a tenu des propos graves, insultants et stigmatisants contre tous les Sénégalais d’ethnie peule. Les dérives intolérables répétées de cette dame, propagandiste reconnue du Pastef, constituent une menace pour l’unité nationale et une porte ouverte à une éventuelle spirale ethniciste», renseigne l’Apr, qui interpelle à cet effet «solennellement le procureur de la République, appelé à s’autosaisir avec la même célérité que vis-à-vis des membres de l’opposition, afin que Ngoné Saliou Diop réponde de ces déclarations d’une gravité inouïe devant la justice».
Pour ce qui est de l’actualité judiciaire, le Secrétariat exécutif national de l’Apr dit prendre note de la volonté du régime d’ouvrir des enquêtes sur les évènements de 2021-2024 tout leur rappelant la loi n° 2024-09 du 13 mars 2024, « il ne saurait y avoir de poursuites sur des faits ayant fait l’objet d’une amnistie sans une abrogation pure et simple », souligne le Sen, qui exige du gouvernement « de se prémunir de toute idée d’une justice à deux vitesses, qui pourrait fragiliser les fondements de l’État. En effet, au moment où le président de la République et le Premier ministre, prétextaient l’amnistie pour obtenir un non-lieu auprès du juge d’instruction, il ne saurait être acceptable de diriger des enquêtes discriminatoires contre les Forces de défense et de sécurité, qui ont assuré leur mission régalienne de préserver l’ordre public et la sécurité des citoyens et de leurs biens », prévient l’Apr.
Les partisans du Président Macky Sall dénoncent les arrestations intempestives des responsables et militants du parti dont dernièrement celles du porte-parole adjoint Pape Mahawa Diouf et de Gaindé Macky, mais aussi les  menaces constantes du régime à l’encontre de l’Apr.
Le Secrétariat exécutif national demande par ailleurs la libération de tous les  responsables du parti incarcérés : Farba Ngom, Lat Diop, Moustapha Diop,  mais aussi la fin du placement sous bracelet électronique d’Ismaïla Madior Fall et de Aïssatou Sophie Gladima et la fin du placement sous contrôle judiciaire de Mme Salimata Diop, ainsi que  l’élargissement des détenus d’opinion.
L’Apr a aussi profité de l’occasion pour manifester son désarroi par rapport aux  atteintes graves aux libertés des citoyens, avec  le rapt de l’épouse et des deux enfants du journaliste Madiambal Diagne. Pour lutter contre les dérives dictatoriales du pouvoir,  l’Apr appelle toute l’opposition à une grande mobilisation nationale.
Nd. Kh. D. F