Leral.net - S'informer en temps réel

ASSEZ DE SAUVETAGE OPPORTUNISTE FACE AUX INONDATIONS

Rédigé par leral.net le Mardi 19 Août 2025 à 01:47 | | 0 commentaire(s)|

25 ans d'échecs, des milliards engloutis, un fléau qui s'aggrave.. Dans une chronique diffusée ce lundi sur RTS, le journaliste Oumar Diaw dresse un constat accablant de la gestion des inondations au Sénégal et appelle à une révolution conceptuelle

Le journaliste Oumar Diaw a livré ce lundi 18 août 2025 sur RTS une chronique percutante sur la problématique récurrente des inondations au Sénégal, appelant à une rupture fondamentale dans la gestion de ce fléau qui gangrène le pays depuis plus de deux décennies.

Depuis le début des années 2000, le spectre des inondations plane sur le Sénégal et malgré les initiatives étatiques avec des milliards de francs CFA dépensés, le phénomène persiste voire s'aggrave, a rappelé le chroniqueur. Cette situation génère un cycle douloureux que Diaw décrit avec amertume : "Depuis le tournant du millénaire, un cycle implacable se répète. Images désolantes d'inondation à la télé, témoignages poignants de sinistrés, assurances gouvernementales comme promesses électorales prononcées les pieds dans l'eau".

Le journaliste n'hésite pas à souligner la dimension tragique du phénomène, évoquant ces moments où "les eaux perturbent le repos éternel des défunts, c'est l'âme des vivants qui s'en trouvent meurtries et leurs yeux inondés de larmes".

Selon l'analyse d'Oumar Diaw, cette situation récurrente prend source dans une double équation : intensification des pluies conjuguée à la montée inexorable des océans. Cette réalité climatique s'accompagne d'un défi démographique majeur. L'explosion démographique dans la capitale a contraint à s'établir dans des zones exposées, transformant la crainte des inondations en angoisse constante.

Le phénomène ne se limite plus à Dakar et sa banlieue. Comme le souligne le chroniqueur, "ce phénomène dépasse désormais la capitale et ses parcelles Malacin pour gagner l'intérieur du pays. Touba, Tambacounda, Kaolack, Kaffrine subissent à leur tour ces assauts aquatiques".

L'urgence de la situation se lit dans les données hydrologiques : "Le long des cours d'eau, les stations hydrologiques affichent déjà des niveaux préoccupants proches de la côte d'alerte". Après 2024, qualifiée d'"année de crue excédentaire", l'espoir d'un retour à la normale s'amenuise dans ce que Diaw appelle "notre époque de bouleversement hydroclimatique".

Face à cette réalité tragique, Oumar Diaw plaide pour une transformation radicale. "Un impératif s'impose : repenser de fond en comble nos manières d'habiter, de gouverner et d'aménager l'espace. Ce défi colossal ne se résume plus à des mesures superficielles de sauvetage opportuniste, mais réclame une vision audacieuse combinée à une cohabitation respectueuse avec l'eau et la nature plus largement".

Le journaliste insiste sur la dimension collective de ce défi : "Ce combat de longue haleine est un appel à la responsabilité collective où chaque décision s'inscrit dans la quête d'une résilience partagée".

Oumar Diaw interpelle directement le pouvoir politique. "Face à cette nouvelle donne marquée par l'incertitude et l'imprévisibilité totale, les décideurs politiques doivent revoir entièrement leur approche".

Cette chronique d'Oumar Diaw, diffusée ce lundi 18 août 2025 sur RTS, constitue un plaidoyer urgent pour une refonte complète de la stratégie nationale face aux inondations, appelant à dépasser les solutions palliatives pour embrasser une vision transformatrice de long terme.

Video URL: 
https://www.youtube.com/watch?v=bF1Io_4Xjbs
Primary Section: 
Secondary Sections: 
Archive setting: 
Unique ID: 
Farid


Source : https://www.seneplus.com/politique/assez-de-sauvet...