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Abou Thioubalo rompt le silence: "Le seul avec qui je me suis brouillé, c’est Ndongo Lô"

Rédigé par leral.net le Jeudi 14 Juin 2012 à 20:38 | | 2 commentaire(s)|

C’est un Abou Thioubalo débarrassé de ses manières de star qui a reçu L’Observateur dans l’intimité de son appartement au décor soigné, à Cambérène 2 (banlieue dakaroise). Il est presque 16 heures et le chanteur n’a pas encore pris son petit-déjeuner. Une tasse de thé, un toast au jambon et c’est parti pour un entretien à bâtons rompus.


Abou Thioubalo rompt le silence: "Le seul avec qui je me suis brouillé, c’est Ndongo Lô"
Depuis un certain temps, vous n’êtes plus visible sur la scène musicale sénégalaise. Pourquoi ce silence ?

IL est vrai que, depuis un certain temps, mes prestations se font rares dans les boîtes de nuit de Dakar. La raison est toute simple : les gens ne veulent pas faire d’effort pour acheter les tickets d’entrée. Dès qu’ils sont au courant de mes soirées, ils m’appellent pour me demander de leur offrir des entrées. J’avoue que c’est moi qui leur ai habitué à cela, mais au bout d’un moment, ça commence à bien faire. Je suis entré en studio et j’ai dépensé beaucoup d’argent pour faire mon album. Si j’organise des soirées pour offrir ensuite les tickets, je cours droit à ma perte. C’est pour cette raison que j’ai décidé d’arrêter les frais, car au finish, seuls les propriétaires des établissements s’en sortaient. Quant à moi, le peu que je récoltais, je le reversais à mes musiciens. Toutefois, il faudrait savoir que je voyage beaucoup à l’étranger. D’ailleurs, je reviens d’une tournée à Helsinki (Finlande). J’ai aussi été à Oslo (Norvège), en Allemagne, en France, en Suisse et à Milan.
Pourquoi les gens ne voulaient-ils plus payer pour assister à vos soirées ?

Il peut arriver que des gens n’aient pas de quoi payer l’entrée, faute d’argent. Il y a aussi des gens qui me sont proches et à qui je ne peux pas faire payer. Toutefois, au début, cela ne se passait pas ainsi. Je ne suis pas le seul à organiser des soirées sans voir grand monde. Il y a de grands chanteurs qui m’ont précédé dans la musique et qui ne font pas mieux que moi. On m’indexe souvent parce que mon album a fait un tabac. Cela se comprend que les gens s’interrogent sur mon absence de la scène. Je vous donne l’exemple du lutteur «Tyson», il y avait beaucoup de bruit après sa défaite contre Balla Gaye 2. Il a alors dit que tout ce tintamarre était dû à sa grandeur sportive, mais Balla Gaye est capable de faire tomber n’importe qui. C’est la même chose pour moi. Il y a plein d’artistes qui n’ont pas ce que j’ai. Sortir un album, afficher complet lors des soirées, n’est pas donné à tout le monde. J’ai presté dans toutes les boîtes de nuit de Dakar, sauf au Thiossane et j’ai voyagé partout dans le monde. Je suis conscient que le public attend beaucoup de moi.

Cela n’explique pas le fait que vos soirées soient dégarnies ?

Je ne saurais vous dire pourquoi les gens ne viennent plus à mes soirées. Lorsqu’ils venaient me voir chanter, je ne forçais personne. Donc, s’ils décident de ne plus venir, je ne vais pas courir derrière eux. L’album a fait son temps, les Sénégalais l’ont apprécié à sa juste valeur, mais à un moment donné, ils ont besoin de quelque choses de neuf, d’écouter d’autres sonorités. En plus, je ne suis pas le seul chanteur au Sénégal, les autres aussi sortent des albums qui font un tabac. C’est normal qu’ils aillent vers eux.

Vous insinuez que ce sont vos chansons qui ne les font plus courir ?

Je n’en sais rien. Pour le savoir, il faut réaliser un micro-trottoir.

Comment vivez-vous cette situation ?

Le plus normalement du monde. De toute manière, un artiste se doit, de temps en temps, d’observer une pause. Quelqu’un comme Youssou Ndour, ne faisait des prestations que les samedis, encore que ce n’était pas régulier. Un jour, il m’a confié de sages paroles. Il m’a dit de toujours privilégier ma carrière au moment où d’autres mettent en avant le succès et l’argent. Il m’a demandé ensuite de prendre exemple sur lui, en me rappelant que ses débuts étaient beaucoup plus durs. Il n’a pas eu la chance de sortir un premier album et d’acheter une voiture, de refaire la maison de ses parents, d’amener sa mère à La Mecque. C’est à force de travail et de persévérance qu’il a eu tout ce qu’il a maintenant. Il m’a aussi demandé de ne concurrencer aucun de mes pairs. J’ai alors compris que j’avais de la veine. Depuis ce jour, je m’efforce de suivre scrupuleusement ses conseils. Pendant que les gens se mettent à jaser, je travaille dans mon coin à faire propulser ma carrière. Je vis dans la décence, j’arrive à satisfaire mes besoins et ceux de ma famille, par la grâce de Dieu. J’habite seul dans mon appartement et je ne dois de l’argent à personne. Tout ce que j’ai, je l’ai gagné à la sueur de mon front.
Ne vous a-t-on pas marabouté, comme l’a affirmé la voyante Arame Seck dans un magazine de la place, ?

J’en ai entendu parler. Si l’on devait se fier à ce que racontent les voyantes, il se serait passé beaucoup de drames dans ce pays. Cette même voyante avait prédit la victoire de Modou Lô face à Lac de Guiers 2, alors que ce combat n’a pas eu lieu finalement. Pour vous dire qu’il ne faut pas se fier à leurs paroles. Ils ne font que tâtonner et moi, je ne prête pas attention à leurs balivernes. Tout ce qui m’intéresse, c’est comment progresser dans ma musique et me bâtir une carrière solide.
Vous n’avez jamais perdu la voix ou quelque chose de ce genre ?

Jamais au plus grand jamais. Si ce n’est de l’avancement dans mon métier, je n’ai rien vu, ni ressenti et je n’ai jamais perdu la voix. Je rends grâce à Dieu.

Certains sont même allés jusqu’à dire que ce sont vos collègues artistes qui vous ont envoûté pour freiner votre fulgurant début de carrière…

Ce n’est rien de plus que des commérages de bas étage et de purs mensonges. Les gens doivent cesser de raconter des bêtises et de travailler comme je le fais. Personne ne me regarde en ayant pitié de moi. Je ne me plains pas du tout. Je vous assure que mes cachets n’ont pas baissé d’un iota, je perçois toujours les mêmes sommes qu’au début. Il m’arrive même de partager la même scène avec des artistes et après nos prestations, je suis mieux payé qu’eux. Il ne s’agit pas de sortir des albums à tout bout de champ ou d’organiser des soirées, mais d’avoir confiance en soi. Ce n’est pas que je me surestime ou que je sous-estime les autres chanteurs, mais je sais ce que je vaux.

Quelles sont vos relations avec les artistes ?

Des relations confraternelles. Je les respecte tous autant qu’ils sont, les jeunes comme les plus âgés, et ils me le rendent bien. Le seul chanteur avec qui j’ai eu une toute petite brouille, c’était feu Ndongo Lô. Je me suis fâché avec lui, parce qu’il m’a donné 2500 F Cfa, une somme que j’estimais dérisoire après lui avoir fait les chœurs à deux reprises. Par la suite, il m’a demandé pardon et nous nous sommes retrouvés. Après cela, avant qu’il ne décède, il m’a offert beaucoup d’argent. C’était un jeudi, c’est la dernière fois que je l’ai vu, lors d’une soirée au Ravin.

Vous ne pouvez tout de même pas nier que vous n’avez plus autant de succès qu’à vos débuts ?

La gloire est éphémère, toujours est-il que je suis toujours le même, avec les mêmes ambitions. Ce n’est pas Abou Thioubalo qui avait un succès, mais plutôt ses chansons. N’empêche, mon nom sera à jamais gravé dans la mémoire des Sénégalais, car quoi qu’on puisse dire, j’ai laissé des traces dans la musique sénégalaise.

Votre arrogance et votre assurance ne vous ont-ils pas perdu ?

Les Sénégalais ne reconnaissent la valeur d’une personne que lorsqu’elle disparaît. Alors, ils s’empressent de chanter ses louanges. Tant que tu vis et que tu fais du bien, ils ne diront que de mauvaises choses sur toi. Prenons l’exemple d’El Hadj Diouf, il a fait de grandes choses pour le football sénégalais et on raconte les pires choses sur lui. De ce point de vue, c’est mon idole. Les gens aiment raconter des commérages, alors qu’ils ne prennent pas le temps de comprendre la personne. Les gens doivent être compréhensifs avec les artistes, car nous avons un staff qui gère notre image. J’aime ce que je fais et je garde les mêmes attitudes.

On vous a accusé d’avoir engrossé trois jeunes filles à Pikine…

Depuis 2009, on écrit n’importe quoi sur moi. Je n’ai jamais engrossé personne et jamais personne ne m’a jamais accusé d’un tel acte. Les gens aiment s’attarder sur des aspects négatifs, sur les rumeurs, au lieu de se concentrer sur les points positifs.
Abou Thioubalo est-il toujours célibataire ?

Je ne suis pas encore marié. Pour le moment, je n’ai aucune attache et je ne pense même pas au mariage.

Vous n’avez pas encore vu la personne idéale ?

Pourtant si, je l’ai vue. J’en suis trop éprise. Oh, vous ne pouvez imaginer à quel point je l’aime.
Alors qu’attendez-vous pour l’épouser ?


J’attends d’avoir une situation confortable.

De qui s’agit-il ?

Je ne vous dirai pas son nom.

S’agit-il alors de plusieurs filles que vous ne voulez pas léser ?

En tout cas, j’ai vu la femme idéale et je compte l’épouser.

Est-ce une Sénégalaise ?

C’est Coumba Gawlo Seck (il éclate de rire). C’est un être humain. Mais réellement, avez-vous entendu dire que je me suis marié ?

On dit que vous avez une compagne européenne ?

Ce n’est pas vrai. Les gens ont vu la photo de ma «filleule» métisse et ils ont commencé à dire que c’était ma fille. Alors que tel n’est pas le cas. C’est une enfant qui adore la danse, mais elle a été abandonnée par son père à sa naissance. Une fois en France, j’ai fait la connaissance de sa mère et d’elle-même. Yness (c’est le nom de la petite fille, Ndlr) s’est attachée à moi. Sa mère a l’âge de la mienne. Elle s’est dit qu’une fois qu’Yness sera grande, elle va me la confier pour qu’elle apprenne la culture sénégalaise et le Coran. Mais est-ce que cela sera possible aujourd’hui, avec toutes les rumeurs malveillantes véhiculées à mon encontre ? Mais, je le jure, je ne suis pas avec une Européenne.

Abou Thioubalo a toujours revendiqué sa «Pikinité», au point d’en faire une chanson, pourtant vous habitez dans un autre quartier aujourd’hui que vous êtes devenu célèbre ?

Cela ne veut pas dire que j’ai délaissé mes amis du quartier ou ma famille. Tous les matins, je vais là-bas et la preuve, la chambrette que j’y occupais, je ne l’ai pas rendue, je l’ai prêtée à un ami. Mais il y a des moments dans la vie où il faut savoir prendre son envol. Je porte Pikine dans mon cœur. Et si j’ai déménagé, c’est parce que j’étais à l’étroit dans le débarras où je vivais à la cité Alioune Sow.

Il s’est dit également dit que vous rouliez pour Macky Sall…

Durant toutes les élections, il n’y a que Malick Gakou (actuel ministre des Sports) avec qui je suis parti en campagne et je ne m’en cache pas. Je n’ai jamais été à un meeting de Macky Sall. Seulement, je l’ai rencontré à quelques jours de la fin de la campagne du deuxième tour des élections. C’est un ami qui m’a suggéré qu’on aille le voir, mais au moment de l’approcher, les préposés à la sécurité nous ont repoussés. Macky Sall m’a alors reconnu et a demandé qu’on me laisse passer. Il m’a ouvert sa voiture et nous avons commencé à discuter. Il m’a dit qu’il voulait que je vienne à son dernier meeting. Etant donné que je ne savais pas où cela se déroulait, je lui ai dit que j’allais venir avec mon ami. C’est ainsi qu’il m’a fait savoir qu’il cherchait à me voir depuis longtemps. Finalement, je ne suis pas allé à ce meeting, mais une chose est sûre : j’ai soutenu Malick Gakou durant toute la campagne.

Malick Gakou a battu campagne pour Macky Sall au second tour…

Même s’il battait campagne pour un chat, j’allais le soutenir. Ce n’est pas une affaire de politique, mais en raison de l’affection qu’il me témoigne. Il me considère comme son frère de sang. Malgré son rang de ministre, il va souvent rendre visite à ma mère et cela prouve l’estime qu’il a à mon égard. Je ne peux pas lister tous les bienfaits dont il m’a gratifié. Et je ne suis pas le seul.

Où en êtes-vous avec votre prochain album ?

J’y travaille et je sais, au plus profond de moi, que cet album va faire un malheur. J’y aborde des thèmes lourds de sens, qui vont interpeller tout le monde. Je suis fin prêt, la balle est dans le camp du producteur. Je ne peux pas vous dire son nom, car il préfère, pour le moment, rester dans l’anonymat. Cela ne veut pas dire que je ne suis plus en contact avec Prince Arts, qui a produit mon premier album. Nous collaborons toujours ensemble…



SOURCE:Piccmi




1.Posté par mina le 15/06/2012 16:11 | Alerter
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bibiche massage , prostitution déguisée,,, THIAGATOU REK!!!!!!!!!!!!!!!CHIMMMMMMM§§§§AUCUNE CLASSE§§§data lamb!!!!!!!!!!!!!!!!

2.Posté par mina le 15/06/2012 16:14 | Alerter
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abou thioubalo , donnes moi ton call je te dirai celui qui t'a marabouté ou t'amenerai à lui,,,!!!!!!!!!!!!au fait il la fait pour punir borom ndam!!!!!!!!!salam!!!!!!!!!!si tu y crois cest bon sinon moy lolou!!!!!!!!!!!!!!!!!

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