Meurtre de Modou MBacké : la Dic identifie une bande de 4 malfaiteurs dont deux voisins proches de la victime

Dans l’enquête sur le braquage suivi du meurtre de Modou Mbacké Ndiaye, convoyeur de fonds aux Établissements Abdou Aziz Diop, la Division des investigations criminelles (DIC) a identifié une bande de quatre malfaiteurs, dont deux voisins proches de la victime, souffle L’Observateur.

Le quotidien du Groupe futurs médias indique que le charretier M.N., chef présumé de la bande, et le mécanicien C. Bâ, alias « Baleine », ont minutieusement espionné leur cible - connue pour transporter d’importantes sommes d’argent - avant de passer à l’acte le 5 juin dernier, vers 20 heures.

M.N. a alerté ses complices par téléphone dès que leur cible a quitté son lieu de travail, une sacoche remplie d'argent en main. Profitant de l’effervescence des préparatifs de la Tabaski, le groupe a suivi le convoyeur jusqu’à son domicile à Afia 6, où il a été violemment agressé devant sa famille. Résistant à la tentative de vol, Modou Mbacké Ndiaye a été poignardé à plusieurs reprises. Il a succombé à ses blessures après son évacuation à l’hôpital, détaille le journal.

C'est ainsi que l’enquête, dirigée par le commissaire Ousmane Diop, s’est rapidement concentrée sur l’entourage de la victime. Grâce au visionnage des caméras de surveillance, à la surveillance discrète des proches et à un témoignage accusant M.N. d’avoir voulu semer le doute après la fuite des malfaiteurs, les soupçons se sont resserrés sur la bande en question. Le commissaire a aussi retracé les échanges téléphoniques entre M.N. et « Baleine » avant, pendant et après l’agression.

Le comportement suspect du charretier, croisé aux résultats du bornage téléphonique, a conduit à son arrestation. Placé en garde à vue, il a fini par avouer le crime et révéler l'identité de ses trois complices.

Selon ses déclarations, le butin s’élevait à trois millions de francs CFA, une somme contestée par l’employeur, qui évoque un montant plus important.

Deux membres de la bande sont toujours en fuite, complète L'Observateur, repris par Seneweb.