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Affaire Mansour Faye : Les contestations sérieuses s’établissent ainsi

Puisque le cœur de la « Résolution de mise en accusation » reposait sur la surfacturation de la tonne de riz au moment des faits (2020), les avocats ont discrédité l’arrêté sur lequel s’est basé la Cour des comptes pour établir le détournement de deniers par surfacturation.


Rédigé par leral.net le Jeudi 25 Septembre 2025 à 19:09 | | 0 commentaire(s)|

Mansour Faye et ses services ont acheté la tonne de riz à 275 000 FCfa, au lieu du prix ordonné par l’arrêté qui était de 245 000. La Cour des comptes a alors chiffré la surfacturation à 2,75 milliards CFA.

Mais pour les avocats de Mansour Faye, cet arrêté n’était plus en vigueur au moment de l’achat du riz en 2020, puisqu’il date de 2013 et qu’il n’était valable que 2 mois renouvelables une seule fois.

Ils ne se sont pas arrêtés là. Ils ont mis dans leur dossier de contestation, des prix tirés de documents de l’ANSD, qui variaient entre 320 000 et 338 000 Cfa la tonne en 2020. Expliquant qu’à l’époque, Mansour Faye et ses services ont même fait économiser 5 milliards FCfa à l’Etat, en achetant la tonne de riz à bien moins que le prix en vigueur.

C’est à la Commission d’instruction de décider, à la fin de son enquête, si les charges qui figurent dans la Résolution de mise en accusation de l’Assemblée nationale sont suffisantes pour traduire Mansour devant la Haute Cour de Justice. Et ses décisions ne sont pas susceptibles de recours (Art23, alinéa 2 de la loi organique HCJ).

Tout revient à la Résolution de mise en accusation faite par les députés de l’Assemblée nationale. C’est sur sa base que la Commission d’instruction fait son enquête !







Ayoba Faye
Journaliste

Ousseynou Wade