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Affaire de l’enlèvement d'un bébé à Yoff: Les confessions ahurissantes de la "ravisseuse" et de sa mère


Rédigé par leral.net le Vendredi 12 Mai 2017 à 10:50 | | 0 commentaire(s)|

Affaire de l’enlèvement d'un bébé à Yoff: Les confessions ahurissantes de la "ravisseuse" et de sa mère
Aïssatou Sarr, la dame qui a enlevé un bébé à Yoff et ses parents (son père Bassirou Sarr et sa mère Marie Diouf) sont depuis hier jeudi 11 mai dans les liens de la détention. Ils ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt pour respectivement , "enlèvement, supposition d’enfant"  et "complicité".

Au cours de l’enquête diligentée par la Division des investigations criminelles, la présumée voleuse et ses parents été confondus dans des confessions aussi ahurissantes qu’invraisemblables.


Entendue, Aïssatou a expliqué son crime dans les moindres détails, avant de se défausser sur les esprits maléfiques. Travailleuse domestique chez un couple aux Parcelles Assainies, la jeune femme confesse : "Je me suis mise à errer. C’est ainsi que je suis tombée sur un groupe de fidèles layennes qui ralliaient Yoff. Je me suis retrouvée à Yoff où je me suis introduite dans plusieurs maisons, avant de m’engouffrer dans celle du petit Cheikh I. Thiané. J’ai réalisé que la maison était quasiment déserte. J’ai mis à profit cette situation et je me suis introduite dans une chambre où j’ai retrouvé le bébé. Au moment de le prendre, il s’est réveillé. J’en ai profité pour le porter et vider discrètement les lieux. Une fois hors de la maison, je me suis empressée d’embarquer dans un car rapide pour rallier la gare des Baux Maraîchers".

"Les passagers du car ont payé pour moi le prix du trajet. A la gare, j’ai embarqué dans un bus en partance pour Kaolack. Là également, ce sont les passagers qui m’ont payé le trajet. C’est ainsi que je me suis rendue dans mon village. Arrivée à destination, j’ai fait croire à mes parents que l’enfant est le mien, qu’il est issu d’une relation adultérine. Mes parents m’ont crue.

Les semaines durant lesquels le bébé était entre mes mains, je l’ai choyé comme mon propre enfant aux côtés de mes propres garçons. Mes parents l'ont également bichonné comme leur petit-fils. J’ignore ce qui m’a amenée à agir de la sorte. Je crois que mon comportement est lié au fait que j’agis sous l’emprise d’esprits maléfiques, des djinns qui dictent mes faits et gestes.
"

Naïveté extrême ou complicité, les parents de Aïssatou ont tout gobé des allégations de leur fille. "A nous les parents, Aïssatou nous a convaincu que le bébé qu’elle a ramené à la maison est le fruit d’une relation adultérine qu’elle a eue à Dakar, sans pour autant nous livrer le nom du père. Cela,  a-t-elle argué, risquait de jeter l’opprobre sur elle, vu qu’elle est présentement dans les liens du mariage. Pour nous convaincre, elle m’a affirmée que le bébé a curieusement grandi en l’espace de quelques semaines. Après moult réflexions, nous avons compris qu’elle nous a servi des balivernes. C’est alors que son père et moi avions convenu de nous entretenir plus sérieusement avec elle, afin de la convaincre de restituer l’enfant à ses parents à Dakar.

Entre temps, Aïssatou est tombée malade et nous avons décidé d’attendre qu’elle se rétablisse pour nous concerter avec elle. Malheureusement, la police qui la recherchait, a débarqué au village et nous avons tous été arrêtés. Mais nous comptions vraiment la conduire à Dakar afin de retrouver les parents du bébé. Ma fille n’en est pas à son coup d’essai. Même si elle n’avait auparavant, jamais volé d’enfant, il lui est arrivé d’héberger des enfants, pour qui elle avait un fort penchant
", raconte Marie Diouf.

(Source: L'Observateur)