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Affaires Bitogo, Petro-Tim, BDK, Aliou Sall, l... : L’Ofnac, le cimetière des illusions ou absolution de délinquants


Rédigé par leral.net le Lundi 14 Août 2017 à 13:02 | | 0 commentaire(s)|

A l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), les centaines de dossiers continuent de dormir dans les tiroirs, exception faite de ceux-là que l’ancienne présidente Nafi Ngom Keïta avait transmis au procureur de la République (sans aucun effet).

De Ndèye , empêtrées dans une affaire de d’importation et vente de médicaments, l’indemnisation d’Adama Bitogo, Petro-Tim, Pape Aly Guèye , la Banque de Dakar entre autres dossiers à milliards de F Cfa, sont rangés aux oubliettes du fait des pressions exercées par des personnes tapies dans l’ombre.

Selon certains employés qui ont requis l’anonymat, « rien n’est comme avant où les enquêteurs avaient la latitude de mener à leur façon, les investigations nécessaires avec des moyens financiers et techniques en appoint, aujourd’hui tout est supervisé par la nouvelle présidente et denombreux dossiers qui n’attendaient qu’à être transmis au parquet, dorment dans ses tiroirs".

Cet officier qui y avait servi avant d’être relevé de ses fonctions, révèle : «Seynabou Ndiaye Diakhaté semble avoir été nommée pour protéger les arrières de certains intouchables.

En plus, depuis son arrivée, la magistrate y a fait régner un climat de suspicion réciproque entre agents et c'est elle qui dicte les axes de chaque enquête comme si elle voulait nous imposer des œillères. Ceux qui ont accepté le jeu, sont restés mais les récalcitrants ont été remerciés tout bonnement ».

Avant d’ajouter: «Aujourd’hui, plus aucun OPJ (officier de police judiciaire) patriote ne veut rester à l’Ofnac, car cette boîte est devenue un véritable tribunal pour absolution de délinquants, et que le Président ferait mieux d’abroger la loi portant création et virer les fonds aux plus besogneux au lieu de continuer d’entretenir un organisme superfétatoire et onéreux ».

Les plaignants se font désirer

Mais, le plus choquant dans ce changement notoire de paradigmes, ce sont les citoyens qui avaient une certaine considération pour l’Ofnac à sa création, surtout après les discours très convaincants du président de la République sur la rupture, nombreux parmi ces plaignants que nous avons eus à interroger, nous renvoient à la même réponse.

«Malgré le fait que avons pris notre courage à deux mains et contre vents et marées d’éventuels coups qui pourraient nous atteindre, nous n’avons plus d’interlocuteurs à l’Ofnac ».

Et de préciser, «nous n’y allons plus parce qu'à chaque fois, c’est le même refrain qui nous est servi par les proposés, c’est-à-dire, votre dossier est en cours et ce, depuis 2013 ou 2014 ».

Cette situation a fini par décourager les plus engagés parmi ces plaignants, qui avaient en l’espace de quelques années, eu l’espoir que jamais plus, rien ne serait comme avant.

Source : Dakartimes