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Afghanistan: une semaine après le séisme meurtrier, des villages sont toujours inaccessibles

Rédigé par leral.net le Samedi 6 Septembre 2025 à 10:59 | | 0 commentaire(s)|

Une semaine après le séisme meurtrier, au moins cinq répliques sismiques de magnitude 5 ont secoué l’Afghanistan dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 septembre, faisant dix nouveaux blessés dans l’est du pays. À Kounar, l’une des provinces les plus touchées, également par le séisme du dimanche 31 août au lundi 1er septembre, l’acheminement de l’aide humanitaire demeure compliqué. Malgré la présence quotidienne de convois, les populations se sentent toujours isolées.


Afghanistan: une semaine après le séisme meurtrier, des villages sont toujours inaccessibles
En Afghanistan, depuis le tremblement de terre de magnitude 6 qui a ravagé la province de Kounar ainsi que plusieurs villages voisins, dans les provinces de Laghman et de Nangarhar, dans la nuit du dimanche 31 août au lundi 1er septembre, une dizaine de fortes répliques ont été enregistrées par les sismologues, certaines ressenties jusque dans la capitale Kaboul, voire à Islamabad, au Pakistan. « Dix blessés ont été recensés », dans huit provinces au total, selon l'Autorité de gestion des catastrophes.

Mais l’aspect le plus frappant de cette crise humanitaire, ce sont les difficultés auxquelles doivent faire face les secours et les équipes gouvernementales. Pour atteindre les premiers villages et hameaux – toujours coupés du monde après des éboulements et des glissements de terrain –, il faut compter un minimum de quatre heures de voiture, certains n’étant accessibles qu’après plusieurs heures de marche. Résultat : la route qui mène vers Kounar est encombrée de rochers qu’il faut déblayer, ralentissant fortement les opérations, observe notre envoyée spéciale à Kunar, Margot Davier.

Une population qui vit dans l'angoisse

Ces obstacles pèsent sur les victimes qui se sentent abandonnées et négligées par les autorités. Dans le village de Ghonday par exemple, seules trois distributions alimentaires ont eu lieu en une semaine.

Chez ces rescapés, chaque secousse provoque l'angoisse. Des milliers de familles survivent désormais dans des tentes, l’unique aide qu’on leur a fournie, selon eux, de peur que leur toit ne s'écroule sur eux ou parce que leur maison a été emportée.

Selon le dernier bilan officiel communiqué par les talibans au pouvoir, plus de 2 200 personnes ont perdu la vie, près de 4 000 ont été blessées et environ 7 000 maisons se sont effondrées. Il s’agit du séisme le plus meurtrier de l’histoire récente du pays.
RFI