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Agressions sur la VDN: le défaut d’éclairage public, « grand complice » des malfaiteurs

L’insécurité de la Voie de Dégagement Nord (Vdn) inquiète les chauffeurs de taxi et les passagers. Beaucoup d’agressions sont notées sur la route, surtout au niveau du rond-point de Malibu. À des heures tardives, les taximen refusent d’y passer, pour leur survie. Même des passagers, victimes de ces agressions, en sont traumatisées. Mais il faut le dire: le défaut d’éclairage public est le « grand complice » des malfaiteurs Dans son édition du jour, le quotidien « Devoir » nous explique des faits à tomber des nues !


Rédigé par leral.net le Lundi 28 Septembre 2020 à 10:51 | | 0 commentaire(s)|

Agressions sur la VDN: le défaut d’éclairage public, « grand complice » des malfaiteurs
Au niveau de Guédiawaye, la Vdn côtoie tout le long de la mer. De potron-minet au coucher du soleil, emprunter cette corniche vous installe dans le monde du fantasme et de l’admiration. Car, au delà de 18 heures, déambuler au niveau de la corniche de Guédiawaye fait craindre le pire.

La raison ? L’insécurité.

Plusieurs agressions ont été notées à ce niveau. Si ce ne sont les chauffeurs, ce sont les piétons. Rencontré dans sa voiture, ce taximan, de teint noir, en fait part aux porteurs de voix, les journalistes. Muni de son masque, il bredouille : « Parlez de nos cas, mesdames, on souffre, nous les taximen ».

À la question de savoir ce qui ne va pas, Bassirou signale une insécurité notoire sur la Vdn, à hauteur de Guédiawaye. Bassirou fait savoir que les taximen sont souvent victimes d’agressions dans cette zone.

«Qu’on le dénonce ou pas, l’insécurité qui règne sur la corniche de Guédiawaye menant vers Tivaouane Peulh est ahurissante, surtout au niveau de Malibu. Non, c’est catastrophique «, martèle Bassirou Cissé.

Ce dernier confirme qu’il n’y a pas de lumière sur la corniche. Il affirme: « Cette route est un vrai danger, surtout au niveau du rond-point ».
Bassirou raconte qu’un de ses amis taximan s’était garé un jour à quelques encablures du rond-point de Malibu, à cause d’une panne subite. Alors qu’il essayait de voir où se situait le problème, des malfrats se sont jetés sur lui, en lui prenant tout son versement et en le blessant.

Cette jeune fille sous couvert de l’anonymat, a été agressée précisément au niveau du rond-point de Malibu. Elle raconte : « C’était vers 18 heures, alors que je me promenais avec une amie dans sa voiture. On s’est garé juste au niveau du rond-point. D’un coup, mon téléphone a signalé un message. En une fraction de seconde, j’ai aperçu un gars armé qui brise le vitre de la portière de devant . Il réclamait mon téléphone. Je lui ai tenu tête pendant une minute puisque je suis une adepte des arts martiaux ».

Elle poursuit : « Je ne sais pas par quelle voie ils sont passés, mais moi et mon amie, nous nous sommes rendues compte qu’ils étaient six agresseurs armés jusqu’aux dents. C’est ainsi que mon amie a pris le volant pour démarrer la voiture. C’était déjà trop tard. Ils ont réussi à m’arracher mon téléphone avec un couteau ».

Notre interlocutrice s’en est sortie avec des blessures au doigt et au front. Elle ne cache pas sa peur de prendre un taxi quand elle passe par la corniche, peu importe l’heure de la journée.

Selon Bassirou, l’État doit agir car leur travail les oblige à passer tout la journée sur les routes. Donc, nous demandons de l’éclairage public pour nous épargner ces agressions, dit-il.

D’après une source policière, le bilan est estimé à près de 15 cas d’agressions dans le mois au niveau de la corniche . Mais, depuis l’entame des patrouilles que la police de Guédiawaye effectue de concert avec la Brigade de recherches, les agressions ont régressé à ce niveau.

Depuis que les patrouilles ont commencé, on ne note que deux voire trois cas dans la semaine. « Cela a bien diminué grâce à notre implication », déclare notre source policière. La patrouille est prévue tous les jours à partir de 18 heures. Pour appâter ces personnes malintentionnées, la police se met en mode civil et véhiculé.




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