C'est Sindjély Wade qui gérait les lions du football.
Absent vendredi à cause d'une grippe, Souleymane Jules Diop revient ce lundi avec son blog et évoque l'élimination des Lions du football de la Coupe du monde de football. Pour Jules Diop c'est Sindjély Wade qui gérait... le football sénégalais allant même jusqu'à se servir dans les vestiaires des Lions.
Quelle triste nouvelle ! Nous n'irons pas au Mondial 2006. Ce grand privilège, nous le laissons aux autres, Togolais, Ivoiriens et Ghanéens. Au vu des dernières prestations de nos Lions du football, nous ne pouvons pas dire que ces trois Nations citées sont meilleures que nous. Les Lions ont montré, après leurs sorties respectives face à la Zambie et au Mali, qu'ils étaient bien parmi les meilleurs du Continent. Il faut donc chercher le problème ailleurs que sur le terrain de football, ailleurs que chez ces jeunes qui n'ont d'autre amour que le football, d'autre connaissance que le ballon rond.
Excusez-moi de cette intrusion inhabituelle dans le monde du foot. Mais finalement tout est lié. Pendant trois ans, on a voulu faire faire à ces jeunes ce qu'ils ne savent pas faire : de la politique. On leur a mis la pression, en leur faisant comprendre que s'ils gagnent, c'est le Sénégal qui gagne. Wade, grand récupérateur, a vite dégagé en touche quand on l'a accusé de profiter du triomphe des gamins, en disant qu'il a misé et gagné. Un peu comme au Pmu. Aujourd'hui, pour respecter sa propre logique, il devrait dire « j'ai misé et j'ai perdu ». Ce plaisir de la gagne, ironie de l'histoire, sera concédé à ses deux plus grands ennemis, Eyadema (fils) et Gbagbo.
Malgré le patriotisme et le chauvinisme qu'on nous connaît, il y en a qui ne sont pas mécontents de ce qui nous est arrivé samedi dernier. Parce que si les Lions étaient qualifiés, Wade serait dans la rue, avec ses drapeaux. Il en aurait profité pour faire passer son projet de loi sur le couplage des élections, faire oublier qu'il a injustement incarcéré son ancien Premier ministre. La dure réalité, personne ne la souhaitait, vient mettre à nu son opportunisme et sa gestion calculée des affaires du pays. Une troisième mi-temps inattendue.
Il y a cinq ans, Idrissa Seck avait fait de cette qualification des Lions un objectif majeur, aussi important que tous les objectifs qu'il avait à son agenda. Il me disait, en l'an 2000 « Jules, si nous réalisons les promesses majeures que nous avons faites aux Sénégalais, si nous leur prouvons une claire capacité à performer et à gérer le pays en toute transparence, nous pourrons croiser les doigts et espérer une qualification au Mondial. Nous irons tranquillement aux élections. Mais cela suppose une gestion saine et efficace de notre football. Si nous ne réussissons pas, nous aurons manqué un de nos rendez-vous majeurs avec le peuple sénégalais. »
Malheureusement, Wade, sans aucune raison compréhensible, a confié notre sport national à sa fille qui venait d'arriver de Suisse, sans expérience, sans aucune connaissance du milieu footbalistique. C'est elle l'idée d'impliquer l'arrogant et débordant Youssou Ndiaye dans le football. C'est Sindiely Wade, elle seule, qui a décidé du sort de Joseph Ndong dans le troisième gouvernement de l'alternance, pour nous imposer son nouvel homme, Youssou Ndiaye. Youssou Ndiaye va nous imposer par la suite un homme toujours recommandé par Sindiély Wade, le libano-sénégalais Fakhry.
Quand Youssou Ndiaye a été reçu pour être nommé ministre des Sports, il a exigé d'être ministre d'Etat. On lui a fait comprendre que les consultations étaient déjà engagées, que certains ministres avaient déjà été consultés, et que cela allait créer un chamboulement total dans le dispositif gouvernemental, parce qu'aucun poste de ministre d'Etat n'était prévu. Qu'importe, Youssou Ndiaye va exiger ce titre. C'est ainsi que la formation du gouvernement a été retardée de plusieurs jours, parce qu'il fallait évidemment nommer Macky, Landing, Aminata Tall, Gadio, pour contenter tout le monde. Nouvelle entrée en scène de Sindiély Wade, riche de seulement une année comme stagiaire en gestion en Suisse, faiseuse d'hommes dans le milieu sportif. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés avec tous les cafouillages que vous avez connus et le nombre pléthorique de ministres d'Etat qui continue encore.
Quand Sindiély place ses hommes aux postes de commande, il lui reste à mettre la main sur les milliards que génère l'image des Lions. Elle, Fakhry et Youssou Ndiaye ont une idée, faire venir leur ami français Darmon et lui confier la gestion de l'image des Lions, en créant une société dans laquelle Sindiély serait actionnaire principale. Mais puisque Massata Diack est encore sous contrat, il faut trouver un moyen de le faire partir. La fille du président utilise les mêmes méthodes que son frère Karim : intimidations, réunions nocturnes pour faire céder le patron de Pamodzi. Le fils de Lamine Diack résiste. Youssou Ndiaye le menace de prison, il persiste, en disant que non seulement il n'a rien volé, mais que c'est la Fédération qui lui doit de l'argent. Il a fini en prison, comme avait fini Cheikh Tall Dioum, quand il a refusé de céder Com 7 à Karim Wade.
Quelques semaines avant la dernière Can en Tunisie, j'ai eu l'honneur de participer au Conseil interministériel sur la Préparation de la Can, aux côtés du Premier ministre Idrissa Seck. Le Premier ministre a insisté sur l'aspect discipline, en disant que cela était une première condition à une performance de nos Lions. J'ai entendu Youssoupha Ndiaye dire, d'un ton péremptoire : « vous savez que là où je suis, des problèmes de discipline ne peuvent pas se poser ».
Tout le monde sait que si nous avons eu des problèmes de contre-performance, c'était pour des questions de discipline dans lesquelles le fils de Fakhry était impliqué. Il fallait être aveugle pour ne pas voir que Guy Stephan n'avait aucune maîtrise sur ses troupes. Les joueurs avaient plus de respect pour Amara et Laye Sarr que pour ce Breton opportuniste. Au retour de la Can 2004, des sanctions s'imposaient donc.
Les membres de la fédération, à l'exception de Fakhry, ont été les premiers à réclamer la tête de l'entraîneur. Son départ s'imposait naturellement, ainsi que celui du ministre des Sports. Mais c'était sans compter avec la détermination de Sindiely Wade, qui voulait maintenir son homme. Finalement, nous sommes passés à côté des changements qui s'imposaient déjà. Wade, déjà à l'aéroport, avait clairement montré qu'il n'entendait rien changer dans le dispositif, parce que sa fille le voulait ainsi. Mais pour donner un alibi à l'opinion, ils ont fait courir la rumeur selon laquelle une rupture de contrat avec le Breton coûterait trop cher aux Finances publiques. En fait, un prétexte. Mais le comble, c'est que pendant que Sindiely s'assurait du virement du salaire de 15 millions de son compatriote français, les deux entraîneurs adjoints Laye Sarr et Amara Traoré ne recevaient pas leur paye de 700.000 francs Cfa !
Quand ils ont voulu ouvrir les yeux, il était trop tard, vraiment trop tard. Finalement, la seule à avoir gagné dans cette histoire, excusez-moi, c'est Sindiely Wade. Son père a déclaré qu'il y a des choses qui ne vont pas avec le sport, en faisant allusion aux joueurs qui faisaient entrer des filles dans leurs chambres. Il n'ignorait pourtant pas que sa fille Sindiely a été la première à se servir dans les vestiaires de Bamako. Comme quand il criait aux Sénégalais « la récréation est terminée » en fin d'année 2002, alors que sa fille investissait 100 millions Cfa pour participer au rallye Paris Dakar. Elle a fait comme Fabienne, elle a eu son rastaman dans les vestiaires des Lions.
Finalement, elle est la seule à avoir gagné dans cette partie. Elle a eu un footballeur, et maintenant un reporter sportif. Et puisqu'elle ne connaît rien du football, c'est son copain reporter sportif et une bande de goorjigeen qui gèrent notre football et se partagent les dividendes.
Mais le comble, c'est que quand Wade chasse Youssou Ndiaye, qu'il avait accueilli avec le tapis rouge sur décision de Sindiély, il tend la main à celui qu'il avait fait huer à Kaolack un an auparavant, avant de l'humilier en le faisant démissionner de ses fonctions de maire: Je parle du nouveau ministre des Sports Daouda Faye. Après l'avoir humilié, la famille s'est rendue compte qu'il est « riche milliardaire ». Ca peut compter dans une campagne électorale. Non, il y a quelque chose qui ne va pas chez ces gens.
P.S : Vous avez certainement suivi l'intervention de maître Abdoulaye Wade sur Tv 5. Il y déclare que tant qu'une personne n'est pas déclarée coupable par une juridiction, elle est innocente. Voilà donc notre président de la République qui prend la défense de son ministre des Finances contre madame Nafi Ngom Keita, qui l'avait accusé publiquement de détournement, de tentative de corruption, de recel. Wade a donc retrouvé la mémoire. Mais entre lui et madame Keita, il y en a forcément un qui fait preuve d'une très grande malhonnêteté.
Je veux dire à madame Keita, qui se demandait dans son interview qui veut protéger Abdoulaye Diop, que j'avais bien trouvé. C'est l'avocat maître Abdoulaye Wade. Le ministre des Finances a prouvé au président et à son fils Karim qu'ils partaient perdants dans la bataille qu'ils voulaient engager contre lui, après toutes leurs magouilles financières. Abdoulaye Diop en a révélé certaines, mais il en reste tellement…
Si la République fonctionnait normalement, Abdoulaye Wade se retrouverait devant la Haute cour. Mais il ne faut jamais désespérer.
Absent vendredi à cause d'une grippe, Souleymane Jules Diop revient ce lundi avec son blog et évoque l'élimination des Lions du football de la Coupe du monde de football. Pour Jules Diop c'est Sindjély Wade qui gérait... le football sénégalais allant même jusqu'à se servir dans les vestiaires des Lions.
Quelle triste nouvelle ! Nous n'irons pas au Mondial 2006. Ce grand privilège, nous le laissons aux autres, Togolais, Ivoiriens et Ghanéens. Au vu des dernières prestations de nos Lions du football, nous ne pouvons pas dire que ces trois Nations citées sont meilleures que nous. Les Lions ont montré, après leurs sorties respectives face à la Zambie et au Mali, qu'ils étaient bien parmi les meilleurs du Continent. Il faut donc chercher le problème ailleurs que sur le terrain de football, ailleurs que chez ces jeunes qui n'ont d'autre amour que le football, d'autre connaissance que le ballon rond.
Excusez-moi de cette intrusion inhabituelle dans le monde du foot. Mais finalement tout est lié. Pendant trois ans, on a voulu faire faire à ces jeunes ce qu'ils ne savent pas faire : de la politique. On leur a mis la pression, en leur faisant comprendre que s'ils gagnent, c'est le Sénégal qui gagne. Wade, grand récupérateur, a vite dégagé en touche quand on l'a accusé de profiter du triomphe des gamins, en disant qu'il a misé et gagné. Un peu comme au Pmu. Aujourd'hui, pour respecter sa propre logique, il devrait dire « j'ai misé et j'ai perdu ». Ce plaisir de la gagne, ironie de l'histoire, sera concédé à ses deux plus grands ennemis, Eyadema (fils) et Gbagbo.
Malgré le patriotisme et le chauvinisme qu'on nous connaît, il y en a qui ne sont pas mécontents de ce qui nous est arrivé samedi dernier. Parce que si les Lions étaient qualifiés, Wade serait dans la rue, avec ses drapeaux. Il en aurait profité pour faire passer son projet de loi sur le couplage des élections, faire oublier qu'il a injustement incarcéré son ancien Premier ministre. La dure réalité, personne ne la souhaitait, vient mettre à nu son opportunisme et sa gestion calculée des affaires du pays. Une troisième mi-temps inattendue.
Il y a cinq ans, Idrissa Seck avait fait de cette qualification des Lions un objectif majeur, aussi important que tous les objectifs qu'il avait à son agenda. Il me disait, en l'an 2000 « Jules, si nous réalisons les promesses majeures que nous avons faites aux Sénégalais, si nous leur prouvons une claire capacité à performer et à gérer le pays en toute transparence, nous pourrons croiser les doigts et espérer une qualification au Mondial. Nous irons tranquillement aux élections. Mais cela suppose une gestion saine et efficace de notre football. Si nous ne réussissons pas, nous aurons manqué un de nos rendez-vous majeurs avec le peuple sénégalais. »
Malheureusement, Wade, sans aucune raison compréhensible, a confié notre sport national à sa fille qui venait d'arriver de Suisse, sans expérience, sans aucune connaissance du milieu footbalistique. C'est elle l'idée d'impliquer l'arrogant et débordant Youssou Ndiaye dans le football. C'est Sindiely Wade, elle seule, qui a décidé du sort de Joseph Ndong dans le troisième gouvernement de l'alternance, pour nous imposer son nouvel homme, Youssou Ndiaye. Youssou Ndiaye va nous imposer par la suite un homme toujours recommandé par Sindiély Wade, le libano-sénégalais Fakhry.
Quand Youssou Ndiaye a été reçu pour être nommé ministre des Sports, il a exigé d'être ministre d'Etat. On lui a fait comprendre que les consultations étaient déjà engagées, que certains ministres avaient déjà été consultés, et que cela allait créer un chamboulement total dans le dispositif gouvernemental, parce qu'aucun poste de ministre d'Etat n'était prévu. Qu'importe, Youssou Ndiaye va exiger ce titre. C'est ainsi que la formation du gouvernement a été retardée de plusieurs jours, parce qu'il fallait évidemment nommer Macky, Landing, Aminata Tall, Gadio, pour contenter tout le monde. Nouvelle entrée en scène de Sindiély Wade, riche de seulement une année comme stagiaire en gestion en Suisse, faiseuse d'hommes dans le milieu sportif. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés avec tous les cafouillages que vous avez connus et le nombre pléthorique de ministres d'Etat qui continue encore.
Quand Sindiély place ses hommes aux postes de commande, il lui reste à mettre la main sur les milliards que génère l'image des Lions. Elle, Fakhry et Youssou Ndiaye ont une idée, faire venir leur ami français Darmon et lui confier la gestion de l'image des Lions, en créant une société dans laquelle Sindiély serait actionnaire principale. Mais puisque Massata Diack est encore sous contrat, il faut trouver un moyen de le faire partir. La fille du président utilise les mêmes méthodes que son frère Karim : intimidations, réunions nocturnes pour faire céder le patron de Pamodzi. Le fils de Lamine Diack résiste. Youssou Ndiaye le menace de prison, il persiste, en disant que non seulement il n'a rien volé, mais que c'est la Fédération qui lui doit de l'argent. Il a fini en prison, comme avait fini Cheikh Tall Dioum, quand il a refusé de céder Com 7 à Karim Wade.
Quelques semaines avant la dernière Can en Tunisie, j'ai eu l'honneur de participer au Conseil interministériel sur la Préparation de la Can, aux côtés du Premier ministre Idrissa Seck. Le Premier ministre a insisté sur l'aspect discipline, en disant que cela était une première condition à une performance de nos Lions. J'ai entendu Youssoupha Ndiaye dire, d'un ton péremptoire : « vous savez que là où je suis, des problèmes de discipline ne peuvent pas se poser ».
Tout le monde sait que si nous avons eu des problèmes de contre-performance, c'était pour des questions de discipline dans lesquelles le fils de Fakhry était impliqué. Il fallait être aveugle pour ne pas voir que Guy Stephan n'avait aucune maîtrise sur ses troupes. Les joueurs avaient plus de respect pour Amara et Laye Sarr que pour ce Breton opportuniste. Au retour de la Can 2004, des sanctions s'imposaient donc.
Les membres de la fédération, à l'exception de Fakhry, ont été les premiers à réclamer la tête de l'entraîneur. Son départ s'imposait naturellement, ainsi que celui du ministre des Sports. Mais c'était sans compter avec la détermination de Sindiely Wade, qui voulait maintenir son homme. Finalement, nous sommes passés à côté des changements qui s'imposaient déjà. Wade, déjà à l'aéroport, avait clairement montré qu'il n'entendait rien changer dans le dispositif, parce que sa fille le voulait ainsi. Mais pour donner un alibi à l'opinion, ils ont fait courir la rumeur selon laquelle une rupture de contrat avec le Breton coûterait trop cher aux Finances publiques. En fait, un prétexte. Mais le comble, c'est que pendant que Sindiely s'assurait du virement du salaire de 15 millions de son compatriote français, les deux entraîneurs adjoints Laye Sarr et Amara Traoré ne recevaient pas leur paye de 700.000 francs Cfa !
Quand ils ont voulu ouvrir les yeux, il était trop tard, vraiment trop tard. Finalement, la seule à avoir gagné dans cette histoire, excusez-moi, c'est Sindiely Wade. Son père a déclaré qu'il y a des choses qui ne vont pas avec le sport, en faisant allusion aux joueurs qui faisaient entrer des filles dans leurs chambres. Il n'ignorait pourtant pas que sa fille Sindiely a été la première à se servir dans les vestiaires de Bamako. Comme quand il criait aux Sénégalais « la récréation est terminée » en fin d'année 2002, alors que sa fille investissait 100 millions Cfa pour participer au rallye Paris Dakar. Elle a fait comme Fabienne, elle a eu son rastaman dans les vestiaires des Lions.
Finalement, elle est la seule à avoir gagné dans cette partie. Elle a eu un footballeur, et maintenant un reporter sportif. Et puisqu'elle ne connaît rien du football, c'est son copain reporter sportif et une bande de goorjigeen qui gèrent notre football et se partagent les dividendes.
Mais le comble, c'est que quand Wade chasse Youssou Ndiaye, qu'il avait accueilli avec le tapis rouge sur décision de Sindiély, il tend la main à celui qu'il avait fait huer à Kaolack un an auparavant, avant de l'humilier en le faisant démissionner de ses fonctions de maire: Je parle du nouveau ministre des Sports Daouda Faye. Après l'avoir humilié, la famille s'est rendue compte qu'il est « riche milliardaire ». Ca peut compter dans une campagne électorale. Non, il y a quelque chose qui ne va pas chez ces gens.
P.S : Vous avez certainement suivi l'intervention de maître Abdoulaye Wade sur Tv 5. Il y déclare que tant qu'une personne n'est pas déclarée coupable par une juridiction, elle est innocente. Voilà donc notre président de la République qui prend la défense de son ministre des Finances contre madame Nafi Ngom Keita, qui l'avait accusé publiquement de détournement, de tentative de corruption, de recel. Wade a donc retrouvé la mémoire. Mais entre lui et madame Keita, il y en a forcément un qui fait preuve d'une très grande malhonnêteté.
Je veux dire à madame Keita, qui se demandait dans son interview qui veut protéger Abdoulaye Diop, que j'avais bien trouvé. C'est l'avocat maître Abdoulaye Wade. Le ministre des Finances a prouvé au président et à son fils Karim qu'ils partaient perdants dans la bataille qu'ils voulaient engager contre lui, après toutes leurs magouilles financières. Abdoulaye Diop en a révélé certaines, mais il en reste tellement…
Si la République fonctionnait normalement, Abdoulaye Wade se retrouverait devant la Haute cour. Mais il ne faut jamais désespérer.
C'est le garde du corps de Karim qui a retiré les 600 millions ! selon Souleymane Jules Diop
Dans sa note d'aujourd'hui Souleymane Jules Diop parle de l'affaire des chèques de 1milliard dont les retraits ont été attribués à Idrissa Seck. L'un des chèque a été retiré par Victor Kantoussan, au nom du secrétariat général de la Présidence. "Eh bien chers lecteurs, Victor Kantoussan, c'est un garde du corps, devenu homme à tout faire de Karim Wade. Vous ne pouvez quand même pas soupçonner Idrissa, s'il veut prende six cents millions de la banque, envoyer le garde du corps de Karim Wade !", dit Souleymane Jules Diop.
Il y a beaucoup de cynisme et de mauvaise dans la façon de gérer l’affaire dite « Idrissa Seck ». Puisque la case brûle de toute part, on a voulu arrêter un feu incandescent et ravageur cette fois-ci, le livre de Latif Coulibaly, par un contre-feu qui n’en est pas un, les chèques envoyés à la presse ces derniers jours. Depuis deux mois déjà, Karim et ses hommes cherchaient les moyens de désamorcer la bombe que constitue le livre d’Abdoulatif Coulibaly.
La première étape consistait à négocier la non-parution de ce livre. Il y a des gens proches de Wade qui pensaient que la situation pouvait être sauvée. Parmi eux, le ministre avocat de Me abdoulaye Wade, maître Madické Niang. De tous les protagonistes de ce dossier, il est sans doute le seul à en mesurer la gravité. Parce que malgré le contenu réactif de son dernier livre, il connaît assez bien les dessous du dossier Me Sèye pour savoir ce que les révélations du journaliste pouvaient avoir de retentissant. Il a donc travaillé d’arrache-pied avec des personnes qui croyaient pouvoir fléchir la position d’Abdoulatif Coulibaly.
Mais la détermination de l’enquêteur de Sud a été sans faille, et il a décidé contre vents et marées, de sortir son livre. Là où ces gens ont manqué d’élégance, c’est qu’au moment où ils suppliaient Latif, ils élaboraient leur stratégie pour vilipender le journaliste et ôter toute crédibilité à son ouvrage. C’est à ce moment précis que les hommes de Karim ont eu l’idée de pirater le livre, d’en ôter des extraits, d’en ajouter certains et de le balancer sur Internet.
On y verrait alors des incohérences sur les dates, les événements, qui frapperaient le livre de discrédit. Des personnes bien ciblées, deux particulièrement, étaient seules détentrices du document que les services informatiques de la présidence et les renseignements ont pu soustraire en piratant l’ordinateur du journaliste.
Il y a un mois déjà qu’Abdoulatif Coulibaly avait cette crainte. Mais ce qui a le plus fait peur à son entourage, qui ne voulaient pas d’une sortie du livre, c’est que Wade leur a fait comprendre qu’il n’entendait nullement laisser faire quelque chose qui ternirait définitivement son image devant l’opinion, et qu’il s’y opposerait par tous les moyens. C’est durant cette période que j’ai publié les notes sur « le plan de liquidation d’Abdoulatif Coulibaly ».
Face à la détermination du journaliste, décision a donc été prise de procéder au plan B, en publiant une version, certes authentique, mais erronée par certains de ses aspects, puisque le journaliste a procédé à des enquêtes plus fouillées et à une dernière correction de son livre. Pour Karim et ses hommes, en sortant le livre dans on état actuel, ils discréditent le journaliste, mais surtout l’asphyxient financièrement, puisque cela pourrait remettre fondamentalement en cause le contrat qui le lie à son auditeur. Et si le livre venait à être publié, il n’aurait pas l’effet « bombe » préconisé, et les lecteurs l’auraient eu de toutes les manières gratuitement sur internet. Ils ont fait aussi prendre à un des assassins de Me Sèye, dont le témoignage est décisif, des dispositions pour porter plainte contre Latif en cas de publication de son livre en contestant l’authenticité des documents écrit et audio fournis.
Mais puisque malgré tout le livre contient des détails irréfutables sur le véritable déroulement des événements qui ont conduit à la mort de Me Sèye, Wade, Karim et leurs sbires ont décidé d’allumer un autre feu, pour amortir l’impact du livre de Latif. C’est ce qui justifie la publication des documents administratifs du sceau du Premier ministre Idrissa Seck dans un médium bien choisi.
*Les cheques publiés par la presse.
Il est tout de même utile d’apporter à l’opinion les éclairages nécessaires concernant ces chèques. On a accusé Idrissa Seck d’avoir retiré à son nom deux chèques portant un total d’un milliard, c’est faux. On l’a accusé d’avoir retiré un des chèques alors qu’il n’était plus Premier ministre, c’est aussi faux. On a dit qu’il ne s’agit pas des fonds politiques, c’est faux. Il s’agit bien des fonds politiques de Monsieur le président de la République. J’ai dit, dans une intervention radiophonique récente, que le combat mené par Karim Wade concernait la gestion des fonds politiques. La création de ses journaux, le coup d’Etat « debout, rampant », tout cela concernait cet argent frais qu’il voulait avoir en sa possession. Il vient d’en donner les preuves, vous allez voir comment.
Aux premiers jours de l’alternance, c’est le président de Wade lui-même qui a insisté pour confier la gestion des fonds politiques à son ministre d’Etat Directeur de cabinet Idrissa Seck. C’était en fait chose normale, puisque depuis que le Sénégal est indépendant, il est de tradition que le Directeur de cabinet du Président gère les fonds politiques. Ce qui se passe, et cela ne change en rien ce qu’a dit Idrissa Seck, c’est que c’est le président de la République qui signe le chèque pour l’argent déposé à son nom au Trésor public. Mais une fois cet argent retiré, il constitue une masse importante, avec laquelle on ne se promène pas ! C’est beaucoup d’argent, des milliards, pas du cash qu’on peut garder dans une caisse ! Idrissa Seck, comme avant lui d’autres Directeurs de cabinet, l’a gardé dans des comptes ouverts à cet effet, pas à son nom, mais au nom de l’Etat. Peut-on être plus transparent ?
Cet argent est réparti comme suit : Une bonne partie va au président Wade, ensuite à son épouse sur demande du Président, aux ministres, aux Hauts fonctionnaires, mais aussi au Premier ministre. Là non plus rien de nouveau, le Premier ministre a toujours eu ses propres fonds politiques. Ce sont ces fonds que Wade utilisait pour envoyer des enveloppes aux gouverneurs et préfets, c’est de ces sommes qu’il tirait le million qu’il donnait à chaque ministre. Chaque mois, « ses » ministre passaient au bureau de « commandant » pour se faire payer un million non imposable. Viviane a, elle aussi, ses fonds qu’elle gére de façon discrétionnaire, sans en rendre compte en aucune façon.
Ce qui s’est passé, c’est que quand Karim Wade est venu à la Présidence comme conseiller technique, juste au moment du départ d’Idrissa Seck pour la Primature, le Président n’a pas voulu nommer de Directeur de cabinet. Lui seul sait ce qu’il avait dans la tête. Mais c’est encore Wade qui a demandé à Idrissa Seck de continuer à gérer ces fonds. C’est cet argent qui servait à soutenir les imams, les mosquées, aux dignitaires, par l’intermédiaire de Pape Samba Mboup. Mais cet argent a surtout servi au Pds, aux militants démunis et aux calots bleus que Wade n’avait pas pu recaser.
Au départ d’Idrissa de la Primature, Karim a voulu qu’il lui laissât la gestion des fonds politiques, ce qu’Idrissa a refusé catégoriquement. C’est à partir de ce moment qu’il a engagé la bataille pour la rupture.
Toutes les personnes qui recevaient de l’argent durant cette période des mains de l’ancien Premier ministre peuvent en témoigner, elles signaient une décharge disant « reconnaît avoir reçu la somme de ……… des mains du Président de la République maître Abdoulaye Wade ». Jamais au nom d’Idrissa Seck. Dieu seul sait pourquoi il le faisait, et il a toutes les décharges signées de ces personnes qui peuvent être disponibles. Quand, à la mi-août, Karim a encore réclamé ces fonds, Idrissa Seck lui a suggéré de prendre le poste de Directeur de cabinet de son père. Karim a accepté l’idée avant de se rétracter. Il m’a dit plus tard qu’Idrissa voulait le « piéger ». Pour contourner cet écueil, ils ont fini par nommer Kader Sow, et c’est ainsi que les fonds sont retournés dans les mains de Karim, puisque dans les faits Kader ne gérait aucun sou. Ces fonds politiques sont le seul domaine dans lequel Idrissa a eu à être mêlé à une affaire d’argent. Mais leur évocation est surprenante, parce qu’ils sont protégés par une loi spéciale qui fait qu’on ne peut rendre compte de leur gestion.
C’’est faux de dire qu’Idrissa n’était pas Premier ministre, parce qu’il est facile de vérifier que le 28 juillet 2003, Idrissa Seck était bien Premier ministre, et c’est sur instruction du Président de la République que les sommes indiquées ont été dégagées et remises à qui de droit.
Manifestement, tout ce que ces gens tentent se retourne contre eux. Parce que les six cents millions qu’ils montrent fièrement, c’est de l’argent qui a été retiré par Karim Wade, et c’est facile d’en faire la preuve. Si vous observez bien le chèque de 600 millions, il a été retiré par Victor Kantoussan, au nom du secrétariat général de la Présidence. Eh bien chers lecteurs, Victor Kantoussan, c’est un garde du corps, devenu homme à tout faire de Karim Wade. Vous ne pouvez quand même pas soupçonner Idrissa, s’il veut prende six cents millions de la banque, envoyer le garde du corps de Karim Wade ! Le problème, je le leur retourne, c’est de quel titre peut se prévaloir Karim Wade, pour retirer six cents millions du secrétariat général de la Présidence de la République ?
Ce que je vous dis n’est pas compliqué. C’est le même chèque qu’on a utilisé pour dire qu’Idrissa Seck a retiré de l’argent. Celui qui l’a retiré s’appelle Victor Kantoussan, il est le garde du corps du fils du président Abdoulaye Wade.
Idrissa a émis un chèque pour le secrétariat général de la Présidence, et c’est Karim qui le fait retirer par son garde du corps devenu son homme à tout faire. Idrissa était en droit de le faire, sans aucune illégalité. Et Karim ? Où est parti cet argent après avoir été retiré par Victor Kantoussan ?
Ensuite, il s’agit d’une véritable diversion, puisque ce dont Idrissa doit répondre, ce sont les chantiers de Thiès, et non la gestion des fonds politiques, qui sont frappés d’une loi spéciale en vertu de laquelle on ne peut même pas en parler.
P.S : J’ai difficilement résisté, je dois l’avouer, à la tentation de publier le livre de Latif Coulibaly. J’ai cédé, parce qu’il ne serait pas juste de tomber dans le piège de ceux qui tentent de le banaliser. Je trouve qu’il sera un bon moyen de découvrir enfin le vrai assassin de maître Babacar Sèye, et je ne désespère pas. Vous comprendrez pourquoi Assane Diop et Clédor Sène ont organisé des mariages en grandes pompes dès que Wade a pris le pouvoir. Vous comprendrez alors pourquoi certains « témoins » sont devenus ministres ou Pdg malgré leurs trahisons d’hier. La vie peut avoir de courtes jambes.
Il y a beaucoup de cynisme et de mauvaise dans la façon de gérer l’affaire dite « Idrissa Seck ». Puisque la case brûle de toute part, on a voulu arrêter un feu incandescent et ravageur cette fois-ci, le livre de Latif Coulibaly, par un contre-feu qui n’en est pas un, les chèques envoyés à la presse ces derniers jours. Depuis deux mois déjà, Karim et ses hommes cherchaient les moyens de désamorcer la bombe que constitue le livre d’Abdoulatif Coulibaly.
La première étape consistait à négocier la non-parution de ce livre. Il y a des gens proches de Wade qui pensaient que la situation pouvait être sauvée. Parmi eux, le ministre avocat de Me abdoulaye Wade, maître Madické Niang. De tous les protagonistes de ce dossier, il est sans doute le seul à en mesurer la gravité. Parce que malgré le contenu réactif de son dernier livre, il connaît assez bien les dessous du dossier Me Sèye pour savoir ce que les révélations du journaliste pouvaient avoir de retentissant. Il a donc travaillé d’arrache-pied avec des personnes qui croyaient pouvoir fléchir la position d’Abdoulatif Coulibaly.
Mais la détermination de l’enquêteur de Sud a été sans faille, et il a décidé contre vents et marées, de sortir son livre. Là où ces gens ont manqué d’élégance, c’est qu’au moment où ils suppliaient Latif, ils élaboraient leur stratégie pour vilipender le journaliste et ôter toute crédibilité à son ouvrage. C’est à ce moment précis que les hommes de Karim ont eu l’idée de pirater le livre, d’en ôter des extraits, d’en ajouter certains et de le balancer sur Internet.
On y verrait alors des incohérences sur les dates, les événements, qui frapperaient le livre de discrédit. Des personnes bien ciblées, deux particulièrement, étaient seules détentrices du document que les services informatiques de la présidence et les renseignements ont pu soustraire en piratant l’ordinateur du journaliste.
Il y a un mois déjà qu’Abdoulatif Coulibaly avait cette crainte. Mais ce qui a le plus fait peur à son entourage, qui ne voulaient pas d’une sortie du livre, c’est que Wade leur a fait comprendre qu’il n’entendait nullement laisser faire quelque chose qui ternirait définitivement son image devant l’opinion, et qu’il s’y opposerait par tous les moyens. C’est durant cette période que j’ai publié les notes sur « le plan de liquidation d’Abdoulatif Coulibaly ».
Face à la détermination du journaliste, décision a donc été prise de procéder au plan B, en publiant une version, certes authentique, mais erronée par certains de ses aspects, puisque le journaliste a procédé à des enquêtes plus fouillées et à une dernière correction de son livre. Pour Karim et ses hommes, en sortant le livre dans on état actuel, ils discréditent le journaliste, mais surtout l’asphyxient financièrement, puisque cela pourrait remettre fondamentalement en cause le contrat qui le lie à son auditeur. Et si le livre venait à être publié, il n’aurait pas l’effet « bombe » préconisé, et les lecteurs l’auraient eu de toutes les manières gratuitement sur internet. Ils ont fait aussi prendre à un des assassins de Me Sèye, dont le témoignage est décisif, des dispositions pour porter plainte contre Latif en cas de publication de son livre en contestant l’authenticité des documents écrit et audio fournis.
Mais puisque malgré tout le livre contient des détails irréfutables sur le véritable déroulement des événements qui ont conduit à la mort de Me Sèye, Wade, Karim et leurs sbires ont décidé d’allumer un autre feu, pour amortir l’impact du livre de Latif. C’est ce qui justifie la publication des documents administratifs du sceau du Premier ministre Idrissa Seck dans un médium bien choisi.
*Les cheques publiés par la presse.
Il est tout de même utile d’apporter à l’opinion les éclairages nécessaires concernant ces chèques. On a accusé Idrissa Seck d’avoir retiré à son nom deux chèques portant un total d’un milliard, c’est faux. On l’a accusé d’avoir retiré un des chèques alors qu’il n’était plus Premier ministre, c’est aussi faux. On a dit qu’il ne s’agit pas des fonds politiques, c’est faux. Il s’agit bien des fonds politiques de Monsieur le président de la République. J’ai dit, dans une intervention radiophonique récente, que le combat mené par Karim Wade concernait la gestion des fonds politiques. La création de ses journaux, le coup d’Etat « debout, rampant », tout cela concernait cet argent frais qu’il voulait avoir en sa possession. Il vient d’en donner les preuves, vous allez voir comment.
Aux premiers jours de l’alternance, c’est le président de Wade lui-même qui a insisté pour confier la gestion des fonds politiques à son ministre d’Etat Directeur de cabinet Idrissa Seck. C’était en fait chose normale, puisque depuis que le Sénégal est indépendant, il est de tradition que le Directeur de cabinet du Président gère les fonds politiques. Ce qui se passe, et cela ne change en rien ce qu’a dit Idrissa Seck, c’est que c’est le président de la République qui signe le chèque pour l’argent déposé à son nom au Trésor public. Mais une fois cet argent retiré, il constitue une masse importante, avec laquelle on ne se promène pas ! C’est beaucoup d’argent, des milliards, pas du cash qu’on peut garder dans une caisse ! Idrissa Seck, comme avant lui d’autres Directeurs de cabinet, l’a gardé dans des comptes ouverts à cet effet, pas à son nom, mais au nom de l’Etat. Peut-on être plus transparent ?
Cet argent est réparti comme suit : Une bonne partie va au président Wade, ensuite à son épouse sur demande du Président, aux ministres, aux Hauts fonctionnaires, mais aussi au Premier ministre. Là non plus rien de nouveau, le Premier ministre a toujours eu ses propres fonds politiques. Ce sont ces fonds que Wade utilisait pour envoyer des enveloppes aux gouverneurs et préfets, c’est de ces sommes qu’il tirait le million qu’il donnait à chaque ministre. Chaque mois, « ses » ministre passaient au bureau de « commandant » pour se faire payer un million non imposable. Viviane a, elle aussi, ses fonds qu’elle gére de façon discrétionnaire, sans en rendre compte en aucune façon.
Ce qui s’est passé, c’est que quand Karim Wade est venu à la Présidence comme conseiller technique, juste au moment du départ d’Idrissa Seck pour la Primature, le Président n’a pas voulu nommer de Directeur de cabinet. Lui seul sait ce qu’il avait dans la tête. Mais c’est encore Wade qui a demandé à Idrissa Seck de continuer à gérer ces fonds. C’est cet argent qui servait à soutenir les imams, les mosquées, aux dignitaires, par l’intermédiaire de Pape Samba Mboup. Mais cet argent a surtout servi au Pds, aux militants démunis et aux calots bleus que Wade n’avait pas pu recaser.
Au départ d’Idrissa de la Primature, Karim a voulu qu’il lui laissât la gestion des fonds politiques, ce qu’Idrissa a refusé catégoriquement. C’est à partir de ce moment qu’il a engagé la bataille pour la rupture.
Toutes les personnes qui recevaient de l’argent durant cette période des mains de l’ancien Premier ministre peuvent en témoigner, elles signaient une décharge disant « reconnaît avoir reçu la somme de ……… des mains du Président de la République maître Abdoulaye Wade ». Jamais au nom d’Idrissa Seck. Dieu seul sait pourquoi il le faisait, et il a toutes les décharges signées de ces personnes qui peuvent être disponibles. Quand, à la mi-août, Karim a encore réclamé ces fonds, Idrissa Seck lui a suggéré de prendre le poste de Directeur de cabinet de son père. Karim a accepté l’idée avant de se rétracter. Il m’a dit plus tard qu’Idrissa voulait le « piéger ». Pour contourner cet écueil, ils ont fini par nommer Kader Sow, et c’est ainsi que les fonds sont retournés dans les mains de Karim, puisque dans les faits Kader ne gérait aucun sou. Ces fonds politiques sont le seul domaine dans lequel Idrissa a eu à être mêlé à une affaire d’argent. Mais leur évocation est surprenante, parce qu’ils sont protégés par une loi spéciale qui fait qu’on ne peut rendre compte de leur gestion.
C’’est faux de dire qu’Idrissa n’était pas Premier ministre, parce qu’il est facile de vérifier que le 28 juillet 2003, Idrissa Seck était bien Premier ministre, et c’est sur instruction du Président de la République que les sommes indiquées ont été dégagées et remises à qui de droit.
Manifestement, tout ce que ces gens tentent se retourne contre eux. Parce que les six cents millions qu’ils montrent fièrement, c’est de l’argent qui a été retiré par Karim Wade, et c’est facile d’en faire la preuve. Si vous observez bien le chèque de 600 millions, il a été retiré par Victor Kantoussan, au nom du secrétariat général de la Présidence. Eh bien chers lecteurs, Victor Kantoussan, c’est un garde du corps, devenu homme à tout faire de Karim Wade. Vous ne pouvez quand même pas soupçonner Idrissa, s’il veut prende six cents millions de la banque, envoyer le garde du corps de Karim Wade ! Le problème, je le leur retourne, c’est de quel titre peut se prévaloir Karim Wade, pour retirer six cents millions du secrétariat général de la Présidence de la République ?
Ce que je vous dis n’est pas compliqué. C’est le même chèque qu’on a utilisé pour dire qu’Idrissa Seck a retiré de l’argent. Celui qui l’a retiré s’appelle Victor Kantoussan, il est le garde du corps du fils du président Abdoulaye Wade.
Idrissa a émis un chèque pour le secrétariat général de la Présidence, et c’est Karim qui le fait retirer par son garde du corps devenu son homme à tout faire. Idrissa était en droit de le faire, sans aucune illégalité. Et Karim ? Où est parti cet argent après avoir été retiré par Victor Kantoussan ?
Ensuite, il s’agit d’une véritable diversion, puisque ce dont Idrissa doit répondre, ce sont les chantiers de Thiès, et non la gestion des fonds politiques, qui sont frappés d’une loi spéciale en vertu de laquelle on ne peut même pas en parler.
P.S : J’ai difficilement résisté, je dois l’avouer, à la tentation de publier le livre de Latif Coulibaly. J’ai cédé, parce qu’il ne serait pas juste de tomber dans le piège de ceux qui tentent de le banaliser. Je trouve qu’il sera un bon moyen de découvrir enfin le vrai assassin de maître Babacar Sèye, et je ne désespère pas. Vous comprendrez pourquoi Assane Diop et Clédor Sène ont organisé des mariages en grandes pompes dès que Wade a pris le pouvoir. Vous comprendrez alors pourquoi certains « témoins » sont devenus ministres ou Pdg malgré leurs trahisons d’hier. La vie peut avoir de courtes jambes.
Karim Wade perd la première manche de son procès contre Souleymane Jules DIOP
Monsieur Karim Wade a perdu la première manche, dans le procès qui l’oppose à Monsieur Souleymane Jules DIOP. Une première injonction avait été accordée à Monsieur Karim Wade. Cette Ordonnance de sauvegarde interdit à Monsieur Souleymane Jules Diop tout propos, publication, concernant Monsieur Karim Wade et Madame Sindiely Wade. Le juge de la Cour supérieure a annulé l’Injonction interlocutoire demandée par les Procureurs de Monsieur Karim Wade, la demande de prorogation de l’Injonction interlocutoire rejetée.
Le Juge a estimé que les Procédures n’ont pas été respectées, et a estimé qu’il ne peut pas enfreindre à la Liberté d’expression d’une personne vivant au Québec sur les bases qui ont été celles avancées par les Procureurs de Monsieur Karim Wade.
Quelques jours auparavant, Monsieur Karim a essuyé le même revers, concernant une autre demande. Il avait demandé à Monsieur Souleymane Jules Diop de lui avancer les frais de transport, pour qu’il se rende au Québec pour y être interrogé, ce qui est contraire aux dispositions de la loi Québécoise.
Dans le cadre de ce procès, Monsieur Karim Wade réclame, pour son honneur, la somme de 1 million 200 mille dollars, soit environ 700 millions de francs Cfa.
Une grande victoire pour la liberté d’expression et pour les tribunaux québécois, qui viennent de montrer que, contrairement à certains régimes de dictature et d’oppression, le rang et les positions sociales ne peuvent en rien influencer les décisions de Justice.
Le Juge a estimé que les Procédures n’ont pas été respectées, et a estimé qu’il ne peut pas enfreindre à la Liberté d’expression d’une personne vivant au Québec sur les bases qui ont été celles avancées par les Procureurs de Monsieur Karim Wade.
Quelques jours auparavant, Monsieur Karim a essuyé le même revers, concernant une autre demande. Il avait demandé à Monsieur Souleymane Jules Diop de lui avancer les frais de transport, pour qu’il se rende au Québec pour y être interrogé, ce qui est contraire aux dispositions de la loi Québécoise.
Dans le cadre de ce procès, Monsieur Karim Wade réclame, pour son honneur, la somme de 1 million 200 mille dollars, soit environ 700 millions de francs Cfa.
Une grande victoire pour la liberté d’expression et pour les tribunaux québécois, qui viennent de montrer que, contrairement à certains régimes de dictature et d’oppression, le rang et les positions sociales ne peuvent en rien influencer les décisions de Justice.