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Art/ Afrique, le nouvel atelier: Focus sur la représentation de la femme noire

Jusqu’au 28 août, la Fondation Louis Vuitton met les pleins feux sur la création contemporaine du continent avec "Art/Afrique, Le Nouvel Atelie"r. A cette occasion, zoom sur ces artistes qui mettent la femme africaine au cœur de leurs œuvres.


Rédigé par leral.net le Mercredi 3 Mai 2017 à 16:15 | | 0 commentaire(s)|

Le printemps africain bat son plein. Alors que l’exposition "Afriques Capitales" se poursuit jusqu’au 28 mai à la Grande Halle de la Villette et offre un pendant lillois avec "Afriques Capitales Vers le cap de Bonne espérance", que l’opération "Africa Now" continue aux Galeries Lafayette et que l’Institut du Monde Arabe héberge les "Trésors de l’Islam en Afrique", c’est au tour de la Fondation Louis Vuitton d’accueillir la création contemporaine africaine. Au programme, trois volets : la collection de de Jean Pigozzi, un focus sur la scène sud-africaine et la collection de la Fondation Louis Vuitton.

Le premier intitulé « Les Initiés » est réservé à la collection d’art contemporain africain de l’Italien Jean Pigozzi (1989-2009). Aux côtés de quelques grandes figures de la photo contemporaine, comme les portraitistes maliens Seydou Keita et Malik Sidibé, deux contemporains pro du noir et blanc qu’on ne présente plus, le maître de la peinture colorée et bling, Chéri Samba (RDC), et ses toiles figuratives empreintes de satire sociale. Sans oublier les masques africains revisités version éco-lol et pop des Béninois Romuald Hazoumè et Calixte Dakpogan. En marge de ces noms bien connus du grand public, le photographe nigérian J.D. Okhai Ojeikere et sa série argentique dédiée aux coiffes africaines.

L’artiste passe en revue les coiffes ancestrales réhabilités par la jeunesse afro descendante. A travers un travail documenté, on apprend les origines de quelques hairstyle allant des coiffures tissées « fro fro » (1970) aux versions modernes des coiffures traditionnelles kanuri des afro descendantes de l’état de Borno, au nord du Nigeria (Modern Shangalti, 1968-1974), en passant par les coiffes de cérémonie ornées de bijoux et de peignes.

L’archétype de la femme noire enrayé
Une artiste que l’on retrouve aussi dans la collection de la Fondation Louis Vuitton – troisième et dernier chapitre de l’exposition "Art/Afrique, Le Nouvel Atelier" – aux côtés d’artistes notoires tels que les Sud-Africains William Kentridge et David Goldblatt, ou du Sénégalais Omar Victor Diop. Dans cet espace, l’artiste militante se met en scène à travers une série d’autoportraits baptisée « Somnyama Ngonyama » (Salut à toi la lionne noire), arborant des coiffures et des accessoires qui renvoient aux stéréotypes de la féminité et de l’Afrique.

Si l’exposition recense quelques grands noms de la scène contemporaine africaine à travers un prisme essentiellement masculin, elle a le mérite de réserver une petite place à une œuvre plus féministe, qui concentre son sujet sur la condition de la femme africaine. A voir !

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