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Ascosen: Momar Ndao l'homme des conflits d'intérêt

En défendant la hausse du prix de l'électricité au détriment des consommateurs qu'il est censé représenter, le Président de l'ASCOSEN, Association des consommateurs du Sénégal s'est attiré la colère de ces derniers. Retour sur les raison de ce retournement de veste de Momar Ndao.


Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Décembre 2019 à 13:27 | | 0 commentaire(s)|

Selon lui , la Sénélec accuse un gap de 101 milliards de FCFA pour se réajuster. Et pour le combler, il lui faut faire monter les enchères. Concernant l’entrée en vigueur de cette hausse, Momar Ndao est d’avis qu’il n’ y a pas encore de hausse proprement dite sur les factures. Elles devraient rentrer en vigueur à partir de décembre et janvier.

Pour lui, les hausses annoncées sur les dernières factures de fin novembre n’existent pas. Hallucinant quand on connaît la position de l'homme depuis de nombreuses années. Il est depuis 1994, le président de l'Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) et depuis 2006, président du Réseau des associations de consommateurs de l'Union économique et monétaire ouest-Africaine (UEMOA). Ce revirement de situation pourrait être lié à sa charge de conseiller du président de la république, en plus d’être membre du du Conseil économique et social de la République du Sénégal dont il a été le président de la Commission Santé et Affaires sociales de 2009 à 2013.

A sa décharge, il révèle être conseiller technique à la présidence de la République depuis le régime de l'ancien Président Abdoulaye Wade, « je travaille depuis 15 ans à la Présidence de la République et ça n’a nullement diminuer mon ardeur à défendre les consommateurs » se défend-il.

Cependant pendant la gouvernance de ce dernier, il n'a jamais défendu publiquement une société nationale au détriment des consommateurs.
Pourtant , il refuse de quitter la présidence de l'Ascosen.« Je ne vous pas pourquoi je devais quitter la tête de l’Ascosen », a-t-il déclaré. Récemment, nous avons découvert qu’Abdou Karim Sall, ancien DG de l'Artp? lui a filé le marché du système d’adressage via la société dénommée BAMO sans appel d’offre.

L’autre scandale dans ce marché à «plusieurs millions », c’est l’existence de conflit d’intérêts manifeste. Car, en plus d’être le patron de BAMO, Momar Ndao dirige l’ASCOSEN qui a un statut d’observateurs au niveau de l’ARTP. Sans oublier sa casquette de conseiller du président de la République et de membre du Conseil économique social et environnemental(CESE). Une position qui lui donne, sans aucun doute, un avantage certain dans ce genre de marchés.

Mais Momar Ndao, lui, rejette ses accusations et justifie le gré à gré. «On n’avait pas besoin de lancer un appel d’offre pour ce marché car mon entreprise qui s’appelle BAMO avait déjà travaillé sur ce projet depuis 2008. J’avais déjà réalisé, à titre privé, la cartographaphie du Sénégal. L’idée était de faire en sorte que ce travail puisse être utilisé par la Poste. Alors, l’ARTP m’a confié ce projet pour que j’y ajoute la numération. Nous avons parcouru 1547 Km à Dakar, identifié 232 000 lieux ; c’est-à-dire boutiques, maisons, rues, etc. Il n’y a absolument rien à caché», justifie-t-il.

Sur les réseaux sociaux, les internautes ne le loupe pas:"Quand Emmanuel Macron était à la crèche, Momar Ndao était président de l'ASCOSEN.
Aujourd’hui, Emmanuel Macron est président de la france et tenez-vous bien, Momar Ndao est toujours président de l'ASCOSEN, momar lo bokk akk PAUL BIYA", ironise cet internaute.