Pour sa première visite officielle au Sénégal, en sa qualité de ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius est allé plus loin que lui autorisent les règles en matière de diplomatie. Pour une visite d’Etat, il ne semble pas indiqué, pour le chef de la diplomatie d’un pays aussi «démocratique» (sic) que la France, de s’impliquer dans la vie politique des partis et autres mouvements dit «citoyens». Pourtant, l’ancien Premier ministre socialiste l’a fait en se rendant au quartier général du mouvement «Y’en a marre", où il a fait une déclaration aussi tapageuse que pompeuse.
«Pourquoi je suis venu au QG de Y’en a marre ? Il y a le Sénégal officiel et le Sénégal officieux. Ici, c’est le Sénégal officieux. Par expérience, il y a des fautes à ne pas commettre. La faute à éviter, c’est de rester enfermé dans les Palais officiels, coupé de la population. Il existe des gouvernements qui commencent de façon excellente et brillante, mais au fur et à mesure, ils sont coupés des populations (...) Ici, au QG de Y’en a marre, j’ai le sentiment que c’est le cœur du Sénégal qui bat», a déclaré le chef de la diplomatie française. Si Laurent Fabius parle d’erreurs à ne pas commettre, en voila une autre, après toutes celles qu’il a commises, lors du dernier règne des socialistes en France, et qui avaient lourdement pénalisé le défunt président, François Mitterrand. Quant au cœur du Sénégal qui bat au QG de «Y’en a marre», nous laisserons les Sénégalais, eux-mêmes, apprécier.
Ministres et députés «Y’en a marre»
La visite de Fabius n’aura pas révélé que l’ingérence (ou la forte implication ?) de la France dans la politique intérieure du Sénégal. Il y a aussi cette révélation de Fadel Barro, un des fondateurs du mouvement. «Nous n’avons pas voulu entrer dans un gouvernement, ni être présents sur des listes législatives. On nous l’a proposé, mais nous avons refusé», a dit le «Y’en a mariste». Des propos qui confirment ce que la rumeur publique a déjà colporté, mais à quoi les Sénégalais ne croyaient pas assez. Il y a même lieu de se demander si certains ministres-conseillers ne sont pas dans le quota de mouvements de ce genre... Qui sait, avec ce nouveau régime, qui cherche encore ses marques !
Serigne Mour Diop
Lesenegalais
«Pourquoi je suis venu au QG de Y’en a marre ? Il y a le Sénégal officiel et le Sénégal officieux. Ici, c’est le Sénégal officieux. Par expérience, il y a des fautes à ne pas commettre. La faute à éviter, c’est de rester enfermé dans les Palais officiels, coupé de la population. Il existe des gouvernements qui commencent de façon excellente et brillante, mais au fur et à mesure, ils sont coupés des populations (...) Ici, au QG de Y’en a marre, j’ai le sentiment que c’est le cœur du Sénégal qui bat», a déclaré le chef de la diplomatie française. Si Laurent Fabius parle d’erreurs à ne pas commettre, en voila une autre, après toutes celles qu’il a commises, lors du dernier règne des socialistes en France, et qui avaient lourdement pénalisé le défunt président, François Mitterrand. Quant au cœur du Sénégal qui bat au QG de «Y’en a marre», nous laisserons les Sénégalais, eux-mêmes, apprécier.
Ministres et députés «Y’en a marre»
La visite de Fabius n’aura pas révélé que l’ingérence (ou la forte implication ?) de la France dans la politique intérieure du Sénégal. Il y a aussi cette révélation de Fadel Barro, un des fondateurs du mouvement. «Nous n’avons pas voulu entrer dans un gouvernement, ni être présents sur des listes législatives. On nous l’a proposé, mais nous avons refusé», a dit le «Y’en a mariste». Des propos qui confirment ce que la rumeur publique a déjà colporté, mais à quoi les Sénégalais ne croyaient pas assez. Il y a même lieu de se demander si certains ministres-conseillers ne sont pas dans le quota de mouvements de ce genre... Qui sait, avec ce nouveau régime, qui cherche encore ses marques !
Serigne Mour Diop
Lesenegalais