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Au Sénégal, des familles rendent hommage aux émigrés clandestins disparus

A Thiaroye-sur-Mer, un village de pêcheur sénégalais fortement touché par le phénomène d’émigration clandestine en 2006, une journée du souvenir a été organisée ce 15 mai 2011. Cette journée était dédiée aux personnes portées disparues. Elles seraient près de 600 selon les associations qui soutiennent les familles affectées par le départ des clandestins.


Rédigé par leral.net le Dimanche 15 Mai 2011 à 17:20 | | 1 commentaire(s)|

Au Sénégal, des familles rendent hommage aux émigrés clandestins disparus
Debout en rang, une dizaine d’enfants, entonnent une chanson pour dire qu’ils pensent continuellement à leurs pères portés disparus depuis 2006. Non loin, Mame Bator Diop, 38 ans, qui élève désormais seule ses quatre enfants, nous raconte sa douleur : « Mon mari est parti il y a longtemps. J’ignore où il est aujourd’hui. Je n’ai aucune nouvelle et il n’a jamais appelé depuis son départ en pirogue. Mais j’ai dû mal à m’imaginer qu’il soit mort, je n’ai pas la tête à ça d’ailleurs. Je pense qu’il est encore en vie. Parfois je pleure sans raison. Je pense sans arrêt à lui ».

A Thiaroye-sur-Mer, plusieurs familles vivent dans l’attente d’un éventuel retour d’un proche porté disparu en mer, alors qu’il voulait émigrer clandestinement en Espagne. Certains se basent sur des coups de fils anonymes ou des images de clandestins relayées par les chaînes de télévision. Et les habitants ne savent pas s’ils doivent faire le deuil de leurs proches. En attendant, ces personnes doivent surtout trouver un nouveau moyen de subsistance. Comme Rokhaya Paye, une mère de 30 ans : « Avant, c’est mon mari qui payait mes études. Ensuite, lorsqu’on n’a plus eu de nouvelles, mes parents ont commencé à me soutenir financièrement. Je travaille maintenant dans un salon de coiffure, mais par période, j’arrête de travailler. Parce que je n’ai pas l’esprit à ça ».

Depuis un an, le Comité international de la Croix Rouge soutient ces familles en les aidant dans leurs recherches. « Nous avons un programme de rétablissement des liens familiaux, explique Sophie Orr, la chef adjointe de la délégation régionale du CICR à Dakar. Les familles expriment un besoin et tentent de rechercher ces personnes. Nous essayons de confirmer des informations qu’il nous apportent ».

Sans nouvelles de leurs proches portés disparus, ces habitants abordent cette journée comme un espace d’expression et d’échanges dans une même communauté.

RFI

( Les News )


1.Posté par moussa le 16/05/2011 01:07 | Alerter
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ndaye sane li méti na sé la faute de wade

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