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Aux stations des Niayes et de Tivaouane Peulh: Onas engage la promotion et le renforcement de la valorisation des sous-produits

L'Office national de l’Assainissement du Sénégal (Onas) et ses partenaires de la presse, ont visité ce mardi, les stations de boue de vidange des Niayes et de Tivaouane Peulh. L’initiative s’inscrit dans une dynamique de montrer d’autres facettes de l’assainissement. L’Onas veut, ainsi, renforcer le maillon de valorisation avec la promotion des sous-produits, dérivés du traitement des boues de vidange.


Rédigé par leral.net le Mercredi 26 Octobre 2022 à 19:11 | | 0 commentaire(s)|

L’Office national de l’Assainissement du Sénégal (Onas) mise sur l’assainissement autonome pour accélérer la marche vers l’accès universel. Ses administrateurs restent conscients que si le volume d’investissements injectés dans l’assainissement collectif, était orienté dans l’assainissement autonome, l’accès universel serait déjà, à portée de main. C’est dans cette dynamique d’appropriation que l’Onas offre à la presse, l’opportunité de visiter les stations de boue de vidange des Niayes et de Tivaouane Peulh.

Sur les différentes stations visitées, il a été découvert des installations énormes et la disponibilité des sous-produits, une véritable niche de richesse. Les experts ont expliqué comment se déroule le processus du traitement et de transformation des boues de vidange jusqu’à l’obtention de compost, de l’énergie et de l’eau à réutiliser pour l’agriculture, la pisciculture, l’arboriculture, la foresterie. Et, comment le processus de la récupération des sols dégradés est faite à partir des boues de vidange. Mais aussi, la possibilité de fabriquer des pavés et de briquettes de charbon...

Le Directeur de l’assainissement autonome, Mouhamadou Guèye explique le processus de traitement des boues de vidange. Une fois transformées en cendre avec un omniprocessor, renseigne-t-il, ces boues sont stérilisées et rendues inertes à la pollution de l’environnement. Ainsi, il revient sur l’idéal de cette visite de terrain, qui permettra aux journalistes de disposer d’acquis et d’approches factuelles, devant aider à mieux documenter leurs articles. Surtout savoir les procédés utilisés pour traiter les eaux, issues de ces boues de vidange.

Ainsi, il a été exposé le mécanisme de transformation et de traitement, aboutissant à la disponibilité d’une eau pour arroser les cultures des maraîchers qui opèrent aux alentours des stations de boues de vidange. Ces derniers, informe-t-on, développent non loin du périmètre de ces stations, des activités agricoles génératrices de revenu, profitables à leurs économies d’échelle. D’après le Directeur, amener une eau depuis le Lac de Guiers, destinée à la consommation humaine pour arroser des périmètres agricoles, reste du gâchis.

Sous ce registre, Dr. Bécaye Sy Diop, Directeur général de DVD qui gère 10 des 20 stations du Sénégal, explique la nécessité de renforcer cette politique de transformation des boues de vidange. « Ces stations ne sont pas nombreuses. Le Sénégal en dispose d'une vingtaine. Les boues sont accueillies et nous les traitons pour en faire une valorisation économique. J’aurais aimé qu’on les appelle des stations de valorisation. Nous travaillons avec Isra et d’autres structures de recherche. Et, il a été démontré que le compostage produit de ces boues de vidange, permet d’enrichir les sols et de fertiliser les plantes », retrace Dr. Bécaye Sy Diop.

Conscient de la dangerosité des produits chimiques, le chef d’entreprise encourage les maraîchers à utiliser davantage de compost. Et, la partie liquide, venue de l’utilisation des eaux de maisons, relève-t-il, est réutilisée pour arroser les plantes. En plus de ces dérivés, des pavés autobloquants, des liquides de refroidissement qui n’existent pas en Afrique et de l’électricité pour l’autoconsommation, sont obtenus à partir du traitement des boues de vidange.

Performance des stations des boues de vidange

Le directeur de l’Assainissement autonome évoque la nécessite pour l’Onas, de mettre à niveau le traitement des boues de vidange. « L’Onas, en partenariat avec l’Agence francaise de développement, veut réhabiliter les 4 stations de traitement des boues de vidange de la région de Dakar. Il s’agit de la station des Niayes, de Rufisque, de Cambérène et celle de Tivaouane Peulh. Nous allons augmenter la capacité de traitement de ces stations. Elle va passer de 400 m3 à 700, voire 1000 m3/jour.

Et, nous travaillons avec l’Afd et le gouvernement du Sénégal qui appuie avec ses partenaires
», fait savoir Mouhamadou Guèye. Avec les problèmes démographiques et les constructions, regrette-t-il, l’Onas est obligé de travailler à optimiser l’espace.


Ousseynou Wade