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Besoin d'un frigo, d'un job ou d'un(e) petit(e) ami(e)? Facebook a réponse à tout

Rédigé par leral.net le Mercredi 22 Avril 2015 à 16:38 | | 0 commentaire(s)|

Besoin d'un frigo, d'un job ou d'un(e) petit(e) ami(e)? Facebook a réponse à tout

Facebook s'est mué en véritable annuaire de petites annonces. Des milliers d'internautes se retrouvent dans des groupes pour partager astuces et bons plans. Un univers dans lequel l'entraide prédomine.

C'est un monde un peu à part dans l'univers Facebook. Un lieu d'échange qui réunit les utilisateurs non pas en fonction de leurs liens affectifs, mais plutôt de leurs centres d'intérêt. Ils sont parfois des dizaines de milliers à se retrouver dans un même groupe pour discuter, partager et même s'entraider. On y trouve de tout: une nounou pour garder son enfant le vendredi soir, un covoitureur pour vagabonder le week-end, un job, un appartement, un réfrigérateur, un(e) petit(e) ami(e) ou encore un adorable chihuahua, "pucé et vacciné". 
 
Avec tous ces groupes, Facebook s'est littéralement mué en annuaire de petites annonces 2.0. Chacun fonctionne selon ses propres règles. Il y a les groupes généralistes, qui cherchent à agréger tous les bons plans possibles. Au premier rang desquels le célèbre " WANTED#bons plans". Il compte aujourd'hui plus de 62 000 abonnés. Et puis il y a les cercles plus fermés, des groupes destinés à une cible bien précise, dédiés à un centre d'intérêt ou un service précis. 

Une démarche collaborative

Le groupe Wanted#bons plans sert à la fois de brocante en ligne, de plateforme de conseils, d'offres ou de recherches d'emploi et d'agence de location collaborative. Le collaboratif, c'est d'ailleurs ce qui fait toute l'essence du groupe. Les membres profitent des spécialités de chacun pour se faire conseiller, acheter ou vendre un article. Tout le monde a son mot à dire et peut intervenir quand il le souhaite... Sur tous les sujets.  La communauté a tellement gonflé que les posts sans réponse sont désormais exceptionnels. L'idée de départ était toute simple. "Tout le monde est un jour entré dans un endroit en se disant dommage que je ne connaisse personne ici. Ou encore, si seulement j'avais un tuyau pour sortir dans un endroit branché" explique Julien Aubert, son fondateur, dans les colonnes du Parisien

Lieu d'entraide

Les groupes Facebook, ce sont aussi de belles histoires. Comme la semaine dernière, lorsqu'un chien a été retrouvé par deux amis en très mauvais état, visiblement maltraité et enfermé dans une camionnette. Son histoire a mobilisé de très nombreux membres du groupe Wanted. Finalement, la police est intervenue pour lui venir en aide. L'American Staff a été pris en charge par une association avant d'être emmené aux urgences vétérinaires de Maison-Alfort. Il a dû être amputé d'une patte.  
Un groupe Facebook spécifique de près d'un millier de membres a ensuite été créé. Une cagnotte a été lancée en ligne pour couvrir l'ensemble des frais. Au moment où nous écrivons, celle-ci atteignait déjà les 5 800 euros. Le chien est encore aujourd'hui à la recherche d'une famille d'accueil. Il s'appelle Wanted. 

La question de la monétisation

Devant le succès rencontré par leurs groupes, certains réfléchissent à en faire une activité à part entière. C'est le cas de Julien Aubert. "Il s'agira d'une application et d'un site qui resteraient gratuits pour les membres mais proposeront un tarif aux annonceurs", explique-t-il dans Le Parisien.  
Il en va de même pour Pauline de Montesson, qui a créé en 2013 le groupe "BABY SITTOR, des babysitters en or". "Je me suis dit 'c'est quand même bête, beaucoup de mamans sont sur Facebook et ont du mal à trouver une nounou." Son groupe, d'abord limité à son cercle amical et familial, réunit aujourd'hui plus de 13 000 membres, sans compter les sous-groupes créés pour chaque ville. 
"J'ai voulu conserver la maîtrise en instaurant un système de parrainages, pour des questions de confiance." Ce qui lui demande aujourd'hui beaucoup de travail. "J'ai 1200 demandes en attente, ça représente deux ou trois heures de boulot par jour; il m'arrive aussi de chercher des informations sur les membres via Google." 
Devant le succès du groupe, Pauline de Montesson travaille désormais sur le lancement d'une application mobile. "Je ne sais pas encore comment nous allons monétiser l'activité, ça peut passer par une commission sur les prestations, mais nous réfléchissons encore." 

Une transition délicate

Se pose alors une question: comment transformer des échanges collaboratifs en véritable activité? Le pari est plus que délicat. "Je m'identifie pas mal à ce que fait un Blablacar sur le covoiturage", répond Pauline de Montesson. 
Le problème, c'est que les deux services ne sont pas du tout sur le même créneau. Aujourd'hui, les nounous de BABY SITTOR ne sont pas déclarées lorsqu'elles passent par Facebook. En créant une véritable entreprise, sa créatrice serait forcément responsable des manquements relatifs au respect du droit du travail. La limite du collaboratif?