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Bouteilles de gaz : Vers un bras de fer entre fabricants et embouteilleurs?


Rédigé par leral.net le Mardi 3 Octobre 2023 à 12:02 | | 0 commentaire(s)|

Dans sa dernière édition, « Le Témoin » quotidien avait révélé la plainte déposée par l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) dirigée par Momar Ndao contre Diprom, Touba Gaz, Total Energies et Vivo Energies. Ce, suite à l’explosion d’une bonbonne de gaz survenue chez la famille Diouf à Derklé, provoquant la mort de sept de ses membres et plusieurs blessés.

Dans la plainte adressée au ministre du Commerce et de la Consommation, lui exigeant d’élucider les causes de ce drame afin de situer les responsabilités, l’Ascosen dit avoir noté des malfaçons des collerettes sur lesquelles sont vissées les valves recevant les becs de bouteilles de gaz. « Ce qui engendre un jeu qui fragilisait le serrage de la valve, occasionnant des ruptures qui étaient à la base de l’explosion des bonbonnes, et particulièrement quand l’usager utilise le bec pour déplacer la bouteille ou lors du changement du bruleur », a fait savoir Momar Ndao, après une enquête préliminaire rondement menée.

Après la parution de notre article relatif à cette plainte, des langues ont commencé à se délier. Car certains demandent pourquoi la société de Distribution de produits métalliques (Diprom) est citée dans la plainte de l’Ascosen, alors qu’aucune bouteille de gaz ne porte le nom de ladite entreprise. En poussant sa curiosité, « Le Témoin » a appris que la Diprom est une unité de transformation industrielle de l’acier. Donc, toutes les bouteilles de gaz butane commercialisées au Sénégal, sont fabriquées à la soudure voire à la manufacture par Diprom, située sur la route de Rufisque à Dakar.

A cet effet, nous indique-t-on, les sociétés gazières comme Total Energies, Touba Gaz et Vivo Energies commandent leurs bonbonnes vides auprès de la Diprom, avant d’y mettre leur couleur et leur logo, pour ensuite les remplir et les commercialiser. Y a-t-il des manquements techniques au niveau de la fabrication des bouteilles ?

Y a-t-il des bouteilles vides défectueuses que des unités d’embouteillage continuent toujours à remplir (gaz), alors qu’on devait les mettre hors circuit commercial ? Seule une enquête des services spécialisés pourront permettre de répondre à ces questions. En attendant, « Le Témoin » jure qu’on risque d’assister à un bras de fer entre fabricants et embouteilleurs. Mais quoi qu’il en soit, ce sont les consommateurs sénégalais qui en payeront le plus lourd tribut. On apprend tout de même que la multinationale française Total va rappeler certaines bombonnes de gaz qui présenteraient un défaut de fabrication. Ces bouteilles seraient échangées contre d’autres. Total devrait d’ailleurs s’adresser à la presse dans les prochains jours, pour communiquer plus largement sur le sujet, rapporte "Le Témoin".

Ndèye Fatou Kébé