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CCR : « Ousmane Sonko prouve aux Sénégalais, que leurs préoccupations quotidiennes demeurent secondaires »

La Convergence des Cadres Républicains de l’Alliance Pour la République (CCR), en reunion ce vendredi, constate la crise au sein de l’Exécutif, sur fond de rivalités personnelles. Les propos outranciers ainsi que l’ultimatum du Premier ministre à l’encontre de son chef, le président de la République, constituent un acte de défiance inédit dans l’histoire du Sénégal, confirment le désordre au sommet de l’État et risquent de plonger notre pays dans une grave crise institutionnelle.


Rédigé par leral.net le Vendredi 18 Juillet 2025 à 19:30 | | 1 commentaire(s)|

Par la mise en scène sur la place publique de ses frustrations personnelles, Ousmane Sonko prouve aux Sénégalais, que leurs préoccupations quotidiennes demeurent secondaires face à son désir pathologique d’accéder à la présidence de la République.

Par ailleurs, la CCR se tient aux côtés des populations victimes des inondations dans plusieurs localités des régions de Tambacounda et de Kolda et leur témoigne de sa solidarité. La CCR, après s’être émue du décès enregistré à Kolda, fustige l’indifférence voire le mépris des autorités face au drame de nos concitoyens victimes de ce sinistre de grande ampleur.

Aucune action notable n’a été constatée pour se tenir aux côtés des populations de Tambacounda, pourtant des Sénégalais à part entière. Cette attitude méprisante des autorités est conforme à celle qu’elles avaient montrées lors des inondations de 2024, qui avaient gravement touché les départements de Matam et de Bakel.

Aussi, la CCR constate avec regret et amertume, l’énième dégradation de la note souveraine du Sénégal ; cette fois par l’agence Standard and Poor’s, qui fait régresser notre note de B à B-, avec perspective négative. Ce nouvel abaissement confirme l’état catastrophique dans lequel ce régime a plongé notre économie, avec un recours systématique au marché intérieur qui explose la dette, creuse le déficit et enlève toute possibilité de disposer de marges de manœuvre, afin de faire face aux préoccupations des populations en matière d’éducation, de santé et d’équité sociale.

D’ailleurs, en matière de politique sociale, la CCR dénonce la suspension du paiement des bourses de sécurité familiale, l’un des marqueurs les plus puissants de la politique sociale impulsée dès 2012, par l’ancien régime. En vue de lutter davantage contre l’exclusion et la pauvreté structurelle, les bénéficiaires de la BSF sont passés de 50 000 ménages vulnérables en 2013, à 355 626 en 2024.

En outre, la bourse trimestrielle initiale de 25 000 FCfa, a été portée à 35 000 FCfa en 2023 (soit 140 000 FCfa annuels), pour un coût annuel du programme d’environ 51,4 milliards FCfa, financés intégralement par l’État du Sénégal, avec un paiement digitalisé sur l’ensemble du territoire. L’actualisation du Registre National Unique (RNU) ne saurait justifier le blocage des paiements, qui plonge des milliers de familles dans une précarité extrême, d’autant plus que la mise à jour du RNU avait été initiée depuis plusieurs mois, par l’administration précédente.

La CCR exige qu’à l’heure où la reprise des paiements est annoncée, que les arriérés soient intégralement régularisés, par souci de justice sociale et de dignité. Il serait illusoire de présenter comme un “acte généreux”, ce qui n’est qu’un retour à l’ordre républicain.

Poursuivant dans l’actualité nationale, la CCR déplore les résultats mitigés à l’examen du baccalauréat. En effet, sur les 156 000 candidats, seuls 32.961 ont réussi au premier tour, soit 21%. Après la délivrance des résultats finaux, seuls 69 474, soit 42% sont admis.

La CCR, après avoir interpellé le gouvernement sur ces chiffres inquiétants, appelle celui-ci à quitter définitivement le registre du bavardage et la déclinaison des slogans, pour s’atteler à la tâche urgente de formation des esprits de la future élite de notre pays. La jeunesse ne saurait être un combustible pour des batailles politiques insurrectionnelles, mais un levain d’espoir pour construire le Sénégal de tous, pour tous.

La CCR s’incline devant la mémoire des trois jeunes qui ont perdu la vie à Thiaroye et à Cambérène et exige du gouvernement, toute la lumière sur les circonstances controversées de leur décès. Face à l’ébullition du front social, la CCR appelle le gouvernement à apporter des réponses urgentes aux préoccupations des populations, en vue de l’amélioration significative de leurs conditions de vie.

Au chapitre de la vie du parti, la CCR exige la libération immédiate et sans condition, des otages politiques Farba Ngom, Mansour Faye, Lat Diop, Moustapha Diop et Abdoulaye Ndiaye, ainsi que la fin du placement sous bracelet électronique d’Ismaïla Madior Fall et de Aïssatou Sophie Gladima et celle du placement sous contrôle judiciaire de Mme Salimata Diop. Ces personnalités sont victimes d’une tentative inique d’effacement du fait de leur fidélité et leur loyauté à leurs idées et à leurs convictions politiques.

Dans la même veine, la CCR exige la libération des détenus politiques Moustapha Diakhaté, Abdou Nguer, Bachir Fofana, Assane Diouf, Jérôme Bandiacky, Badara Gadiaga, Djiby Ndiaye et de l'homme d'affaires Tahirou Sarr, victimes d’une volonté d’effacement d'un régime aux penchants dictatoriaux.

Après la supercherie du Dialogue national, la CCR appelle l’opposition et toutes les forces vives de la Nation, à un front pour préserver les libertés fondamentales et pour sauver les institutions républicaines malmenées par le populisme et la culture du désordre du Pastef.

Enfin, s’agissant de la situation internationale, la CCR déplore la situation des ressortissants sénégalais en République Islamique de Mauritanie, victimes de rafles et de traitements discriminatoires et dégradants. La CCR appelle le Ministère de l'Intégration Africaine et des Affaires étrangères, à apporter le soutien et l’assistance requis à nos compatriotes, dans les plus brefs délais.


Fait à Dakar, le 18 juillet 2025

La Convergence des Cadres Républicains




Ousseynou Wade