En collaboration avec le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), l’Agence française de développement (Afd), l’Onu-habitat, et Urbasen, l’organisation les professionnels du développement solidaire (Gret), a initié ce vendredi 15 décembre 2023, à Dakar, un atelier pour présenter le bilan d’activités des trois années de mise en œuvre de la pépinière urbaine de Dakar (Pud). Cette rencontre a aussi permis aux acteurs d’échanger sur les acquis du projet.
Le projet les pépinières urbaines de Dakar (Pud) procède depuis trois ans et demi à l’aménagement des espaces adjacents aux grands projets de transport de masse initiés par l’Etat, mais aussi des espaces libérés par le projet. Dans ce cadre, cinq sites ont été pris en charge depuis 2020, date de démarrage du projet. Il s’agit de la gare routière de Rufisque (Espace Pnr), de Pikine Icotaf, de Keur Mbaye Fall, du lycée Seydina Issa Rouhou Laye et l’Unité 4 des Parcelles assainies. Pour khadim Diop, le chef du projet Pud, les zones sont choisies pour faciliter l’accès modal à ces voies. « La Pud est estimé à 65 millions de f cfa et sa mise en œuvre est bouclée. Nous sommes en train de voir avec les partenaires comment entamer la seconde phase », a informé le Khadim Diop. Selon Patrick Dione, l’ingénieur chef de projet au Cetud, maitre d’ouvrage de la Pud, le Cetud accompagne cette initiative pour faciliter l’accès au Brt et au Ter, mais aussi créer un décor attrayant au niveau de ces espaces libérés. « Nous comptons mettre à contribution toutes les communautés, et prendre en compte leurs préoccupations dans les projets complémentaires », a ajouté Patrick Dione. Selon Sarah Lecourt de l’Agence française de développement, à Dakar, les difficultés de transport viennent chambouler le quotidien des sénégalais, d’où la pertinence des projets de transport de masse comme le Bus Rapid transit (Brt) et le Train express régional (Ter) qui ont nécessité beaucoup d’aménagements sur leurs emprises. Elle a aussi informé que la fluidité des déplacements est bloquée par les petits commerces installés de façon anarchique dans les allées réservées aux piétons, ce qui selon elle constitue un vrai frein à la circulation des personnes mais aussi, une atteinte au cadre de vie. Pour Lamine Kane, le proviseur du lycée Seydina Issa Rouhou Laye des parcelles assainies, un des bénéficiaires de la Pud, ces espaces publiques aménagés amoindrissent les déplacements des élèves dans la rue, ce qui réduit les risques d’accidents de la circulation et l’exposition des potaches aux autres risques, de 8 à 16h. Il a par ailleurs déploré la proximité du Brt qui causent une certaine nuisance pour les classes qui se trouvent le long de la route adjacente. « Nous demandons un soutien du Cetud pour installer à ce niveau, des fenêtres à doubles-volets, mais aussi, une réhabilitation de nos bâtiments qui croulent sous le poids des années », a plaidé le Proviseur.
Pour Mathiaw Ndiaye, le président du projet de développement de l’Unité 4 des parcelles assainies (Prodev 4), ce projet citoyen est soucieux de leur cadre de vie, mais aussi et surtout, de la formation et de l’insertion des jeunes du quartier. Toujours selon lui, il faut des actions citoyennes et participatives pour que les communautés se l’approprient.
Maguette Diouf Cissé, responsable de programme de l’Ong Urbasen, a souligné que la libération et la reprise des emprises n’ont pas été choses aisées. Elle a ajouté que ces espaces résiduels ont été récupérés pour servir d’espaces de détente, et d’aires de jeux reboisés. Poursuivant, elle a confié que ces aménagements doivent être gérées jalousement par les populations bénéficiaires.
Djibril Ndiaye
Source : https://lesoleil.sn/cadre-de-vie-la-pud-sinvestit-...