Les oiseaux et tortues de mer font souvent les frais de la pêche industrielle. Prises accidentellement dans les filets des embarcations, ces espèces protégées sont menacées. BirdLife international, à travers une session de formation à l’intention d’acteurs de sept pays d’Afrique de l’ouest, veut atténuer le phénomène.
Les oiseaux et les tortues de mer sont souvent menacés dans leurs zones de reproduction et en mer. Avec des prises accessoires dans les pêcheries industrielles qui déciment ces espèces menacées. BirdLife international appuie, depuis 2017, les acteurs des sept pays de la Commission sous-régionale des Pêches (Cap-Vert, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal et Sierra Léone) à limiter ces prises à travers le projet Bycatch financé par la Fondation. « Nous travaillons à établir un cadre opérationnel qui va nous permettre de réduire les prises accidentelles des oiseaux et tortues de mer dans les pêcheries industrielles en Afrique de l’ouest », a souligné Ahmed Diamé, chargé de projets à l’Ong BirdLife international. Pour prendre des décisions concernant la protection de ces espèces vulnérables, M. Diamé estime qu’il est important d’avoir des données fiables. C’est l’objectif de cette formation « qui outillera les observateurs des pêches des pays de la Commission sous-régionale sur ce protocole de collecte de données en mer », a-t-il ajouté. Aussi, il s’agira, au cours de cette session, de leur montrer les techniques qui existent pour atténuer ces prises accidentelles dans les activités de pêche industrielle.
Ces efforts sont tout de même un peu plombés par la méconnaissance de la situation dans la zone d’exécution du projet. M. Diamé souligne que le malheur, c’est qu’en Afrique de l’ouest et surtout dans la Commission sous-régionale des Pêches, on ne connait pas l’ampleur de ce phénomène. « La raison est que jusqu’à un passé très récent, ces prises ne faisaient pas l’objet d’un suivi régulier et systématique des programmes d’observation et des autorités en charge des questions de pêche», a-t-il dit. C’est en ce sens que le projet est pertinent, estime Modou Mbengue de la Direction des Pêches maritimes. Selon lui, le projet est venu à son heure d’autant plus que la collecte des données aidera à évaluer l’ampleur des dégâts causés par les engins non réglementaires utilisés dans la pêche.
Ousseynou POUYE
Source : http://lesoleil.sn/capture-accidentelle-des-oiseau...
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