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Cheikh Tidiane Sy : ’’lier le nombre des partis au respect des critères garantissant leur existence’’

Dakar, 14 nov (APS) – Le ministre de l’Intérieur Cheikh Tidiane Sy a émis vendredi à Dakar l’idée dun assainissement de l’espace politique, laissant entendre que ce travail consistera à vérifier la conformité des partis politiques avec les critères garantissant leur existence.


Rédigé par leral.net le Vendredi 14 Novembre 2008 à 22:54 | | 0 commentaire(s)|

’Je pense que nous devons tous commencer à penser à la réflexion pouvant conduire à assainir davantage l’espace politique de notre pays. Il y va de l’avenir de notre démocratie’’, a déclaré M. Sy, avant d’ajouter : ’’il faut avoir le courage de le dire, il convient d’assainir’’ l’espace politique.

Des députés ont interpellé le ministre de l’Intérieur sur le nombre des partis politiques au Sénégal. Cheikh Tidiane Sy, qui faisait face aux parlementaires à l’occasion de l’examen du budget de son département, a dit que selon des statistiques datant de mai dernier, il y avait 144 partis politiques au Sénégal.

’’Le moment est venu de réfléchir, avec la classe politique, à la limitation des partis politiques’’, a dit le député du groupe libéral et démocratique (majorité), Alé Lô.

’’Est-ce qu’on peut avoir, dans le contexte actuel, plus de 80 programmes aussi différents et performants les uns que les autres ?’’, s’est demandé un autre député du groupe libéral et démocratique, Khadim Guèye, exigeant que le nombre des partis soit limité à celui des programmes de société qu’ils sont capables de proposer au peuple.

La prolifération des partis politiques au Sénégal ’’est une contrainte à l’exercice de la démocratie’’, a pour sa part estimé M. Guèye, qui s’est réjoui de la fusion de certains partis avec d’autres. Il a ainsi proposé d’ ’’ouvrir le débat’’ sur le nombre des partis.

’’Je voudrais souligner, a dit le ministre de l’Intérieur, le fait que la création et l’existence des partis politiques sont consacrées par la Constitution. Notre pays est l’un des rares pays où quatre bonshommes, individus, peuvent se réunir et créer un parti politique.’’

’’D’accord pour la limitation du nombre des partis, mais non au détournement de la volonté des citoyens’’ et des militants des partis politiques, a dit pour sa part Balla Moussa Daffé, membre du groupe libéral et démocratique.

’’Quand j’ai fait l’état des lieux à mon arrivée au ministère de l’Intérieur (avril dernier), je me suis rendu compte que la plupart, sinon l’ensemble des partis politiques, n’envoyait pas, comme l’exige la loi, les rapports de leurs activités au ministère’’, a indiqué Cheikh Tidiane Sy.

’’Or la loi est très claire, si un parti ne le fait pas, il s’expose à la dissolution. J’ai écrit au mois de mai aux 144 partis qui existent dans le pays, mais à peine le tiers des partis ont répondu favorablement. Voilà la réalité ou les réalités de notre système politique. Les partis ne jouent pas leur rôle, il faut le dire. Ils ne jouent pas leur rôle comme le veut la Constitution qui autorise leur création et leur existence’’.

’’Ils ne jouent pas leur rôle dans le sens du renforcement de la citoyenneté’’, a-t-il insisté. Relevant que ’’c’est aussi l’un des problèmes auxquels nous devons faire face’’, il est d’avis que le Sénégal doit ’’légiférer en la matière’’.

’’Nous sommes en train de réfléchir à la question du statut de l’opposition. D’ailleurs, nous avons reçu des instructions qui nous ont été données par le chef de l’Etat et le moment venu, nous allons porter cela à votre attention’’, a-t-il dit devant les députés qui l’ont interrogé sur ce sujet.

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