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Cissé-Lô et Niasse pour un fauteuil : Macky otage deux Moustapha

« Il faut qu’à l’Assemblée il y ait une opposition significative, mais que nous, nous soyons dans une majorité plurielle et que nous soyons vigilants pour encadrer cette majorité-là afin qu’elle ne verse pas dans les dérapages que nous avons connus sous le régime d’Abdoulaye Wade. » Propos d’Ousmane Tanor Dieng dans un entretien accordé à « l’Observateur », il y a deux jours. Le lexique est bien choisi : vigilance, partenariat, victoire, devoir de vérité, engagements, etc. Le propos n’est pas celui d’un invité à la table du chef qui se tient coi pour ne pas renverser les verres. Qui s’excuse presque de devoir prendre un moment d’intimité à une légende politique vivante. Tanor trouve un pont de joies entre les victoires de Macky Sall et de François Hollande. Un séjour de douze années dans l’Opposition débouche sur un jardin de lumières. Si bien que les questions internes au Parti socialiste sénégalais sont reléguées au second plan pour servir de répétiteur et guider les jambes encore frêles de Macky Sall. Le Secrétaire général du PS a perdu au premier tour et a gagné, par la grâce d’un soutien à Sall au second tour, le droit de le regarder dans les yeux, à chaque fois que l’envie lui viendrait, et lui dire sa pensée sur la direction du pays.


Rédigé par leral.net le Vendredi 25 Mai 2012 à 18:38 | | 0 commentaire(s)|

Cissé-Lô et Niasse pour un fauteuil : Macky otage deux Moustapha
Le silence de Moustapha Niasse aux attaques de Moustapha Cissé Lô est éloquent. Le Secrétaire général de l’Alliance des Forces de Progrès est un « faiseur de président » dont la potion magique ne peut servir qu’aux autres. Il n’a pas encore, à près de 80 berges, l’élixir de la victoire au scrutin démocratique. Par la force de son engagement aux côtés du candidat de Macky2012, il est du camp des vainqueurs. Psychologiquement, il retrouve un piédestal sur lequel son alliance avec Wade l’avait hissé en 2000. Et il choisit ses interlocuteurs et ses stations ! Décrit comme un « forçat » en politique, Moustapha Cissé Lô assume la charge de rentier de l’engagement politique. «La présidence de l’Assemblée nationale fait partie de mon plan de carrière. Je ne suis pas content d’occuper la troisième place de la liste de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar parce que je mérite beaucoup plus que cela. J’ai beaucoup investi dans l’Apr. Si Macky Sall ne m’avait pas à ses côtés, il ne serait pas devenu président de la République. Macky a une dette envers moi », a-t-il déclaré sur les ondes de la RFM.

Deux faiseurs de président (Niasse et Cissé Lô) donc pour un même perchoir ! L’autorité est défiée. Pis, il y a une mise en garde presque grossière : « Macky Sall n’est ni mon marabout, ni mon père, ni mon oncle. Je suis plus âgé que lui. J’ai entendu qu’il a promis la présidence de l’Assemblée nationale à Moustapha Niasse et celle du Sénat à Abdoulaye Bathily. Si c’est lui qui a fait ça sans en informer le parti, je considère qu’il nous a trahis…S’il me trahit en soutenant un autre candidat, je le combattrai ». Youssou Touré, un autre « Apériste » apporte du fagot au feu de Cissé Lô. Il ne trouve aucun mérite au Premier ministre Abdoul Mbaye. Il a fait savoir, en réunion de directoire, son courroux motivé par sa 44ème place sur la liste nationale.

Il se dit, à haute voix, que le nouveau Président récompense les sorties médiatiques marquées par la virulence et dénonçant le partage du pouvoir entre pontes de Bennoo Bokk Yakaar. La transhumance n’est plus la cible prioritaire. Les alliés sont devenus des usurpateurs de postes.

Amadou Lamine NDIAYE lesenegalais.net


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