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Commission cellulaire: Le choix d'une personnalité neutre divise l'opposition et le pouvoir


Rédigé par leral.net le Lundi 20 Mai 2019 à 09:09 | | 0 commentaire(s)|

Alors que la société civile et l’opposition se sont accordés sur les profils des professeurs Babacar Guéye et Mazide Ndiaye pour diriger le dialogue politique, ces choix sont jugés partisans par le pouvoir qui même s’il accepte que les débats soient dirigés par une personnalité neutre, écarte les membres de la société civile qui roulent, sous le couvert, pour des sensibilités ou bannières politiques.
Ce débat longtemps agité, sur le manque de neutralité de la société civile, a toujours plombé le jeu politique. Pourtant, ce bras de fer politique avec en sourdine un vent de suspicion n’annonce pas un débat serein au niveau de la classe politique. Au-delà du fait que la majorité est dans l’obligation d’assurer les conditions d’un dialogue franc, l’opposition et la société civile ne peuvent manquer l’occasion de mettre sur la table les questions essentielles liées au processus électoral. Ce pourquoi, devant ce nouvel écueil, il faudra dépasser l’identité des cibles et ratisser au-delà des ténors de la société civile pour dénicher une expertise locale capable de convaincre les parties.

La majorité récuse les « choix partisans » de la société civile et de l’opposition

Un premier pas a été fait, jeudi dernier, vers le dialogue national. La majorité avait finalement accepté qu’une personnalité neutre et indépendante
soit désignée pour diriger les concertations. Un indicateur de taille dans la volonté du pouvoir de se poser avec les adversaires politiques mais qui bute aujourd’hui sur le profil de l’arbitre choisi. En effet, alors que l’opinion croyait que l’affaire est pliée, au regard de la dimension des personnalités choisies par l’opposition, la majorité ne valide pas les profils du Pr Babacar Guèye du Cosce et Mazide Ndiaye de Pacte, des choix jugés partisans de la Société civile. «Il nous a été proposé des personnalités de la Société civile que nous avons récusées parce qu’elles font partie intégrante du dialogue politique», a révélé la ministre de la Microfinance, Zahra Iyane Thiam, sur le plateau de la Rfm. Cette dernière trouve la démarche «incohérente» en indiquant qu’on ne peut pas être juge et partie. «Le Cosce et le Pacte siègent au même titre que l’opposition. Ces personnalités proposées ne peuvent
pas diriger le dialogue au motif qu’elles ne sont pas neutres», a déclaré Zahra Iyane Thiam. Qui semble avec cette sortie, appliquée à l’opposition la
même logique qui a écartée Aly Ngouille Ndiaye, quoique ministre de tutelle, de l’arbitrage de ce dialogue parti pour foirer avant la lettre.

Libération