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Concession Grand Mayumba : "Le pouvoir déchus laisse une escroquerie à ciel ouvert comme une pieuvres aux multiples tentacules"

Rédigé par leral.net le Mercredi 20 Août 2025 à 17:40 | | 0 commentaire(s)|

Nicaise Moulombi, Msc Président de Croissance Saine Environnement, Président du ROSCEVAC, Membre du Conseil d'Orientation de l'IFDD a animé un point de presse ce mercredi 20 août 2025 à Libreville. L'évaluation de l'échec des concessions forestières et nécessite de résiliation ou de révision des baux emphytéotiques cas de l'ACDG (ex-SFM) était l'objet de cette déclaration.
Le pouvoir déchus laisse une escroquerie à ciel ouvert comme une pieuvres aux multiples tentacules.
I. Contexte (...)

- ENVIRONNEMENT /

Nicaise Moulombi, Msc Président de Croissance Saine Environnement, Président du ROSCEVAC, Membre du Conseil d'Orientation de l'IFDD a animé un point de presse ce mercredi 20 août 2025 à Libreville. L'évaluation de l'échec des concessions forestières et nécessite de résiliation ou de révision des baux emphytéotiques cas de l'ACDG (ex-SFM) était l'objet de cette déclaration.

Le pouvoir déchus laisse une escroquerie à ciel ouvert comme une pieuvres aux multiples tentacules.

I. Contexte Général

Depuis plusieurs décennies, les concessions forestières industrielles constituent un pilier de la politique forestière nationale. Conçues pour garantir une exploitation rationnelle des ressources, générer des recettes fiscales et promouvoir le développement durable, leur efficacité est aujourd'hui sérieusement remise en cause.

Le cas de la société African Conservation Development Group (ACDG), anciennement Sustainable Forestry Management (SFM), illustre les lacunes structurelles de ce modèle.

Malgré la signature de baux emphytéotiques portant sur près de 731 000 hectares dans le sud du pays, les résultats escomptés en matière de développement durable, de tourisme, de création d'emplois et de retombées fiscales sont quasiment inexistants. La société, qui bénéficie de ces concessions depuis plus de 16 ans, n'a pas réussi à obtenir des financements sérieux et s'est finalement tournée vers des investisseurs étrangers aux pratiques corruptives avérées à tous les niveaux.

II. Constats et Échecs Identifiés

Absence de Résultats Concrets ;
Aucune infrastructure touristique opérationnelle n'a été réalisée, malgré des engagements pris dès 2010 et un soutien inconditionnel de l'État ;
Aucune certification carbone internationale n'a été délivrée à ce jour ;
Les retombées économiques pour les collectivités locales et l'État sont insignifiantes.

2. Défaillances Sociales et Sécuritaires

Aucun mécanisme clair de partage des bénéfices n'a été mis en place avec les villages riverains ;
Des aménagements sociaux récents (aires de jeux, chambres d'hôtes) résultent davantage de l'initiative isolée d'un employé expatrié que d'une véritable stratégie de développement local ;
Plusieurs accidents mortels sont survenus dans les concessions (notamment entre Setté-Cama et Loango), mettant en lumière des négligences en matière de sécurité.

3. Absence de Transparence Financière

Les recettes fiscales générées (taxes forestières, droits d'usage, redevances) demeurent opaques. Un audit s'impose pour clarifier les flux financiers.
Il est urgent de prévenir l'utilisation de ces concessions comme garanties pour des financements extérieurs sans contrôle étatique.

4. Réseaux d'Influence et Pratiques Non Éthiques

Le projet s'est appuyé sur des réseaux d'influence étrangers et des connexions non institutionnelles, sans validation technique des engagements initiaux.
Des allégations graves font état de trafic d'iboga, de divulgation de données scientifiques confidentielles et de propos racistes tenus par le personnel à l'encontre des populations locales.
Des préoccupations existent également concernant la propriété intellectuelle liée à la photographie et aux recherches menées dans les forêts, parcs nationaux et aires protégées.

III. Conséquences Stratégiques

Perte de souveraineté sur un territoire stratégique à haute valeur écologique, traditionnelle et sacrée ;
Blocage des alternatives communautaires ou nationales de gestion des ressources naturelles ;
Mise en péril de la crédibilité internationale du pays en matière de gestion durable, de conservation et de gouvernance foncière.

IV. Recommandations

1. Résiliation des Concessions Non Conformes

Mettre en œuvre les clauses contractuelles de performance pour résilier les baux emphytéotiques inactifs ou défaillants, dans le respect du droit en vigueur.

2. Réattribution des Terres Récupérées

Privilégier la foresterie communautaire, la gestion participative des bassins versants, l'écotourisme durable et la conservation de la biodiversité sous pilotage national.
Impliquer systématiquement les populations locales dans les nouveaux modèles de gestion.

3. Audit Indépendant et Transparence

Mener un audit approfondi des performances environnementales, économiques et sociales de toutes les concessions forestières de plus de 100 000 hectares.
Rendre publics les contrats et les résultats des audits.

4. Revue des Mécanismes Fiscaux

Réformer le système de taxation forestière pour en garantir la traçabilité.
Identifier et responsabiliser les entités chargées de la collecte, de la répartition et du contrôle des flux financiers issus des concessions.

5. Conclusion

L'histoire retiendra devant Dieu est nos Ancêtres que deux fils de la Nyanga (Mayumba), anciens dirigeants brillants des Forêts pour le premier, le second spécialiste dans l'environnement actuellement collaborateur dans cette entreprise et les complices du Pouvoir déchus accompagne cette forfaiture.

Au moment où la Nyanga va abriter l'anniversaire institutionnelle de la libération du Gabon le 30 août 2025, la Société civile rend un hommage mérité au Président Brice Clotaire Oligui Nguema pour la réalisation des chantiers inaugurés lors des festivités marquant le 65ème anniversaire de l'accession de notre indépendance c'est pourquoi elle soutient la réappropriation effective de l'économie de notre pays impulsée par le Président de la République, qui doit se poursuivre dans une vision de partage équitable des ressources (Gagnant-Gagnant).

Urgence d'agir :

L'urgence d'agir, nous amène à revisiter sans délai le modèle actuel des concessions industrielles qui a montré ses limites. Il est impératif de protéger les intérêts nationaux, de rétablir la souveraineté foncière et de promouvoir un développement inclusif, fondé sur la conservation, la justice sociale et la transparence. Une action gouvernementale ferme et immédiate s'avère nécessaire.

Le Parlement gabonais (le SENAT et l'Assemblée Nationale), le Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturelle (CESET) sont mis face à leurs responsabilités dans la défense des intérêts du peuple gabonais.
Je vous remercie.

Nicaise MOULOMBI, Msc
Président de Croissance Saine Environnement
Président du ROSCEVAC
Membre du Conseil d'Orientation de l'IFDD



Source : https://www.gabonews.com/fr/actus/environnement/ar...