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Contrôle de parrainages : L’élimination du candidat Adama Faye de «And Defar Sa gox», un cas particulier

Depuis le lancement du contrôle des parrainages au niveau du Conseil constitutionnel, les candidats de l'opposition recalés ruent dans les brancards. Ils dénoncent en particulier le nombre incroyablement élevé de doublons qui, compromet la validation de leurs parrainages. Cependant certains, comme le candidat Adama Faye de la coalition « And Defar Sa Gox », sont dans une situation particulière, qui passe presque inaperçue.


Rédigé par leral.net le Mercredi 10 Janvier 2024 à 09:58 | | 0 commentaire(s)|

Il y a deux jours, Mouhamed Sèye, mandataire du candidat Adama Faye (lequel n’est autre que le beau-frère du président de la République !), a pris la parole devant les médias à sa sortie du Conseil constitutionnel.

« Ils n'ont pas encore terminé le contrôle de nos parrainages. Ils ne nous ont pas dit que nous étions rejetés, mais ils nous ont simplement informés que nous ne pouvions pas continuer, car notre fichier sur Dakar a dépassé sa capacité et que les autres fichiers en bas de page, intitulés «fait à Dakar», dépassent de plus de deux lignes.

C'est pourquoi, nous avons formulé une réclamation, que nous avons déposée aujourd'hui au Conseil constitutionnel. Ce, en faisant savoir aux membres de la Commission de contrôle, que cela ne peut être un motif de rejet, car cela n'est mentionné ni dans les textes constitutionnels ni dans le code électoral, encore moins dans aucune réglementation sur le contrôle des parrainages.

Les autres candidats dont les dossiers ont été rejetés, ont reçu leurs clés et en ont été notifiés officiellement. Ce qui n'est pas notre cas puisqu'on nous a simplement dit que notre fichier était "inexploitable"…
», a expliqué le mandataire d'Adama Faye, leader du parti « Defar Sa Gox », tout en rappelant que son candidat dispose de 52 743 parrains authentiques et authentifiés.

Cette polémique concernant le contrôle des parrainages est telle, que certains se demandent si les élections auront lieu, tandis que d'autres craignent des mouvements de contestation suite à l'élimination jugée injuste de certains candidats. Les tensions montent et les risques de manifestations populaires sont de plus en plus probables. Si, bien sûr, le pouvoir continue de poursuivre ce que beaucoup de gens considèrent, comme du « Ma Taay ».





Avec Le Témoin