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Corridor Dakar/Bamako : Les chauffeurs indexent l’Etat du Sénégal sur les amendes liées à la surcharge


Rédigé par leral.net le Samedi 17 Décembre 2022 à 11:02 | | 0 commentaire(s)|

Corridor Dakar/Bamako : Les chauffeurs indexent l’Etat du Sénégal sur les amendes liées à la surcharge
Les chauffeurs sénégalais empruntant le corridor Dakar-Bamako, ont mis en garde contre toute perturbation qui pourrait avoir lieu sur le trafic, lors d’un séminaire qui s’est tenu à Saly, du jeudi au samedi, à l’initiative de l’Apix. A cette occasion, les transporteurs et les communes traversées par le corridor, ont rappelé à l’Etat du Sénégal ses engagements concernant l’application du règlement 14 qui organise la charge des camions. L’application du règlement 14 du code des transports pose de sérieux problèmes chez les transporteurs du corridor Dakar-Bamako.

Pour éviter que dans un avenir proche, le défaut d’application de cette disposition soit source de tension dans le secteur du transport, les chauffeurs demandent à l’Etat du Sénégal, d’appliquer le règlement. Selon les transporteurs qui diagnostiquaient le problème du secteur afin de trouver des solutions et sensibiliser les populations, le règlement 14 qui régularise les charges sur le corridor, pose problème.

«Les surcharges accentuent la dégradation des routes, donc il faut revoir les charges. Pourtant, si le règlement était appliqué, il n’y aurait pas de problème ; malheureusement, tel n’est pas le cas. Le règlement stipule que les voitures ayant une plaque en acier doivent avoir un pèse-acier conforme à celui que l’on trouve au niveau d’Afrique pesage.

Malheureusement, depuis 2015, année à laquelle ce projet a démarré, les transporteurs payent sans aucune justification. Le règlement dit que toute plateforme émettant 200.000 tonnes par an, si elle n’a pas de pèse-acier, doit payer 50.000 FCfa. Et si elle en dispose, tout camion ayant une surcharge de plus d’une tonne pesée au niveau d’Afrique pesage, doit payer 10.000 FCfa mille francs et la plate-forme, 200.000
», a soutenu Mor Ndiaye, porte-parole des transporteurs.

En dépit de cette réglementation qui date de 17 ans, aucune plateforme n’a été amendée, contrairement aux chauffeurs de véhicules. Le pire, déplorent les transporteurs, beaucoup de points de charge n’ont pas de pèse-acier. C’est le cas de la Sococim, des phosphates de Ndendory et d’une partie du port, etc. Outre le paiement des amendes liées aux surcharges, les transporteurs déplorent le manque de formation et accusent l’Etat de tâtonnement

Pour sa part, Idrissa Ndao, représentant de l’Apix, estime que ce comité pourra désormais résoudre de nombreux problèmes, surtout en ce qui concerne les surcharges, pour une longévité des voies. «On a organisé cette campagne de sensibilisation du corridor Dakar-Bamako et l’objectif est de sensibiliser et d'informer les acteurs sur les bonnes pratiques. On va discuter avec eux des préoccupations routières et des accords bilatéraux entre le Sénégal et le Mali, ainsi que des engagements pris en compte, et de la sécurisation des routes sur les risques sur le corridor», a soutenu Idrissa Ndao.

Dans le cadre de la résolution des problèmes évoqués par les transporteurs, un comité qui regroupe les acteurs du privé et du public, a été mis en place aussi bien du côté du Sénégal que du Mali. Il y a aussi un comité conjoint entre le Mali et le Sénégal qui se regroupe tous les 6 mois, soit au Mali soit au Sénégal. Ce comité est géré par le Conseil présidentiel de l’investissement, dont le but est d’identifier des contraintes et des mises à niveau de l’environnement des affaires au Sénégal.





L'As

Mame Fatou Kébé