Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara réélu pour un quatrième mandat avec 89,77 % des voix

Le président sortant Alassane Ouattara a été réélu pour un quatrième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire avec 89,77 % des suffrages, selon les résultats provisoires annoncés ce lundi 27 octobre 2025 par la Commission électorale indépendante (CEI). Un score sans appel qui traduit la domination politique du chef de l’État mais aussi […]

Le président sortant Alassane Ouattara a été réélu pour un quatrième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire avec 89,77 % des suffrages, selon les résultats provisoires annoncés ce lundi 27 octobre 2025 par la Commission électorale indépendante (CEI). Un score sans appel qui traduit la domination politique du chef de l’État mais aussi la faiblesse d’un scrutin privé des principales figures de l’opposition.

D’après les chiffres officiels lus par le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, l’entrepreneur et ancien ministre Jean-Louis Billon arrive en seconde position avec 3,09 % des voix. Le taux de participation a été établi à 50,10 %, un chiffre jugé moyen pour une élection présidentielle dans le pays.

Un scrutin sans véritable compétition

Cette élection s’est déroulée dans un climat relativement calme, mais sans la présence des deux principaux rivaux historiques du président : Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, qui n’ont pas présenté de candidatures. Leur absence a contribué à transformer ce scrutin en plébiscite annoncé pour le président sortant, au pouvoir depuis 2011.

Malgré la large victoire, certains observateurs s’interrogent sur la vitalité démocratique du pays, soulignant qu’une compétition restreinte ne permet pas de mesurer pleinement l’adhésion populaire au pouvoir en place.

Une longévité politique consolidée

À 83 ans, Alassane Ouattara, ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), entame ainsi un quatrième mandat consécutif, confortant sa position parmi les dirigeants les plus influents de la région. Ses partisans saluent « une victoire de la stabilité et du développement », tandis que ses détracteurs y voient un affaiblissement du pluralisme politique.

La CEI a précisé que ces résultats demeurent provisoires dans l’attente de leur validation par le Conseil constitutionnel, qui devra trancher d’éventuels recours.

Un paysage politique en recomposition

Le parti présidentiel, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), sort renforcé de ce scrutin. Mais de nombreux analystes estiment que le défi des années à venir réside dans le renouvellement de la classe politique et la préparation d’une transition générationnelle au sein du pouvoir.

Si la stabilité économique du pays reste saluée à l’international, les voix critiques appellent à une ouverture politique plus large pour éviter le retour des tensions observées lors des crises électorales passées.

Source : https://xalimasn.com/2025/10/27/cote-divoire-alass...