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Côte d'Ivoire: guerre civile en cas d'opération armée, menace le camp Gbagbo

Rédigé par leral.net le Dimanche 26 Décembre 2010 à 14:44 | | 1 commentaire(s)|

Menacé d'être ren­versé mili­tai­re­ment par ses voi­sins, le régime de Laurent Gbagbo a mis en garde contre les graves consé­quences écono­miques et humaines d'une telle opé­ra­tion qui exci­te­rait le patrio­tisme et pour­rait mener la Côte d'Ivoire à "la guerre civile".


Côte d'Ivoire: guerre civile en cas d'opération armée, menace le camp Gbagbo
Le porte-parole du gou­ver­ne­ment de Laurent Gbagbo, Ahoua Don Mello, a eu des mots très durs pour dénon­cer la déci­sion "inac­cep­table" des diri­geants de la Communauté écono­mique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) de le ren­ver­ser par la force s'il refuse de par­tir de lui-même.
Cette déci­sion est un "com­plot du bloc occi­den­tal dirigé par la France", ex-puissance colo­niale qui, avec la quasi-totalité du reste du monde, a reconnu la vic­toire d'Alassane Ouattara à la pré­si­den­tielle de novembre. Elle va "exci­ter le patrio­tisme" des Ivoiriens si elle devait se concré­ti­ser, selon lui
Don Mello, par ailleurs ministre de l'Equipement du gou­ver­ne­ment Gbagbo, a pris bien soin de rap­pe­ler que son pays est "une terre d'immigration" où vivent et tra­vaillent des mil­lions de Ouest-Africains.
Car en dépit d'une décen­nie de crises poli­tiques, en par­tie liées à la notion contro­ver­sée "d'ivoirité" qui met en avant les Ivoiriens "de souche", la Côte d'Ivoire, pre­mier pro­duc­teur mon­dial de cacao au fort poten­tiel de réserves pétro­lières, reste une puis­sance écono­mique dans la région.
La menace du camp Gbagbo est à peine voi­lée: inter­ve­nez mili­tai­re­ment et vous ver­rez les Ivoiriens se mobi­li­ser pour s'en prendre à tous les étran­gers et à leurs biens des pays voi­sins ins­tal­lés sur leur sol.
Les diri­geants ouest-africains "savent que s'ils attaquent la Côte d'Ivoire de l'extérieur, ça va se trans­for­mer en guerre civile à l'intérieur", a pré­venu Don Mello, affir­mant ne pas "du tout" croire à l'hypothèse de l'intervention militaire.
Une mis­sion de la Cédéao diri­gée par trois chefs d'Etat — Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap Vert) — est atten­due mardi à Abidjan. Trois hommes au pro­fil acc­pe­table par Laurent Gbagbo, contrai­re­ment à d'autres comme Abdoulaye Wade (Sénégal) ou Goodluck Jonathan (Nigeria), très en pointe pour le fus­ti­ger et sou­te­nir son adversaire.
Ils pré­sen­te­ront et expli­ci­te­ront à Gbagbo "le mes­sage" de la Cédéao, en pri­vi­lé­giant "une sor­tie de crise par le dia­logue", selon Jean Marie Ehouzou, ministre béni­nois des Affaires étran­gères. Ils vont "lui faire com­prendre et essayer d?obtenir de lui de par­tir du pou­voir sans attendre", a-t-il ajouté.
Le refus plus que pro­bable de Laurent Gbagbo de s'en aller tran­quille­ment pour lais­ser la place à Alassane Ouattara, ne pourra que radi­ca­li­ser les posi­tions de cha­cun, avec le risque d'une explo­sion de vio­lences pires encore que celles dénon­cées par l'ONU qui a parlé de 173 morts du 16 au 21 décembre.
Selon l'ONU, ces vio­lences ont essen­tiel­le­ment pour ori­gine un usage "exces­sif" de la force par les éléments armés res­tés loyaux à Gbagbo contre ses oppo­sants ou sup­po­sés tels.
Les chiffres de l'ONU ont été contes­tés samedi par le ministre de l'Intérieur de Gbagbo, Emile Guiriéoulou, selon lequel les vio­lences ont fait 25 morts, dont 14 parmi les forces de l'ordre.
Presque seul contre tous, Laurent Gbagbo, sou­mis avec ses proches à des sanc­tions inter­na­tio­nales, peut encore comp­ter à l'extérieur sur le sou­tien de son fidèle allié ango­lais. Ce der­nier a démenti dimanche la pré­sence de ses sol­dats en Côte d'Ivoire et dénoncé l'attitude de la com­mu­nauté inter­na­tio­nale qui va conduire "inévi­ta­ble­ment" à la guerre.
A l'intérieur, l'un des plus fidèles reste son ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, lea­der des "jeunes patriotes" qui mobi­lise ses mili­tants en vue d'un immense ras­sem­ble­ment mer­credi à Abidjan pour la défense de "la dignité et de la sou­ve­rai­neté" de son pays.


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©2010 Agence France-Presse



1.Posté par ndiakhoum le 28/12/2010 15:55 | Alerter
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je crois k l monde a peur de bagbo.il faut lui casser la gueule ou le tuer.il est ki pour semer la terreur au ivoiriens.
si j etais watara je vais faire un assault au palais et les mettre tous en barbakwi.
bande de violeur de loi.
merde waaaay

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