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Denis Coderre était «agacé» par les fuites dans les médias

Rédigé par leral.net le Lundi 5 Juin 2017 à 16:32 | | 0 commentaire(s)|

Le maire de Montréal Denis Coderre était « agacé » de savoir qu'une contravention qu'il avait obtenue en 2012, s'était retrouvée entre les mains du journaliste Patrick Lagacé, affirme celle qui était alors son attachée de presse et qui témoigne ce matin devant la Commission Chamberland.

Relatant l'appel que Denis Coderre a alors fait au directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) Marc Parent pour se plaindre, Catherine Maurice a relaté le « ton agressif » de son patron. 

« C'est la troisième fois, tabarnak », aurait dit le maire au chef de police.

« De ce que je me souviens, la conversation portait autour du fait que c'est la troisième fois que des informations personnelles du maire sont dans les mains de journalistes, il est agacé et en fait part au chef de police », a relaté Catherine Maurice. 

L'attachée de presse a également expliqué qu'il avait été décidé d'être « plus tough » avec Patrick Lagacé, qui voulait notamment savoir si Denis Coderre avait bel et bien payé cette contravention. 

« Jusqu'à ce moment-là, c'était une discussion cordiale, pour essayer de comprendre ce que cherchait monsieur Lagacé. On a décidé d'indiquer à M. Lagacé que s'il ne me fournit pas les éléments par lesquels il allègue un trafic d'influence, nous n'allions pas lui fournir la preuve de paiement », a expliqué Catherine Maurice.

Le SPVM a ouvert une enquête pour tenter de trouver qui avait transmis la contravention au journaliste de La Presse. Dans ce cadre, les enquêteurs ont obtenu les relevés téléphoniques des appels sortants et entrants de son cellulaire sur une période de deux semaines, en décembre 2014.

Celle qui est maintenant directrice des communications au cabinet du maire affirme en outre qu'elle ne voit pas qui Denis Coderre aurait pu appeler d'autre que le chef du SPVM pour faire part de ses problèmes personnels.

« Je ne vois pas à qui d'autre le maire pourrait parler de ces choses sans que ça se retrouve 30 minutes plus tard sur un site internet, a-t-elle expliqué ce matin. Si le maire appelait le 911 ou appelait dans un poste de quartier, je suis convaincue que ce serait dans les heures qui suivent dans les journaux. »

Le témoignage de Catherine Maurice se poursuit. Le maire Denis Coderre témoignera à son tour, aujourd'hui.