Dialogue national du 28 mai : Le PIT exprime de vives inquiétudes, mais reste ouvert à la participation

Dans un communiqué publié à l’issue de cette réunion, le PIT dit avoir pris connaissance des termes de référence transmis par le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, lesquels indiquent que les échanges devront porter sur « le système politique ». Toutefois, le parti relève avec inquiétude, un manque criant de transparence dans la préparation de cette concertation annoncée comme nationale.

Le PIT souligne notamment l’absence de communication claire sur les modalités du dialogue, le format des discussions, le mécanisme de décision, ainsi que le sort réservé aux éventuelles conclusions. Plus préoccupant encore, le parti révèle qu’à seulement dix jours de la date annoncée, aucune invitation officielle n’avait encore été adressée aux acteurs politiques et sociaux, y compris au PIT lui-même.

Au-delà de ces considérations procédurales, le Bureau Politique du parti de gauche fustige un contexte national délétère, marqué selon lui par une régression des libertés publiques, des agressions contre le monde du travail et une dégradation continue des conditions de vie des populations. Le PIT attribue cette situation à un manque de lucidité et de discernement de la part des autorités actuelles et insiste pour que le dialogue aborde aussi, sinon prioritairement, la situation économique préoccupante du pays et ses lourdes conséquences sociales.

Malgré ses critiques, le PIT se dit prêt à participer au Dialogue national, si toutefois il y est invité. Le parti affirme vouloir y défendre « l’intérêt supérieur de la Nation », afin de préserver les acquis démocratiques, la stabilité et la paix civile du Sénégal.

Mais cette disposition s'accompagne d’un réalisme prudent : le PIT rappelle que le pouvoir en place a montré à plusieurs reprises, son incapacité à tenir ses engagements et son mépris envers les voix discordantes. Le parti conclut en indiquant que sa participation vise d’abord à s’adresser aux citoyennes et citoyens sénégalais, tout en prenant date devant l’Histoire.