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Diplomatie : Dakar et Conakry veulent renforcer leurs relations ‘’traditionnelles’’ d’amitié et de coopération

Les chefs d’État sénégalais et guinéen ont convenu, samedi à Conakry, de renforcer les relations entre les deux pays dans les domaines économiques, énergétiques, sécuritaires et administratives, s’accordant notamment sur la décision d’organiser, en novembre prochain, dans la capitale guinéenne, de la 6e session de la Grande commission mixte de coopération entre le Sénégal et la Guinée, nous a appris l’APS qui cite une source officielle.


Rédigé par leral.net le Samedi 25 Mai 2024 à 17:43 | | 0 commentaire(s)|

‘’À l’invitation de son frère et ami, Son Excellence le général de corps d’Armée Mamadi Doumbouya, président de la République de Guinée, le chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, président de la République du Sénégal à la tête d’une importante délégation, a effectué une visite de travail et d’amitié à Conakry, du 24 au 25 mai 2024. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations traditionnelles d’amitié et de coopération qui existent entre les deux pays’’, rapporte un le communiqué officiel conjoint parcouru par l’APS.

Le texte signale que les deux présidents ont passé en revue les questions d’intérêts communs aux plans bilatéral, sous-régional, régional et international, ajoutant que les deux chefs d’Etat se sont félicités de l’excellence des relations d’amitié, de fraternité et de coopération qui unissent la République du Sénégal et la République de Guinée.

Ils ont, à cette occasion, rappelé la nécessité de renforcer davantage leurs relations de coopération dans les domaines de la défense et de la sécurité, de l’administration du territoire, des mines, de l’énergie, du commerce, de l’industrie, des transports, des infrastructures, des hydrocarbures et de tous autres domaines pertinents.

Faye et Doumbouya, ‘’après avoir déploré la non-tenue depuis 2008 de sessions de la Grande Commission Mixte de Coopération entre les deux pays, ont décidé d’organiser la 6ème session à Conakry courant novembre 2024’’, poursuit la même source.

Sur le plan économique et commercial, les deux chefs d’Etat ont instruit leurs gouvernements de mettre en place un partenariat stratégique en vue de renforcer leurs relations dans ces domaines et ‘’d’œuvrer ensemble avec leurs pairs à la réalisation de projets et programmes au sein de de l’OMVS’’, l’Organisation pour la ville en valeur du fleuve Sénégal.

Cette organisation, qui regroupe la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal a été mise sur pied en 1972 à Nouakchott, en Mauritanie en vue de gérer le bassin versant du fleuve Sénégal, qui s’étend sur une surface de 289 000 km2.

La Guinée parmi les invités d’honneur de la FIDAK 2024

Le gouvernement du Sénégal a en outre informé le gouvernement de Guinée du choix porté sur son pays de figurer parmi les pays invités d’honneur de la 32ème édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK) en novembre prochain.

Les deux présidents ont dans le même temps invité les secteurs privés de leurs pays à nouer des partenariats pour contribuer à impulser une coopération fructueuse notamment dans le développement industriel.

Au sujet de la gestion des frontières, ils ont apprécié les avancées enregistrées dans le processus de délimitation et de démarcation de la ligne frontalière entre les deux pays.
‘’A cet effet, ils ont encouragé les commissions nationales chargées de la gestion des frontières à poursuivre le processus en vue de la matérialisation consensuelle et définitive de la frontière commune, dans l’intérêt des populations riveraines des deux pays’’, précise le communiqué.

Ils ont mis également mis l’accent sur le renforcement de la lutte contre l’émigration irrégulière et le trafic des migrants dans les deux pays et ont instruit leurs gouvernements de renforcer leur synergie d’action pour le partage d’informations et la mutualisation des stratégies et moyens de lutte contre ce fléau.

‘’Promotion du panafricanisme et de l’intégration sous-régionale’’

Dans le communiqué conjoint signé de la ministre de l’Intégration Africaine Et des Affaires Étrangères Mme Yassine Fall et son homologue guinéen, Dr Morissanda Kouyaté, Faye et Doumbouya ont également demandé à leurs gouvernements respectifs de promouvoir les échanges d’expériences et de bonnes pratiques en matière de recherches et d’exploration du sol et du sous-sol, de gestion du cadastre minier et de la gouvernance minière, des transports, de l’agriculture, de l’industrie, du contenu local et de la formation.

Au plan sous-régional, souligne le communiqué, les deux chefs d’État ont échangé longuement sur la situation sécuritaire et les défis actuels et ont souligné la nécessité d’une meilleure coordination face à la menace des groupes terroristes et au fléau de la circulation illicite des armes légères et de petits calibres ainsi que des trafics divers et de la criminalité transnationale organisée.

‘’Dans ce sens, ils ont décidé de mutualiser leurs efforts dans le domaine sécuritaire par le renforcement des patrouilles mixtes tout au long de leurs frontières communes’’, ajoute le texte.

Les présidents Mamadi Doumbouya et Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui ‘’partageant la même vision, ont mis un accent particulier sur la promotion du panafricanisme et de l’intégration sous-régionale’’.

Dans ce sillage, ils ont encouragé la mise en œuvre de la Vision 2050 de la CEDEAO et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine par la réalisation des projets intégrateurs et la promotion des échanges commerciaux entre les pays africains à travers la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf), renseigne le communiqué.

Enfin, au plan international, les deux chefs d’État ont exprimé leurs vives préoccupations face à la persistance de foyers de tensions à travers le monde et ont plaidé pour leurs règlements pacifiques.

‘’Ils se sont félicités de leur convergence de vues sur les questions abordées et ont promis de se concerter et de se soutenir régulièrement au sein des instances de prise de décisions au sein des organisations régionales et internationales’’, souligne le texte.