Doudou Sarr : « Je suis pour la suppression totale du Sénat »

« Je suis pour la dissolution totale du Sénat », tranche l’ancien ministre de l’Intégration africaine, Doudou Sarr, puisque soutient-il, « c’est inutile pour le Sénégal ». « Quels que soient les arguments et les arguties avancés par les tenants de son maintien », ajoute-t-il.

Selon Doudou Sarr, les Etats-Unis d’Amérique qui a un Sénat, parce que c’est une fédération mais quelle soit la taille d’un Etat, il ne peut avoir plus de deux sénateurs. Au Congo, ajoute-t-il, c’est l’histoire spécifique du pays qui exige l’institution d’un Sénat. Ce qui n’est pas le cas au Sénégal, où Doudou Sarr réfute l’argument selon lequel le Sénat va contrôler les collectivités locales.

D’ailleurs, estime-t-il, « c’est là où les Assises nationales ont péché ; car c’est le mode de désignation des députés qu’il fallait proposer de changer pour avoir une Assemblée nationale démocratique et nationale. Tous les coins du pays doivent être représentés et non de représenter les partis politiques à l’hémicycle.

Le président du Nouveau Parti des Travailleurs fait allusion au taux d’abstention de 64%. Il faut intégrer ces 64%. « Macky Sall doit intégrer ces 64% des Sénégalais en dialoguant », suggère-t-il.

Se prononçant sur la 12ème Législature, Doudou Sarr est catégorique : Cette 12ème Législature sera marquée par le taux d’abstention de 64% et qui traduit un doute des Sénégalais, après avoir fait partir Abdoulaye Wade. Car, analyse-t-il « dans Wade dégage, on doit entendre formations politiques dégagent ».

Evoquant la question sur l’enrichissement illicite, Doudou Sarr regrette le fait que c’est le Mouvement du 23 juin seulement qui soutient le gouvernement dans ce combat et le fait que la loi sur l’enrichissement illicite se situe sur le terrain juridique et non sur le terrain politique. « Il est malheureux qu’il soit ainsi », se désole-t-il. Or, précise-t-il, « si la moitié des sommes planquées à l’extérieure est recouvrée, le gouvernement peut aller en vacances pendant 6 mois ». « Malheureusement, le gouvernement a lui-même, péché par sa communication de ne pas pouvoir su mobiliser les Sénégalais pour le soutenir », fait remarquer Doudou Sarr.

Ferloo.com