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Dr. Marie Khémesse Ngom Ndiaye, Ministre de la Santé, sur la Covid-19 : «La relance de la vaccination s'impose, si nous voulons vaincre la pandémie»

Echanger autour des défis majeurs liés à l'adoption des vaccins dans la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, tel est l'objectif de la réunion de haut niveau sur l'initiative pour un vaccin en Afrique de l'Ouest et du Centre, qui s'est ouverte depuis hier à Dakar.


Rédigé par leral.net le Mercredi 14 Septembre 2022 à 11:19 | | 0 commentaire(s)|

La pandémie de la Covid-19, qui a débuté à Wuhan fin 2019 dans la province de Wubei, s'est propagée à un rythme alarmant dans toutes les régions du monde en un laps de temps, entraînant des conséquences sanitaires importantes avec un affaiblissement des systèmes de santé et de l'économie et une mobilité perturbée à travers le monde.

Pour freiner la propagation du virus, l'Organisation Mondiale de la Santé (Oms) a donné feu vert à certains pays de produire des vaccins pour immuniser la population. C'est dans ce cadre que s’inscrit la réunion de haut niveau organisée hier par l'initiative pour l'amélioration des vaccins en Afrique de l'Ouest et du Centre (Ipavaoc). Le but de cette rencontre est de relancer la vaccination en Afrique de manière générale mais aussi dans la région ouest africaine et du Centre, détaille "L'As".
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Selon la ministre de la Santé et de l’Action Sociale (Msas), Marie Khémesse Ngom Ndiaye, il urge de protéger nos populations contre la Covid-19. «Cette pandémie, depuis 30 mois, affecte les populations et fragilise encore plus les personnes les plus vulnérables, éprouve durement nos systèmes de santé et bouleverse nos modes de vie socioéconomique», dit-elle. Grâce aux efforts combinés des différents acteurs, ajoute-t-elle, «notre pays a pu faire face aux différentes vagues de contaminations. Toutefois, la situation actuelle est marquée par un faible taux d'absorption des vaccins et une couverture vaccinale ne dépassant guère 16% pour la première dose. Ce tableau est pratiquement le même pour plusieurs pays de la partie occidentale et centrale de notre continent», se désole-t-elle.

Et Dr. Marie Khémesse Ngom Ndiaye d’ajouter : «Nous sommes encore loin de l'objectif fixé par l'Oms. Par conséquent, la relance de la vaccination à travers l'adoption et l'exécution de nouvelles mesures s'impose, si nous voulons vaincre la pandémie et mettre nos populations à l'abri de ses effets néfastes».

Par ailleurs, elle indique que le Sénégal vient de réviser sa stratégie nationale de vaccination pour l'adapter au nouveau contexte et se conformer aux recommandations de l'Oms. «La relance de la vaccination contre la Covid-19 sera le cœur des discussions. Plusieurs axes de réflexion se dégagent et touchent la lutte contre l'hésitation pour la vaccination, les actions à mener pour susciter la demande en vaccination, les moyens à mobiliser pour assurer une disponibilité suffisante en vaccins, la logistique à installer pour une conservation de qualité des vaccins, enfin les dispositions à prendre pour atteindre les cibles sur l'ensemble du territoire», prône-t-elle, avant d’annoncer que le Sénégal va bientôt démarrer sa production de vaccins anti Covid-19 avec la nouvelle usine de l'institut Pasteur de Dakar, située à Diamniadio.

«14%, c’est le taux de couverture vaccinale pour la région Ouest Africaine et du Centre»

Responsable mondial adjoint du partenariat pour la fourniture de vaccins Covid-19, Dr. Richard Mihigo indique qu'ils doivent combler le fossé sur le plan vaccinal et renforcer nos systèmes de santé. «Le taux de couverture vaccinale pour les régions ouest africaine et du Centre réunies, est de 14%, contre 21% pour l'ensemble du continent africain», indique-t-il. Dr. Mihigo renseigne que parmi les 9 pays qui sont en dessous de 16%, les cinq se trouvent en Afrique de l'Ouest et du Centre. Il s'agit du Mali, du Sénégal, du Cameroun, de la Rdc et de la Guinée. Certains de ces pays sont confrontés à des urgences humanitaires permanentes. «Nous devons commencer dès maintenant, à planifier les doses de rappel, car nous sommes en retard», souligne Dr. Richard Mihigo.

Ndèye Fatou Kébé