Lors de son discours, El Malick Ndiaye a mis en lumière une avancée significative : six des neuf directions de l'Assemblée nationale sont occupées par des femmes. Il a salué cette progression vers l'émancipation féminine et la parité dans les institutions. Il a également rappelé l'importance de renforcer les droits des femmes et de lutter contre toutes formes de violences et de discriminations.
Le président de l'Assemblée a évoqué la commémoration du "Talaatay Nder", un événement historique du 7 mars 1820, où les femmes de Nder ont choisi de s'immoler par le feu plutôt que de tomber en esclavage. Une exposition retraçant l'histoire des femmes ayant marqué l'Assemblée nationale et les avancées législatives en faveur de l'émancipation féminine a été inaugurée pour l'occasion.
7 mars vs 8 mars : Un combat pour la reconnaissance de l'histoire africaine
Pour certains observateurs, le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, est souvent présenté comme une avancée universelle en faveur des droits féminins. Pourtant, cette date est largement influencée par un récit eurocentré qui tend à marginaliser les luttes des femmes africaines et d'autres régions du monde.
Le 7 mars 1820 incarne une résistance féminine exemplaire : les femmes de Nder, dans le royaume du Walo, ont préféré la mort plutôt que la servitude. Cet acte de bravoure met en lumière une autre narration, celle de femmes africaines déjà investies dans les sphères politiques et sociales, bien avant que l'Europe ne commence à leur accorder des droits civiques.
Pour de nombreuses figures féminines sénégalaises, la véritable journée des femmes est le 7 mars, car elle célèbre une résistance et une détermination propres à l'histoire africaine. En comparaison, le 8 mars semble perpétuer une vision occidentale de l'émancipation, occultant des héroïnes comme celles de Nder.
Le sacrifice des femmes de Nder : Un acte de bravoure inoubliable
Le "Talaatay Nder" renvoie à un mardi tragique du 7 mars 1820, lorsqu'un groupe de femmes de Nder, un village du royaume du Walo, a choisi de s'immoler par le feu plutôt que d'être capturé par des envahisseurs maures. Ce jour-là, les hommes du village étaient absents, partis travailler aux champs.
Profitant de cette situation, des envahisseurs venus du Trarza ont attaqué Nder. Les femmes, dirigées par Linguère Fatim Yamar Khouryaye Mbodj, ont pris les armes et résisté courageusement. Lorsque les assaillants se sont repliés, elles ont cru à une victoire et ont baissé leur garde. Mais les envahisseurs sont revenus en force. Face à l'inéluctable, les femmes de Nder ont pris une décision radicale : elles sont entrées dans la grande case du conseil et y ont mis le feu, préférant périr libres plutôt que d'être réduites en esclavage.
Ce sacrifice ultime a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire du Sénégal. Linguère Fatim Yamar Khouryaye Mbodj a organisé la résistance et a assuré la survie de son lignage en mettant à l'abri ses filles, Ndjeumbeut et Ndaté Yalla, qui ont plus tard gouverné le Walo.
Le 7 mars : Une date à institutionnaliser
La reconnaissance officielle du 7 mars comme journée nationale des femmes au Sénégal est une revendication croissante. Plusieurs associations militent pour que cette date soit intégrée dans les commémorations officielles et dans les programmes scolaires.
En mettant en avant le 7 mars, le Sénégal rendrait hommage à une histoire qui lui est propre, tout en offrant une alternative à la vision hégémonique du 8 mars. L'éducation autour de cet événement renforcerait la transmission de valeurs de courage, de résistance et de dignité aux nouvelles générations.
Cette date est bien plus qu'une simple journée dans l'histoire du Sénégal. Il symbolise la lutte des femmes pour leur liberté et leur dignité. Contrairement au 8 mars, qui s'inscrit dans une dynamique globalisée et occidentalisée, le 7 mars est ancré dans l'identité et la mémoire collective du Sénégal. C'est une journée qui honore les femmes africaines dans toute leur bravoure et leur détermination.
L'initiative du président de l'Assemblée nationale de célébrer cette date marque une reconnaissance importante. Il est temps que cette journée soit officiellement inscrite dans l'agenda national et international, afin de faire rayonner l'histoire des femmes du Walo et d'offrir aux futures générations un modèle de résistance et de dignité.
Le président de l'Assemblée a évoqué la commémoration du "Talaatay Nder", un événement historique du 7 mars 1820, où les femmes de Nder ont choisi de s'immoler par le feu plutôt que de tomber en esclavage. Une exposition retraçant l'histoire des femmes ayant marqué l'Assemblée nationale et les avancées législatives en faveur de l'émancipation féminine a été inaugurée pour l'occasion.
7 mars vs 8 mars : Un combat pour la reconnaissance de l'histoire africaine
Pour certains observateurs, le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, est souvent présenté comme une avancée universelle en faveur des droits féminins. Pourtant, cette date est largement influencée par un récit eurocentré qui tend à marginaliser les luttes des femmes africaines et d'autres régions du monde.
Le 7 mars 1820 incarne une résistance féminine exemplaire : les femmes de Nder, dans le royaume du Walo, ont préféré la mort plutôt que la servitude. Cet acte de bravoure met en lumière une autre narration, celle de femmes africaines déjà investies dans les sphères politiques et sociales, bien avant que l'Europe ne commence à leur accorder des droits civiques.
Pour de nombreuses figures féminines sénégalaises, la véritable journée des femmes est le 7 mars, car elle célèbre une résistance et une détermination propres à l'histoire africaine. En comparaison, le 8 mars semble perpétuer une vision occidentale de l'émancipation, occultant des héroïnes comme celles de Nder.
Le sacrifice des femmes de Nder : Un acte de bravoure inoubliable
Le "Talaatay Nder" renvoie à un mardi tragique du 7 mars 1820, lorsqu'un groupe de femmes de Nder, un village du royaume du Walo, a choisi de s'immoler par le feu plutôt que d'être capturé par des envahisseurs maures. Ce jour-là, les hommes du village étaient absents, partis travailler aux champs.
Profitant de cette situation, des envahisseurs venus du Trarza ont attaqué Nder. Les femmes, dirigées par Linguère Fatim Yamar Khouryaye Mbodj, ont pris les armes et résisté courageusement. Lorsque les assaillants se sont repliés, elles ont cru à une victoire et ont baissé leur garde. Mais les envahisseurs sont revenus en force. Face à l'inéluctable, les femmes de Nder ont pris une décision radicale : elles sont entrées dans la grande case du conseil et y ont mis le feu, préférant périr libres plutôt que d'être réduites en esclavage.
Ce sacrifice ultime a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire du Sénégal. Linguère Fatim Yamar Khouryaye Mbodj a organisé la résistance et a assuré la survie de son lignage en mettant à l'abri ses filles, Ndjeumbeut et Ndaté Yalla, qui ont plus tard gouverné le Walo.
Le 7 mars : Une date à institutionnaliser
La reconnaissance officielle du 7 mars comme journée nationale des femmes au Sénégal est une revendication croissante. Plusieurs associations militent pour que cette date soit intégrée dans les commémorations officielles et dans les programmes scolaires.
En mettant en avant le 7 mars, le Sénégal rendrait hommage à une histoire qui lui est propre, tout en offrant une alternative à la vision hégémonique du 8 mars. L'éducation autour de cet événement renforcerait la transmission de valeurs de courage, de résistance et de dignité aux nouvelles générations.
Cette date est bien plus qu'une simple journée dans l'histoire du Sénégal. Il symbolise la lutte des femmes pour leur liberté et leur dignité. Contrairement au 8 mars, qui s'inscrit dans une dynamique globalisée et occidentalisée, le 7 mars est ancré dans l'identité et la mémoire collective du Sénégal. C'est une journée qui honore les femmes africaines dans toute leur bravoure et leur détermination.
L'initiative du président de l'Assemblée nationale de célébrer cette date marque une reconnaissance importante. Il est temps que cette journée soit officiellement inscrite dans l'agenda national et international, afin de faire rayonner l'histoire des femmes du Walo et d'offrir aux futures générations un modèle de résistance et de dignité.