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EXERCICE BUDGETAIRE 2024 : L'encours de la dette publique est ressorti à 23.535,9 milliards soit 118,3% du Pib dont 85,8% de dette extérieure

Rédigé par leral.net le Samedi 23 Août 2025 à 13:57 | | 0 commentaire(s)|

EXERCICE BUDGETAIRE 2024 : L'encours de la dette publique est ressorti à 23.535,9 milliards soit 118,3% du Pib dont 85,8% de dette extérieure

 
 
 
A la suite des mesures correctives, l’encours de la dette publique est ressorti provisoirement à 23.535,9 milliards en 2024, contre 20.674,0 milliards un an auparavant, soit une hausse de 13,8%. Rapporté au Pib, l’encours de la dette a atteint 118,3% en 2024 contre 111,0% en 2023. La dette extérieure représente 17.076,7 milliards, soit 85,8% du Pib.
 
 
 
 
 
La Dpee a rendu public son rapport sur la Situation économique et financière (Sef) 2024 et perspectives 2025. Il ressort du document que l’exercice budgétaire 2024 a été marqué par les mesures correctives engagées par les autorités pour prendre en charge l’assainissement des finances publiques et poser les jalons de la consolidation budgétaire, en phase avec la vision Sénégal 2050. Ainsi, le déficit budgétaire, dons compris, est estimé à 2668,9 milliards, soit 13,4% du Pib à fin 2024 contre 2749,3 milliards (14,8% du Pib) en 2023, soit une amélioration de 1,5 point de pourcentage. Les ressources totales de l’État sont ressorties en hausse de 145,5 milliards, soit une variation de 3,8%. Ainsi, elles sont passées de 3859,8 milliards en 2023 à 4005,2 milliards en 2024. Elles sont constituées de recettes budgétaires pour une valeur de 3877,1 milliards et des dons à hauteur de 128,1 milliards.
 
Hausse des recettes budgétaires de 205,9 milliards
 
S’agissant des recettes budgétaires, elles ont crû de 205,9 milliards, soit une hausse de 5,6% comparativement à 2023. Cette amélioration est attribuable, principalement, aux recettes fiscales qui ont progressé de 230,3 milliards (+6,7%). La croissance des recettes fiscales est portée par la bonne tenue des recouvrements des « impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital » et des « impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales » qui ont augmenté, respectivement, de 13,5% et 9,3%, pour s’établir à 1278,7 milliards et 498,4 milliards. La hausse des « impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital » s’explique par la mobilisation satisfaisante de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur les revenus des personnes physiques, recouvrés, respectivement, à hauteur de 610,8 milliards, 659,2 milliards, correspondant à des augmentations de 21,2% et 7,7%. S’agissant de l’impôt sur les sociétés, sa progression est essentiellement portée par les activités des secteurs tertiaire et secondaire, dont les versements ont augmenté, respectivement, de 19,4% et 16,6%. Ces performances s’expliquent par les hausses enregistrées dans les activités des sous-secteurs des télécommunications, des services portuaires, des banques et assurances, ainsi que du commerce de produits pétroliers pour le secteur tertiaire.
 
Les dons en baisse de 32,1% par rapport à 2023
 
Concernant les impôts sur le commerce extérieur et les transactions, ils sont portés essentiellement par les droits de porte qui ont été mobilisés à hauteur de 498,4 milliards en 2024 contre 456,0 milliards en 2023, soit une hausse de 9,3%. En revanche, sur la fiscalité indirecte, les impôts sur les biens et services intérieurs ont progressé faiblement (+1,6%), reflétant le bon recouvrement du Fsipp qui s’est confortée de 50,7 milliards (+96,5%), amoindri, toutefois, par les baisses de mobilisation de la Tva intérieure (-4,5%) et de la Tva à l’importation (-2,6%). Au total, la pression fiscale au titre de l’année 2024 est ressortie à 18,6%, soit au même niveau qu’en 2023. Les dons sont estimés à 128,1 milliards en 2024, soit une baisse de 32,1% par rapport à 2023 traduisant essentiellement l’absence de mobilisation de dons budgétaires (0,1 milliard), en raison notamment de la suspension du programme avec le Fmi.
 
Les investissements en baisse de 557,2 milliards en 2024
 
Le volume global des dépenses constituées des charges et des acquisitions d’actifs non financiers (investissements) est ressorti à 6674,1 milliards à fin 2024 contre 6609,1 milliards en 2023, soit une faible hausse de 1,0%. Ce dynamisme traduit le bon comportement des dépenses courantes (+16,2%) atténué par le repli des investissements (-20,1%). En effet, les investissements ont enregistré une baisse de 557,2 milliards passant globalement de 2769,6 milliards en 2023 à 2212,5 milliards en 2024. Cette situation s’explique par la réduction de 185,3 milliards (-17,2%) des investissements sur ressources intérieures et de 371,6 milliards (-22,0%) des investissements sur ressources extérieures. Quant aux charges d’intérêts sur la dette, la masse salariale et les transferts et subventions, ils ont enregistré des hausses respectives de 32,7%, 10,7% et 17,4%  pour se situer respectivement à 822,3 milliards, 1402,6 milliards et 1849,6 milliards en 2024.
 
L’amortissement de la dette extérieure estimé à 868,6 
 
Le déficit budgétaire a été financé essentiellement par une accumulation de passifs à hauteur de 2889,7 milliards atténué par des acquisitions nettes d’actifs financiers de 219,6 milliards. Au niveau des passifs, la partie extérieure a contribué pour un montant de 2139,3 milliards avec des montants de prêts projets estimés à 1192,3 milliards, de tirages de trésorerie effectués à hauteur de 81,8 milliards et de titres de créances nets de 507,1 milliards. En termes de remboursement, l’amortissement de la dette extérieure est évalué à 868,6 milliards auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux.
 
L’encours de la dette est ressorti à 118,3% du Pib en 2024
 
L’encours de la dette publique est évalué provisoirement à 23.535,9 milliards en 2024 contre 20.674,0 milliards un an auparavant, soit une hausse de 13,8%. Le ratio de l’encours de la dette rapporté au Pib est ressorti à 118,3% en 2024 contre 111,0% en 2023. L’encours est constitué de la dette extérieure et intérieure  avec des montants respectifs de 17076,7 milliards (85,8% du Pib), 6459,2 milliards (32,5% du Pib) en 2024. Par ailleurs, le service de la dette publique extérieure est ressorti à hauteur de 1538,0 milliards en 2024. Il est réparti en principal et intérêts pour des montants respectifs de 868,6 milliards et 669,4 milliards. Le paiement du service de la dette extérieure a représenté 41,7% des recettes budgétaires et 38,6% des exportations de biens et services, contre des plafonds respectifs de 22% et 25% retenus dans le cadre de l’analyse de viabilité de la dette.
 
M. CISS
 
 
 
 
 
PERSPECTIVES BIDGETAIRES 2025
L’encours de la dette publique projeté à 117,5% du Pib, soit une légère baisse par rapport à 2024
 
 
 
La gestion budgétaire devrait ressortir avec un déficit projeté à 1695,8 milliards (7,8% du Pib) contre un déficit projeté initialement à 1600,4 milliards, soit 7,1% du Pib dans la Lfi 2025. Les recettes globales sont projetées à 4668,9 milliards dans la Lfr 2025 contre un montant de 4794,6 milliards prévu initialement dans la Lfi 2025, soit un ajustement à la baisse de 125,8 milliards en valeur absolue et de 2,6% en valeur relative. Elles sont constituées principalement de recettes budgétaires internes projetées à 4382,3 milliards et de dons à hauteur de 286,6 milliards. La révision à la baisse est imputable aux recettes budgétaires. Par rapport à 2024, les ressources globales devraient enregistrer une hausse de 17,0% (+678,9 milliards). Les ressources budgétaires de 2025 sont attendues en contraction de 3,7% par rapport aux prévisions de la Lfi 2025. Elles sont composées de recettes fiscales pour 4099,6 milliards et des autres recettes à hauteur de 282,7 milliards. Le repli des ressources budgétaires est sous l’impulsion des recettes fiscales notamment les recouvrements des « impôts sur les biens et services », des « impôts sur les revenus et les bénéfices et gains en capital » et, dans une moindre mesure, des « impôts sur le commerce extérieur » qui devraient s’établir, respectivement, à 1984,4 milliards (-8,6%), 1389,7 milliards (-4,9%) et 542,8 milliards (-0,8%). Comparativement à 2024, les recettes fiscales et non fiscales sont attendues en hausse, respectivement, de 11,0% et 52,8%. Globalement, la pression fiscale est projetée à 18,9% du Pib dans la Lfr 2025 contre 19,3% initialement prévu dans la Lfi 2025 et 18,6% en 2024. Concernant les dons, malgré la suspension actuelle du programme avec le Fmi, le montant escompté des dons budgétaires programmé dans la Lfi 2025 est maintenu dans les prévisions de la Lfr, soit 45 milliards. Par ailleurs, une hausse des dons en capital est attendue portant ces derniers à un montant estimé à 241,6 milliards, soit +41,6 milliards de plus que le montant initialement prévu dans la Lfi 2025. Globalement, les dons sont attendus en hausse de 173,7 milliards par rapport à 2024.
 
Légère baisse des dépenses
 
S’agissant des dépenses publiques, elles sont projetées à 6364,7 milliards dans la Lfr 2025 contre 6395,1 milliards prévus initialement dans la Lfi 2025, soit un léger repli de 30,4 milliards ou 0,5% en valeur relative. En effet, les charges d’intérêt sur la dette devraient ressortir à 1057,1 milliards contre 932,1 milliards initialement positionnés dans la Lfi 2025 et 822,3 milliards payés en 2024, soit des hausses respectives de 13,4% et 28,6%. Quant aux utilisations de biens et services, elles sont attendues à 420,3 milliards dans la Lfr 2025 soit plus de 12,3 milliards par rapport à la Lfi 2025 et 34,9 milliards par rapport aux réalisations de 2024. Par ailleurs, les rémunérations, incluant les prestations sociales et le personnel des ambassades, sont maintenues au même niveau que la Lfi, soit 1498,0 milliards, malgré l’impact des mesures issues du pacte social. Cependant, les transferts et subventions sont attendus en baisse de 56,7 milliards pour se situer à 1453,3 milliards dans la Lfr 2025. Concernant les acquisitions nettes d’actifs non financiers qui regroupent les investissements exécutés par l’Etat (51,6 milliards) et ceux financés sur ressources extérieures (1349,2 milliards), elles devraient enregistrer une hausse globale de 3,9% pour se situer à 1400,8 milliards dans la Lfr 2025. Cette hausse est attribuable à l’augmentation des investissements sur ressources externes, en liaison avec la hausse des prêts projets de 182,2 milliards. Comparativement à 2024, les dépenses budgétaires sont prévues en hausse de 152,5 milliards (+2,5%). 
 
Financement du déficit budgétaire
 
Le déficit budgétaire projeté à 1695,8 milliards, devrait être financé essentiellement par une accumulation nette de passifs sous l’impulsion notamment des tirages sur les prêts et des titres publics émis sur le marché financier régional et international. Ainsi, les tirages sur prêts-programme et ceux sur prêts projets sont attendus respectivement à 595,4 milliards et 1107,6 milliards dans la Lfr 2025. Quant au financement extérieur net sous forme de titres publics, il devrait ressortir à 854,7 milliards dans la Lfr 2025. L’encours de la dette publique de l’administration centrale est projeté à 25.475,9 milliards à fin 2025 contre 23.551,1 milliards un an auparavant, soit une hausse de 8,2% sur la période. Il devrait représenter 117,5% du Pib en 2025 contre un taux de 118,3% l’année précédente.
 
M.C
 
 
 
 
 



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