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Ebola - Jean Meissa Diop : "On peut toujours se fier aux informations de la presse"

Depuis la diffusion par le journal La Tribune de 5 cas d'Ebola détectés au Sénégal, la question de la déontologie et l'éthique professionnelles qui doivent régir le métier du journaliste est posée. Une réactivation du Code de la presse est même agitée. Si le journaliste Jean Meissa Diop estime, dans un entretien avec nos confrères de EnQuête, que la faute est grave, il conseille néanmoins de se fier aux informations livrées par la presse dans des moments pareils.


Rédigé par leral.net le Mercredi 13 Août 2014 à 09:48 | | 0 commentaire(s)|

Ebola - Jean Meissa Diop : "On peut toujours se fier aux informations de la presse"
La question de la responsabilité dans la divulgation de l'information est très importante. Ce n'est pas parce qu'une information est exacte qu'il faut impérativement la publier. Dans le cas de la relation des informations sur la maladie de la fièvre Ebola, la gestion de l'information est une chose extrêmement délicate, en ce sens que dire la vérité autant que donner de fausses nouvelles peut avoir des conséquences regrettables dans un cas comme dans l'autre. C'est pourquoi Jean Meïssa Diop déclare : "j'ai toujours préféré la responsabilité à l'objectivité. Une information objective doit être gérée avec responsabilité si elle doit être source de danger, de panique... Et elle est encore pire si elle n'est pas exacte. Prêter au Sénégal et de manière inexacte cinq cas d'Ebola, c'est risquer de compromettre l'admission de pèlerins à Mecque".

Si des doutes germent quant à l'exactitude de l'information livrée par le ministère de la Santé qui assure toutefois son intention de gérer les informations dans la transparence, c'est au journaliste de vérifier la véracité des informations données par le ministère.

À la question de savoir à quelle information se fier dans le contexte dans lequel nous nous trouvons, le membre du Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) rétorque qu'il faut se fier à celle des journalistes pour autant que celle-ci est diffusée avec responsabilité. sur l'aveu du cas suspect détecté à Fann, l'ancien Dirpub de Grand-place soutient qu'"il est des cas où nier la vérité est contre-productif et dessert plus la communication. Que les autorités sanitaires donnent cette information peut faire moins de dégât que si un journaliste la livre sans recoupement ou sans apporter des preuves".