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Education: la COSYDEP regrette la non signature de protocole d'accord entre le gouvernement et les syndicats après plus d'un an de négociations


Rédigé par leral.net le Vendredi 27 Décembre 2013 à 12:44 | | 0 commentaire(s)|

Education: la COSYDEP regrette la non signature de protocole d'accord entre le gouvernement et les syndicats après plus d'un an de négociations
En cette fin d’année 2013, consacrant le tiers de l’année scolaire 2013 – 2014, la COSYDEP partage ses analyses et propositions face au contexte éducatif marqué, entre autres, par un taux de réussite très déplorable de 33% au Certificat de Fin d’Etudes Élémentaires (CFEE) que le système n’a jamais enregistré sur les cinq dernières années, un démarrage tardif des apprentissages dans plusieurs localités combiné à un déficit en enseignants pour encore les mêmes disciplines,...

Plus de quatre mois après le lancement du processus des assises de l’école sénégalaise, aucune action significative n’a été sinon posée, du moins portée à la connaissance des acteurs. Il n’existe aucune visibilité sur la gestion de ce dossier. Il urge de déclencher concrètement le processus des Assises nationales de l’Education, en s’inspirant des insuffisances décelées dans la concertation sur le supérieur. Aussi, il convient de ne point assimiler les multiples réunions tenues à différents niveaux à des assises. Ces dernières sont un processus formel, ascendant et démocratique qui doit obéir à un schéma de mise en œuvre clairement établi, partagé et engageant la responsabilité de toutes les familles d’acteurs.

Au terme de plus de quinze mois de négociations entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants, un protocole d’accord n’est toujours pas signé avec comme conséquences des menaces proférées par les syndicats. La signature du protocole d’accord doit être concrétisée : l’utilité des accords réside dans leur application, à travers des modalités négociées et clairement diffusées.

La vive instabilité ponctuée par une montée inquiétante des violences dans l’espace universitaire, qui semble être le résultat le plus palpable de la concertation sur l’enseignement supérieur. Le Gouvernement doit revoir sa posture face aux troubles qui affectent sérieusement le supérieur et s’interroger sur les résultats et effets et non pas par des explications à travers d’éternelles « concertations sur les résultats d’une concertation ». Par exemple : Est-ce que, pour le supérieur, les représentants légitimes ont été associés dans la totalité du processus ? Ont-ils été mis dans les conditions de s’exprimer pour traduire les attentes de leurs mandants ? Ont-ils été écoutés ? Y a-t-il eu, en amont, une entente explicite sur les mécanismes de validation des conclusions et les modalités essentielles de leur mise en œuvre ? Est-ce que les risques et menaces ont été identifiés ainsi que les alternatives pour y faire face ?

Pour la COSYDEP, ces résultats représentent une série de déceptions qui, si des actes concrets ne sont pas réalisés de manière consensuelle, compromettront douloureusement l’avenir de l’éducation dans notre pays. Ce que le peuple sénégalais et ses enfants en premier lieu, ne sauraient jamais pardonner à qui que ce soit !
Partant, la COSYDEP renouvelle son engagement citoyen en faveur d’une éducation de qualité et lance un appel au Gouvernement à s’engager dans le sens de :
1. Assumer pleinement sa responsabilité première qui est de garantir le fonctionnement régulier de l’institution scolaire et universitaire. L’Ecole ne doit être ni otage, ni victime de quelques contingences que ce soit et l’accroissement de l’attraction de l’offre publique et de ses résultats, en dépend.

2. Promouvoir une approche inclusive avant, pendant et au terme de toute concertation, en direction des citoyens et des acteurs significatifs du système, porteurs d’enjeux, de compétences et de performances distinctives par la réflexion critique et des propositions alternatives.

3. Rompre d’avec la tradition «d’année scolaire et universitaire à encore devoir sauver in extremis» pour ensuite se retrouver à en justifier les résultats. A l’élémentaire, l’exigence de résultats ne saurait continuer à souffrir d’un quantum horaire régulièrement insuffisant impactant négativement sur la qualité des apprentissages pour l’écrasante majorité des enfants.

La COSYDEP est convaincue que l’éducation constitue le levier le plus important pour l’amélioration des conditions économiques, sociales et culturelles de notre pays. A ce titre, nous ne cesserons de rendre hommage à l’illustre Mandela qui disait que «l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde». C’est dire que l’éducation est une priorité et les problèmes qui s’y manifestent doivent être traités en priorité.

Que cette nouvelle année 2014 permettent aux communautés de partager enfin les gains d’une année scolaire apaisée gage d’un environnement propice à l’amélioration de la qualité des apprentissages.


Dame DIENG