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Enième incendie avec ses millions de pertes : Pourquoi nos marchés flambent !?

La récurrence, avec frénésie, des incendies dans les marchés urbains, fait de ce fléau, un véritable problème de politique publique au Sénégal. Pour preuve, la question s’est invitée en septembre 2018, en réunion du Conseil des ministres avec une directive ferme, à l’époque, du Chef de l’Etat, à l’endroit de son Premier ministre, de faire tenir dans les meilleurs délais, un Conseil interministériel sur la question de la modernisation des marchés urbains, pour d’une prise en charge urgente et durable du phénomène. Ce Conseil interministériel sur ce sujet, n’était pas le premier.


Rédigé par leral.net le Lundi 30 Janvier 2023 à 10:55 | | 0 commentaire(s)|

Depuis 1997, s’est tenu régulièrement un Conseil des ministres sur la récurrence des incendies au niveau des marchés. D’ailleurs, c’est suite à un Conseil des ministres qu’un arrêté interministériel numéro 0123 du 12 janvier 1998 a été pris par les ministres de l'Intérieur, du Commerce et de l'Uurbanisme, pour réglementer la sécurité, incendie, panique et explosion dans les marchés. Depuis lors, aucun marché n’a respecté cet arrêté.

Durant les 5 dernières années, plus de 70 marchés ont brûlé au Sénégal .
Si, nous prenons, par exemple, les statistiques de deux marchés seulement, à savoir le "pakkou" Lambaye à Dakar et le marché Ocass à Touba, on se rend compte que la catastrophe liée aux incendies de marchés est alarmante et inquiétante.

Le "Pakkou" Lambaye a brûlé les 15 mars 2019, 4 octobre 2020 et 7 mars 2022. Le marché Ocass de Touba, quant à lui, a flambé les 11 juillet 2018, 12 mars 2019, 17 novembre 2020 et hier soir, 28 janvier 2023.

Et à chaque fois, le même constat, la balade des politiques et des autorités ministérielles ainsi les promesses de solutions se multiplient. Les incendies dans les marchés occasionnent des dégâts matériels immenses, causant des pertes et dommages pour des acteurs économiques, les collectivités et les citoyens. Ces dommages et pertes du fait de l’informalité de l’activité et de l’absence d’assurance, ne sont qu’approximativement et imparfaitement estimés à des millions voire milliards de francs Cfa. Les drames sociaux sont quasiment impossibles à quantifier et sont les plus préoccupants.

Ces catastrophes font basculer les populations, de la précarité à l’extrême pauvreté, en anéantissant tous les efforts du gouvernement dans la lutte contre cette pauvreté. L’une des causes principales est un déficit d’aménagement urbain. En effet, l’urbanisation massive s’accompagne de la multiplication des potentiels d’accidents et d’incendies dans ces espaces urbanisés.

Les espaces marchands du fait des défauts d’aménagement et de l’occupation anarchique, deviennent très vulnérables à l’incendie, avec souvent des conséquences dramatiques parce que : Les marchés ne sont pas structurés, il n y a pas d’accès pour l’engagement des secours ; le stockage des marchandises ne respecte aucune règle ; l‘installation électrique est surchargée, les fils électriques sont hors chemins de câbles et se baladent ; aucun moyen de détection, d’alerte et d‘extinction incendie n‘existe dans les marchés ; une surveillance sécuritaire (d’anciens sapeurs-pompiers) pouvant prévenir et réagir pour tout début de feu, n‘existe point ; les marchés (exception faite récemment des marchés de Kaolack, Guinguinéo et de Louga, n‘ont pas d’hydrants (poteau d’incendie) pour le ravitaillement en eau des sapeurs-pompiers, ce qui pousse ces derniers à demander des renforts distants de plus de 80 km.

Alors que tous ces points sont contenus dans l’arrête du 12 janvier 1998.

Il y a certes, une volonté manifeste de l’Etat de prendre en charge la problématique. Cependant, les nombreuses mesures prises précédemment, pour lutter contre le phénomène et qui semblent d’effet moindre, doivent inviter les pouvoir publics à faire un diagnostic plus approfondi de la problématique, afin de proposer des mesures durables de prévention face au risque.

En conclusion, il y a une nouvelle méthode d’annihiler ce fléau calamiteux. Il suffit que l’Etat et l’association des commerçants, sponsorisent l’octroi de la Boule Extinctrice à Déclenchement Automatique (BEDA) ELIDE FIRE BALL, qui est une technique révolutionnaire pour la lutte de ces types d’incendie. En effet, la boule installée dans une boutique, détecte le feu, l’éteint automatiquement, suite une explosion qui alerte (118 décibels) par un déversement de poudre spéciale et libère une couche qui bloque l’arrivée de l’oxygène, donc s’oppose à une reprise de feu.

Si l’Etat parvient à faire équiper tous les magasins, cantines et boutiques de la Boule Extinctrice à déclenchement automatique ( BEDA) ÉLIDÉ FIRE, qui ne demande aucune intervention humaine, ou formation ou maintenance, ce désastre ne se verra plus au Sénégal.

« La catastrophe n’est pas une fatalité, il faut la prévenir, s’y préparer pour l’éviter ! »




Amadou Canar Diop
Manager général
Prévention Incendie Panique Explosion
www.lapipe.net