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Escroquerie : Comment Diop a roulé le président du TGI de Kaolack, dans la farine

Alioune Diop n’a pas froid aux yeux. Businessman très connu dans le milieu des affaires, il risque la prison pour le délit d’escroquerie. Et sa victime n’est autre que le président du Tribunal de Grande Instance de Kaolack, le juge Abdourahmane Ndiaye, à qui il devait livrer un véhicule venant de l’étranger, moyennant la coquette somme de cinq millions de francs Cfa. Après que les deux se sont entendus pour la vente et que le juge lui a remis ladite somme, Alioune Diop a tout simplement disparu des radars.


Rédigé par leral.net le Lundi 19 Décembre 2022 à 14:54 | | 0 commentaire(s)|

Lorsque le magistrat en a eu marre du dilatoire du businessman, il a commencé à lui mettre la pression. C’est à partir de ce moment, qu’Alioune Diop a choisi d’éteindre son téléphone pour ne plus être joignable. Lorsque le juge a été informé que son coupable était à Diourbel, il a aussitôt porté plainte contre lui auprès du Procureur près le Tribunal de Grande Instance de Diourbel.

Le parquet de Diourbel instruit alors le dossier qu’il confie à la Brigade de Gendarmerie. La machine aussitôt mise en branle, les pandores sont parvenus à localiser Alioune Diop cinq jours plus tard, à Ngor, où il se la coulait douce. Les gendarmes de Ngor informés, réussissent en un temps record, à mettre la main sur Alioune Diop, qui a été mis à la disposition du Procureur de Diourbel, au lendemain de son arrestation à Dakar.

D’après des sources proches de l’enquête, il aurait fait des aveux circonstanciés devant les enquêteurs ainsi que face au magistrat-instructeur. Après avoir fait l’objet de deux retours de parquet à la Brigade de Gendarmerie de Diourbel où il a passé le week-end, Alioune Diop sera à nouveau face au procureur ce lundi.

Vraisemblablement, il devrait être placé sous mandat de dépôt au terme de son face-àface avec le représentant du ministère public. Mais il est déjà mal barré, pour qui connaît cette solidarité de corps entre magistrats. Qui plus est, dans ce dossier simple et clair comme de l’eau de roche, tous les éléments de preuves attestent le délit d’escroquerie qui est puni par une peine allant d’un an à cinq années de prison ferme et une amende allant de 100 mille à un million de francs Cfa.

Ce délit est puni par les dispositions de l'article 379 du Code pénal sénégalais. Il stipule que celui qui aura usé de fausse qualité, de faux nom ou même de manœuvres frauduleuses pour se faire remettre de l'argent et ou des biens, peut être poursuivi dans le cas d'espèce.






L’As