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Escroquerie foncière: Les détails de l’implication de Major Alioune Kandji

Le nommé Mamadou Moustapha Sarr, agissant pour le compte de Alioune Kandji, Major de la Gendarmerie à la retraite a saisi au courant de l’année 2018, le nommé Mansour Sy, Chef d’entreprise pour lui proposer la vente de terrains à usage commercial, situés sur le lotissement du chemin de fer à Kaolack. Après une visite du site, il a contacté Kandji qui a confirmé avoir mandaté Sarr pour vendre les terrains pour son compte au prix de 28 millions de FCfa.


Rédigé par leral.net le Dimanche 11 Décembre 2022 à 17:09 | | 0 commentaire(s)|

Escroquerie foncière: Les détails de l’implication de Major Alioune Kandji
Le major Alioune Kandji impliqué dans une affaire d’escroquerie foncière risque gros. D’après le récit des faits, obligeant les éléments de la Police nationale à débarquer chez lui, en dit long sur la complexité de son implication. A défaut d’être le cerveau, Major Kandji serait dans le coeur du deal. Le gendarme à la retraite avait mandaté un nomme Mamadou Moustapha Sarr pour la vente de terrains, situés sur le lotissement du chemin de fer de Kaolack. Après avoir accepté le prix, KANDJI lui a demandé de verser un acompte de 2 millions de FCfa pour matérialiser le projet de vente. Et, le montant a été remis directement à son mandataire.

Le 16 septembre 2018, il a remis à Kandji le reliquat de vingt-six millions (26.000.000) par chèque Ecobank et Kandji lui a fait une décharge manuscrite pour attester du versement intégral de la somme due. Par la suite, les nommés Moustapha Guèye, agent au bloc fiscal de Kaolack et Mamadou Sarr lui ont vendu d’autres parcelles sur le même site.

Après avoir remis l’argent, Major KANDJi lui a remis des conventions de location qu’il a lui-même signées et non des actes de cession. Lorsqu’il a attiré leur attention sur cette situation, ils l’ont rassuré en lui disant qu’il obtiendra son autorisation de construire en bonne forme et qu’il ne devrait pas se faire des soucis pour cela.

Lorsque M. SY a déposé la demande d’autorisation de construire, le service régional de l’urbanisme de Kaolack a rejeté la demande au motif qu’il ne peut pas faire des constructions sur ce site qui relève du domaine public et qui n’est pas déclassé pour y permettre des cessions.

A la suite de sa plainte, une enquête avait été ouverte et toutes les parties entendues. Le Major KANDJI dans son argumentaire avait déclaré qu’étant responsable de sécurité des chemins de fer, il a été payé en nature, en contrepartie des prestations qu’il a faites. C’est ce qui l’a autorisé à céder les parcelles de terrains à usage commercial à Mansour SY au montant de 28.000.000 F Cfa.

Cependant, il a montré le contrat de prestation qui le liait à la SNCS. Mais, il n’a jamais montré un acte juridique, provenant de la SNCF qui montre que, c’est elle qui lui a remis les lots en contrepartie de sa prestation. Au surplus, la liquidation de la SNCS ne portait pas sur le patrimoine foncier qui relève toujours du domaine public et qui n’a jamais été déclassé pour permettre une quelconque aliénation de la part d’un particulier.

A la question de savoir la destination des 28.000.000 FCfa encaissés, il a déclaré avoir remis une partie au responsable de la DSCOSS et une autre partie au responsable de l’urbanisme d’alors. Mais, il n’a jamais fourni des preuves de ces remises. Qui plus est, à quel titre il devait leur remettre leur quote part, si ces terrains lui appartenaient. D’autant plus que les personnes, dont il s’agit ont quitté leurs postes depuis longtemps.

Au cours de l’enquête, suite aux réquisitions adressées aux services techniques de l’Etat, il est établi par le Bureau des domaines de Kaolack que le TF 1267/KL dans lequel, se trouvent les terrains cédés par le Major KANDJI fait l’objet d’un aménagement en « Boulevard du Cœur de ville », les dépendances du domaine public ne sont pas cessibles eu égard à l’article 9 de la loi 76-66 du 02/07/1976 ; le domaine public est inaliénable et imprescriptible.

Le service régional de l’urbanisme a également répondu qu’aucune procédure d’instruction d’une autorisation de construire n’est envisageable sur ce site.

A partir de ces réponses, les autres Moustapha Guèye et Mamadou Moustapha Sarr ont remboursé intégralement au sieur Mansour Sy les 14.millions encaissés pour les lots qu’ils les avaient vendus. Mais, le Alioune KANDJI a refusé de rembourser au motif qu’il avait agi au nom de l’Etat. Et, il appartient à l’acquéreur de se débrouiller pour se faire délivrer une autorisation de construire ou se faire rembourser par l’Etat. Alors que les sommes qu’il avait encaissées de n’ont jamais été versées dans les caisses de l’Etat.

C’est à partir de ce moment que le Procureur de la République de Kaolack a instruit le Commissaire central de le convoquer et de lui notifier son obligation de rembourser les sommes perçues illégalement sous peine d’arrestation.

Une convocation lui a été servi le 28/11/2022 pour être entendu le 30/11/2022 sur les instructions du Procureur. Il a déclaré qu’il ne déférera pas à la convocation et que « s’il est arrêté, c’est l’Etat du Sénégal qui est arrêté », selon ses propres termes. Puisqu’il dit avoir agi au nom de l’Etat.

C’est en ce moment que le Commissaire Central de Kaolack a saisi ses homologues de Dakar pour un concours en vue de localiser et de l’interpeller sur instruction du Procureur.

Lorsque les éléments de la SU se sont rendus à son domicile, il s’est retranché dans une chambre avec ses enfants et petits enfants mineurs, leur déclarant qu’il tient une arme et qu’il n’hésiterait pas a en user s’ils doivent l’arrêter.

Après concertation avec la hiérarchie de la police et le PR, il a été demandé à la SU de replier. Puisqu’ayant utilisé des innocents comme bouclier humain, il veut créer un incident, dont les conséquences peuvent être nuisibles à des mineurs qui n’ont rien à voir avec cette affaire.

Toutefois, les rigueurs de la loi sont impersonnelles et il s’agit d’un citoyen qui a été escroqué. Il s’est tourné vers la justice pour être rétabli dans ses droits. La justice sévira pour que force continue à rester à la loi.

Ousseynou Wade