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États-Unis: Trump élargit les restrictions d’entrée à de nouveaux pays, dont le Burkina Faso, le Mali, le Niger… et impose des limites partielles à 15 autres, dont le Sénégal

Rédigé par leral.net le Jeudi 18 Décembre 2025 à 14:12 | | 0 commentaire(s)|

Le Président Donald Trump a signé, le 16 décembre 2025, une proclamation renforçant les restrictions d’entrée aux États-Unis pour des ressortissants de plusieurs pays, au nom de la sécurité nationale et de la lutte contre la fraude documentaire. Le texte maintient une “suspension totale” pour 12 pays, en ajoute 7, vise aussi certains voyageurs munis de documents de l’Autorité palestinienne et applique des restrictions “partielles” à 15 pays supplémentaires, dont le Sénégal.


États-Unis: Trump élargit les restrictions d’entrée à de nouveaux pays, dont le Burkina Faso, le Mali, le Niger… et impose des limites partielles à 15 autres, dont le Sénégal
Ce qui change (en clair)

1) Suspensions totales maintenues (12 pays)
Afghanistan, Birmanie (Myanmar), Tchad, République du Congo, Guinée équatoriale, Érythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen : la proclamation poursuit la suspension/limitation d’entrée pour immigrés et non-immigrés.

2) Suspensions totales ajoutées (7 + documents AP)
Le texte ajoute une suspension totale pour Burkina Faso, Laos, Mali, Niger, Sierra Leone, Soudan du Sud et Syrie et vise aussi les personnes voyageant avec des documents de voyage délivrés/visés par l’Autorité palestinienne.

3) Restrictions partielles maintenues (4 pays) et ajustement pour le Turkménistan
La proclamation maintient des restrictions partielles pour Burundi, Cuba, Togo, Venezuela, et allège une partie des restrictions sur le Turkménistan (levée pour certains visas non-immigrants, maintien pour l’immigration).

4) Restrictions partielles ajoutées (15 pays, dont le Sénégal)
Angola, Antigua-et-Barbuda, Bénin, Côte d’Ivoire, Dominique, Gabon, Gambie, Malawi, Mauritanie, Nigeria, Sénégal, Tanzanie, Tonga, Zambie, Zimbabwe.
Principe : suspension/limitations pour immigrants et pour certains visas non-immigrants (B-1/B-2, F, M, J), avec possibilité de réduction de validité pour d’autres visas.

Date d’entrée en vigueur et qui est concerné
• Entrée en vigueur : 1er janvier 2026 à 00h01 (heure de l’Est).
• Le texte vise surtout les personnes hors des États-Unis à la date d’effet et sans visa valide à cette date (principe général).
• Les visas délivrés avant la date d’effet ne sont pas révoqués “en vertu de cette proclamation” (formulation du texte).

Justification officielle avancée

La Maison Blanche explique fonder ces mesures sur des “lacunes” de dépistage/vérification, le partage d’informations, la fiabilité des documents d’identité, des taux de dépassement de séjour et/ou des enjeux de sécurité (terrorisme, criminalité, gouvernance).

Exemples cités dans la proclamation :
• Burkina Faso : référence à l’activité terroriste et à des taux de dépassement de séjour (B-1/B-2 et F/M/J) dans un rapport DHS. 
• Laos : taux de dépassement et difficulté de réadmission de ressortissants expulsables (selon le texte). 
• Sénégal (restriction partielle) : la proclamation prévoit notamment la suspension pour certaines catégories de visas et la réduction possible de validité pour d’autres visas non-immigrants. 

Exceptions prévues (points clés à retenir)

Ne sont pas concernés par l’application des suspensions/limitations (liste non exhaustive, mais centrale dans le texte) :
• Résidents permanents légaux (green card)
• Binationaux voyageant avec le passeport d’un pays non listé
• Certaines catégories diplomatiques/officielles (A, G, OTAN, etc.)
• Athlètes/équipes pour Coupe du monde, JO ou “grand événement” (déterminé par le Département d’État)
• Certains “Special Immigrant Visas” (employés du gouvernement US)
• Certaines catégories liées à des minorités persécutées (cas précisé dans le texte)

• Des dérogations au cas par cas possibles au titre de “l’intérêt national” par le DOJ/State/DHS.

Réactions et critiques (ce qu’on observe)

L’élargissement des restrictions a suscité des réactions, notamment parce que l’Afrique est fortement touchée par la liste des pays ajoutés ou visés partiellement. L’Union africaine a appelé à une approche “équilibrée” et fondée sur des éléments.
Des organisations du monde universitaire/international et de défense des mobilités estiment aussi que des restrictions générales peuvent pénaliser les échanges (études, affaires, recherche) et contestent l’efficacité sécuritaire d’un dispositif très large.

Ce que cela signifie concrètement pour les voyageurs (mode d’emploi)
1. Vérifier votre pays et le type de visa (immigrant vs non-immigrant ; B-1/B-2 tourisme/affaires ; F/M études ; J échange).
2. Regarder si vous avez un visa déjà valide au 1er janvier 2026 (règles d’application).
3. En cas de déplacement “nécessaire”, documenter une demande de dérogation (intérêt national) via les canaux consulaires/administratifs (le texte prévoit l’outil, mais la procédure dépendra des services).