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Fallou Dieng annonce un album-hommage à Madou Diabaté

Rédigé par leral.net le Lundi 2 Juillet 2012 à 20:44 | | 1 commentaire(s)|

Fallou Dieng annonce un album-hommage à Madou Diabaté
Dakar, 2 juil (APS) - L’artiste-musicien Fallou Dieng a annoncé lundi à l’APS qu’il comptait sortir, ‘’certainement après le ramadan’’, un album folk en hommage à l’auteur-compositeur Madou Diabaté (1960-2012), qui a arrangé les dix titres qui le composent.

‘’J’ai décidé de sortir cet album qui est prêt, pour montrer aux Sénégalais le travail que nous avons effectué ensemble. Il va sortir certainement après le Ramadan’’, a-t-il dit peu après l’inhumation de l’artiste, décédé lundi des suites d’une longue maladie.

Madou Diabaté est décédé lundi des suites d'une longue maladie à l'âge de 52 ans. Il avait débuté sa carrière comme batteur au sein de l’Orchestre national du Sénégal dès la création de cette structure au début des années 1980.

Il y joue quelques années dans la section variétés avant d’aller se former au piano au Conservatoire de musique, à l’Ecole nationale des arts. A sa sortie, il réintègre l’orchestre où il remplace au piano son frère Abdoulaye Diabaté, parti alors poursuivre sa carrière en France. Au début des années 1990, il se lance dans une carrière solo.

Dernier artiste à avoir travaillé sur la durée avec le disparu, Fallou Dieng a rendu hommage à ‘’un artiste au talent immense et à la générosité sans bornes’’, rappelant avoir fait la connaissance de Diabaté en 1992, année au cours de laquelle deux de leurs morceaux, ‘’Alal’’pour lui et ‘’Madame Johnson’’, ont connu un grand succès auprès des mélomanes sénégalais.

‘’En 1992, quand j’ai sorti l’album +Xarnu Bi+, il a mis sur le marché le sien, +Madame Johnson+. Ces deux disques avaient respectivement les titres +Alal+ et +Madame Johnson+, qui avaient marqué les mélomanes. Nous nous sommes ainsi rencontrés à de nombreuses manifestations. Nous sommes allés jusqu’en Gambie’’, se souvient Fallou Dieng.

‘’On s’était perdus de vue jusqu’à l’année dernière. Je l’ai retrouvé à Yoff en train de jouer du piano, poursuit-il. Et comme j’ai toujours voulu faire de l’acoustique, je me suis dit, en le rencontrant de nouveau, que c’est l’artiste que je cherchais.’’

Pour Dieng, Madou Diabaté était ‘’l’artiste idéal’’ pour un réarrangement des ses titres en version folk. ‘’Nous en avons parlé et nous nous sommes tout de suite entendus pour former le +Fallou Folk+, un concept qui montre une autre facette de Fallou Dieng, inconnu du grand public’’, explique-t-il.

Il ajoute : ‘’Il a pris tout le temps nécessaire et nous avons répété pendant trois à quatre mois à Yoff. Il a réarrangé une quinzaine de mes morceaux. Depuis que nous avons fini les répétitions, nous avons commencé à jouer au Must, au Just 4 U ou au Mirador. Nous avons joué ensemble pendant plus de six mois. Ça lui avait redonné beaucoup d’espoir…’’.

Sur les qualité humaines du disparu, Fallou Dieng affirme : ‘’Il ne parlait pas beaucoup, il était réservé, généreux, jovial. C’est toute la musique sénégalaise qui a perdu un artiste au talent immense. Il ne vivait que pour la musique. Son travail pour des musiques de films et son appui à de jeunes artistes étaient connus’’.

‘’Je suis le dernier artiste avec qui il a travaillé. Nous avons eu le temps de faire un album de dix titres qu’il a arrangés. Il était le chef d’orchestre de Fallou Folk’’, a indiqué Fallou Dieng, avouant que Madou Diabaté l’a hissé à un niveau artistique que, seul, il ne pouvais atteindre.

Compositeur de talent, le musicien a collaboré avec le cinéaste Moussa Sène Absa dès ses premiers films. Il a écrit et arrangé la musique de ‘’Ken Bugul’’ (1990), ‘’Ça twiste à Popenguine’’ (1993), pièce de théâtre montée par Moussa Sène Absa, ‘’Tableau Ferraille’’ (premier long métrage du cinéaste, 1995), ‘’Madame Brouette’’ (2002).

Pour ‘’Madame Brouette’’, il a composé plusieurs morceaux de la musique du film et a travaillé avec Serge Fiori à l'arrangement musical. Il a décroché l’Ours d’argent du la Meilleure musique de film au Festival de Berlin, en 2003. Madou Diabaté a aussi travaillé avec la monteuse et réalisatrice Laurence Attali, pour sa ‘’Trilogie des amours’’ : ‘’Même le vent’’ (compositeur), ‘’Baobab’’ (acteur), ‘’Le Déchaussé’’ (compositeur).

‘’Madame Johnson’’ (1992) est le titre du seul album que Madou Diabaté a enregistré. Le titre éponyme de l’opus est resté dans les mémoires comme un des plus grands tubes des années 1990.



SOURCE:ADC/SAB




1.Posté par Diagne Maana le 02/07/2012 23:35 | Alerter
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Son décès va marqué tout les mélomanes de la musique sénégalaise. (que la terre lui soit légère)

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