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Fatick : La petite délinquance au pied du mur.

Après une formation renforcée de 10 jours sous l’autorité du commissaire de police de Fatick, Bassirou SARR, les 40 agents de l’ASP sont devenus opérationnels. Leurs rondes de nuit commencent à donner des résultats concluants.
Il est 20 h. En ce début du mois d’avril, la gare routière de Fatick, grouille de monde toute la journée, se vide de ses occupants : apprentis-chauffeurs mécaniciens, marchands, vendeurs à la sauvette… et voyageurs.


Rédigé par leral.net le Mardi 20 Mai 2014 à 12:02 | | 0 commentaire(s)|

Fatick : La petite délinquance au pied du mur.
Les chauffeurs préfèrent regagner le centre ville, laissant le plus souvent leurs véhicules garés dans un ordre impeccable. Dehors, quelques femmes s’évertuent à écouler le reste de leurs denrées comestibles aux conducteurs de mototaxis et autres noctambules. A l‘intérieur, dans un coin retiré, un groupe de jeunes, la trentaine en moyenne, bien assis au tour d’une théière posée sur le fourneau, se passent des joints de chanvre indien. Ils ont le visage épanoui dans ces moments d’ivresse que ne troublait même pas le vrombissement du moteur d’un bus en réparation.

Ils étaient saisis d’extase et se sentaient transporter dans les airs. Même le va et vient d’un policier déguisé en baye fall, le baluchon en bandoulière, n’éveille en eux, loin s’en faut, le moindre soupçon. C’est alors que surgissent trois agents de l’ASP aux aguets. Dés lors, une vive altercation s’en suit, mais vite tournée à l’avantage du policier et de ses hommes.

Les délinquants : un chauffeur et ses sept acolytes dont les pantalons recouvraient à peine le postérieur, iront terminer leur idylle avec la came, au cachot.

La présence permanente d’un agent de l’ASP dans ce site, pour décourager la petite délinquance, est effective depuis.

A Ndiaye-ndiaye, c’est Mb Nd, la soixantaine bien sonnée, la mise toujours correcte, et dont la maison en terrasse attend la dernière main du maçon, qui fait l’objet de controverse. Le vieux est distant et même craint. On lui prête un pouvoir surnaturel, quoi de plus normal, la superstition est le propre du Sénégalais.

Ce mythe n’a pas empêché la police épaulée par trois jeunes agents de l’ASP à investir sa demeure. Le dealer du quartier, pris en flagrant délit, n’en revient pas.

Tout comme ce petit marabout ,guinéen d’origine ,à la barbichette bien soignée, tout de blanc vêtu ,et le chapelet toujours à la main .

Ce vendeur de fripes, camouflait sa marchandise illicite, dans des balles de vieux vêtements .Au moment de son arrestation, il détenait 8kg de haschisch.

Enfin, monsieur Gn Dh est un paisible gardien de l’ARD (agence régional de développement), jouxtant la gouvernance. Le visage est souriant, les manières avenantes.

Tous les dimanches, jour de marché hebdomadaire, son pourvoyeur, un charretier assez costaud, l’attend avec sa marchandise prohibée à la hauteur de la Route Nationale, à quelques pas des Sapeurs-Pompiers.

Son âne qui tire paresseusement la charrette pleine de camelotes, aura droit à un repos prolongé, puisque son propriétaire comme le vigile de l’ARD, iront séjourner à la citadelle du silence.

Leur dépendance aux drogues les rend progressivement dépressifs. Ils se désengagent, tous de leur entourage et de leurs activités pour devenir des désœuvrés pessimistes : une charge pour la société.

Ainsi donc, en trois semaines, les principaux fournisseurs de chanvre indien à Fatick, sont sous les verrous
De plus est que les voleurs de bétail qui écumaient ce qui restait de moutons à Fatick, sont aux arrêts. Ce réseau de malfaiteurs, baptisé les « petits thayas », la hantise des éleveurs, opéraient de Fatick à Sandiara.

Pour tout dire, la ville, retrouvant le calme et la confiance, peut dormir du sommeil des justes. Toutefois la vigilance doit être de mise, car les malfrats, comme des pieuvres, sont toujours à l’affût.


Mamadou NDIAYE
ndouck Fatick
m.ndiaye3@yahoo.fr




Moussa Fall