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Fatiguée par la pression de ses parents, elle s’est mariée à elle-même

Lulu Jemimah, une étudiante ougandaise à l’université d’Oxford s’est publiquement mariée à elle-même pour exprimer son mécontentement face à la pression de ses parents sur sa situation conjugale.


Rédigé par leral.net le Mardi 16 Octobre 2018 à 13:19 | | 0 commentaire(s)|

De nombreux jeunes Africains subissent plus ou moins la pression de leurs parents qui veulent les voir mariés avant qu’ils deviennent selon eux, trop âgés pour le faire et être ostracisés dans leurs sociétés. C’est d’autant plus le cas pour les jeunes femmes dont on attend souvent d’elles qu’elles délaissent toute perspective de carrière professionnelle pour devenir mères de famille.

Ce type de pression, Lulu Jemimah dit l’avoir ressentie. Cette Ougandaise âgée de 32 ans en octobre 2018, étudie et assure que la pression de ses parents sur son mariage est monstre. Elle en veut pour preuve, par exemple, son propre discours de mariage écrit par son père alors qu’elle n’avait que seize ans. Ou alors les prières de sa mère pour elle, qui incluent toujours le fait de trouver un ‘bon mari’.

Lulu Jemimah s’est fortement réjouie lorsqu’en 2017, elle a été acceptée pour étudier l’écriture créative dans la prestigieuse université d’Oxford au Royaume-Uni. Malgré cette opportunité, Jemimah affirme que ses parents ne faisaient que continuer à lui parler de son mariage.
 

Lorsqu’elle rentra dans son pays pour fêter son anniversaire, elle décida, pour marquer son engagement à sa carrière professionnelle plutôt qu’à un mari, d’organiser avec des amis un mariage sans valeur légale avec elle-même dans un pub. Une trentaine de personnes y étaient présentes, mais pas ses parents, qui n’ont manifestement pas compris la démarche.

Le but de cette opération communication réussie car relayée dans de nombreux grands médias internationaux, Lulu Jemimah ne cherchait pas seulement à faire entendre son choix à ses parents.

Le récit de son histoire, elle l’a inscrit dans une discussion sur le prix de son inscription en deuxième année de master à Oxford. Elle coûte de plus de 22000 euros~14 millions de francs CFA qu’elle ne pouvait réunir elle-même. Elle a ainsi accompagné son histoire d’un lien vers son financement participatif, qui en treize jours, a déjà atteint la moitié de l’objectif.

Il s’agit là d’une mise en scène pour le moins habile. Mais de la part d’une étudiante en écriture créative dans la meilleure université du monde, ne pouvait-on pas s’y attendre?





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