« C’est depuis l’arrivée de Mantoulaye Guène [à ce département ministériel] qu’on a commencé à constater une politisation du ministère de la Femme qui, jusqu’à nos jours, n’est pas un instrument public au service de la nation sénégalaise, au même titre que le ministère de l’Agriculture, celui de la Pêche ou de l’Industrie, mais une simple succursale des partis politiques au pouvoir », a déclaré Mme Sarr.
« C’est inacceptable. Il faut arrêter cela », a-t-elle martelé, à l’émission Grand jury de Radio futurs médias (RFM).
Fatou Sow Sarr a par ailleurs estimé que les meilleurs résultats obtenus par le ministère de la Femme, durant toute son existence, l’ont été sous le magistère de Léopold Sédar Senghor, le président du Sénégal de 1960 à 1980.
« J’ai supervisé un mémoire de maîtrise […] sur les politiques de promotion féminine, de 1960 à 2008. Nous avons constaté que les avancées stratégiques les plus significatives, les plus importantes dans ce domaine, ont été faites sous Senghor, qui n’avait pas politisé ce ministère », a-t-elle fait valoir.
Mantoulaye Guène, responsable politique du Parti socialiste à Thiès (Ouest), avait été nommée ministre de la Femme par le président Abdou Diouf.
Les présidents Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall ont toujours nommé des militantes de leur parti à la tête de ce département.
Fatou Sow Sarr est d’avis que le ministère de la Femme « doit être transitoire ». « Puisque nous nous battons pour l’égalité et la parité, c’est un ministère qui doit disparaître dans le futur. C’est un ministère qui ne doit être là que de manière transitoire. »