France I Tabac interdit dans les parcs, plages et aux abords des écoles, dès juillet 2025

Fumer sera bientôt interdit dans tous les lieux publics en plein air fréquentés par des enfants. Annoncée par la ministre Catherine Vautrin, la mesure entre en vigueur le 1er juillet 2025.

C’est une petite révolution de santé publique. Dès le 1er juillet 2025, il sera interdit de fumer dans les parcs, sur les plages, mais aussi aux abords des écoles, ainsi que dans les abribus ou près des terrains de sport. La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, l’a annoncé jeudi 29 mai dans un entretien à Ouest France. "Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître", a-t-elle déclaré. 

Dans les faits, cette interdiction est déjà appliquée localement, dans un peu plus de 1 600 communes.

Pour l'heure, les cigarettes électroniques ne sont pas concernées, ni les terrasses de café. La règle appliquée sera simple : toute infraction pourra entraîner une amende de 135 euros. Les contrôles seront assurés par les polices municipales, ainsi que les forces de l'ordre. Aucune brigade spéciale créée à l'occasion, c'est surtout une volonté assumée de faire respecter ces nouveaux espaces sans tabac.

Une génération sans tabac en ligne de mire

L'objectif affiché avec cette mesure est simple et clair : faire des enfants nés en 2025 la première génération sans tabac. Il est ambitieux, quand 75 000 personnes meurent chaque année en France à cause du tabac, première cause de mortalité évitable. 

En parallèle, la consommation baisse chez les jeunes, et le tabagisme quotidien chez les 17 ans a été divisé par deux en dix ans. Mais l’inquiétude monte autour des produits de vapotage, que la ministre entend mieux encadrer.

Catherine Vautrin annonce d'ailleurs vouloir limiter le taux de nicotine et réduire le nombre d’arômes proposés. L'interdiction de fumer pour les moins de 18 ans ? Ce n’est pas encore à l’ordre du jour, mais "je ne m’interdis rien", glisse-t-elle. Pas question non plus, pour l’instant, d’augmenter le prix du tabac. Le gouvernement préfère miser sur la prévention, plutôt que sur des hausses qui pourraient encourager le marché parallèle. [6Medias]