GESTION DES CONFLITS, ARBITRAGE BUDGETAIRE ET TOILETTAGE DES TEXTES : Mbagnick Ndiaye donne « pleins pouvoirs » à Diagna Ndiaye

«Tout le monde sait que les conflits qui existent dans les Fédérations, découlent des problèmes crypto-personnels et des démarches qui ne répondent plus. Désormais, la gestion des conflits devra être gérée par le Cnoss“.
En parlant ainsi, le Ministre des sports, Mbagnick Ndiaye donne carte blanche au Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) dans la gestion des conflits des Fédérations. Il l’a annoncé hier, mardi lors d’une rencontre entre son département et les mouvements associatifs.

Toutefois, le ministre des Sports a prévenu que le CNOSS n’y parvenu, son département sera obligé de prendre des mesures administratives pour mettre un terme à ces conflits. Autrement dit, il y aura un risque de mettre en place des structures d’exception.

Aujourd’hui, plusieurs Fédérations sont en conflit ouvert. On peut y citer entre autres les instances fédérales du Judo, du Karaté, du sport équestre, du Taekwondo qui constituent un goulot d’étranglement du sport sénégalais.
“Si le Cnoss n’arrive pas à gérer ces conflits, c’est le ministère qui va prendre des mesures strictes pour les résoudre“, a dit Mbagnick Ndiaye devant les présidents des Fédérations, tout en souhaitant aller vers “une année sportive sans conflits“.

Par ailleurs, le Ministre des sports a estimé que les textes qui régissent le sport sénégalais sont obsolètes. Pour ne pas porter préjudice au sport et promouvoir les disciplines, M. Ndiaye souligne qu’il “faut dépoussiérer les textes qui régissent le sport sénégalais. La charte date de 1984“. A cet effet, selon le Ministre, “il urge de revoir l’ensemble des textes pour répondre aux problèmes actuels du sport sénégalais mais également mettre en place une structure pour accueillir les financements additionnels“.

Devenu une tradition pour le département des sports, l’arbitrage budgétaire a toujours suscité des commentaires et des contestations, avec des frustrations de certaines fédérations. Ainsi, tout en étant conscient du budget limité de son département, le ministre des Sports pour jouer le juste équilibre donne toute sa confiance au comité national olympique et sportif sénégalais.

“La période la plus difficile est l’arbitrage budgétaire. Je prends ici l’engagement de mettre le Cnoss au devant. C’est lui qui va accompagner les techniciens du ministère pour faire le pré-arbitrage. Je ne ferais que des arrangements pour que toutes des Fédérations ne soient pas laissées en rade“, dit l’ancien inspecteur d’éducation populaire, de la jeunesse et des sports.

En sus des maigres financements étatiques, le patron du sport exhorte les Fédérations fortes à chercher des sponsors pour le financement de leurs activités.

“Les choses vont changer. La Fédération sénégalaise de football a bénéficié l’année dernière d’un milliard 700 millions. 900 millions pour la Can et 800 millions pour les compétitions internationales. Désormais, une bonne partie du budget attribué à la Fédération de football va revenir aux déshérités“. Et d’ajouter s’adressant à Me Augustin Senghor que “vous avez la possibilité d’aller chercher des sponsors à travers des moyens additionnels“.

Conscient des difficultés du sport sénégalais, le Président du Cnoss, Mamadou Diagna Ndiaye, trouve plus “ludique de tenir une autre rencontre pour étaler les problèmes et trouver des solutions afin d’avoir un sport qui gagne“.

Ibrahima BALDE et A.T

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