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Gabon I "Aucun projet politique, aucune ambition personnelle, aucune quête de pouvoir, ne peut justifier le sacrifice d'un enfant", Emmanuel Ombana

Rédigé par leral.net le Mardi 23 Décembre 2025 à 21:11 | | 0 commentaire(s)|

Face à la recrudescence préoccupante des crimes rituels dans notre pays, Emmanuel Ombana, observateur de la vie publique, dénonce avec la plus grande vigueur, une dérive grave qui menace les fondements mêmes de la République, de l'État de droit et de la dignité humaine.
Cette sortie fait suite au meurtre atroce du jeune Cameron, un drame insoutenable qui a bouleversé la nation entière. Pour Emmanuel Ombana, cet acte ne saurait être banalisé ni relativisé : il s'agit d'un crime ignoble, (...)

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Face à la recrudescence préoccupante des crimes rituels dans notre pays, Emmanuel Ombana, observateur de la vie publique, dénonce avec la plus grande vigueur une dérive grave qui menace les fondements mêmes de la République, de l'État de droit et de la dignité humaine.

Cette sortie fait suite au meurtre atroce du jeune Cameron, un drame insoutenable qui a bouleversé la nation entière. Pour Emmanuel Ombana, cet acte ne saurait être banalisé ni relativisé : il s'agit d'un crime ignoble, révélateur d'un mal profond que la société gabonaise doit affronter avec courage et responsabilité.

« Aucun projet politique, aucune ambition personnelle, aucune quête de pouvoir ne peut justifier le sacrifice d'un enfant », affirme-t-il avec fermeté.

1 - Le Gabon lié par des engagements internationaux clairs.

L'observateur rappelle que le Gabon a ratifié des instruments juridiques internationaux contraignants, notamment :

1 - la Convention relative aux droits de l'enfant (ONU),

2 - la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant,

3 - ainsi que plusieurs protocoles internationaux consacrant le droit à la vie, à la protection et à la dignité de l'enfant.

Ces textes imposent aux États l'obligation de prévenir, poursuivre et sanctionner sévèrement toute forme de violence faite aux enfants. Toute défaillance constitue une entorse grave aux engagements de la République.

2 - Le mythe dangereux du sang comme raccourci vers le pouvoir.

Emmanuel Ombana condamne sans ambiguïté la croyance selon laquelle l'effusion de sang permettrait d'accéder aux hautes fonctions de l'État ou de gagner les faveurs des autorités. Il renchérit en soulignant que :

« Le pouvoir en République ne se conquiert ni par le sang, ni par la peur, ni par la mort. Il se mérite par la compétence, le travail, l'éthique et le service de l'intérêt général. »

Il insiste sur le fait que dans les pays qui se sont durablement développés, les dirigeants émergent grâce à la formation, au mérite et à la performance, non par des pratiques criminelles héritées de l'obscurantisme.

3 - Aucun pays ne s'est développé en sacrifiant ses enfants.

L'observateur établit une comparaison claire :

les grandes nations ont bâti leur puissance en protégeant leurs enfants, en investissant dans leur éducation et en sécurisant leur avenir, tout en soulignant que « Les enfants sont la richesse d'un pays. Les tuer, c'est tuer l'avenir. Ceux qui orchestrent ces crimes ne développent rien : ils détruisent », martèle-t-il.
Il rappelle que malgré des décennies de pratiques rituelles dénoncées en Afrique, aucun progrès structurel, économique ou social n'en est jamais sorti.

4 - Tolérance zéro et devoir d'exemplarité de l'État.

Emmanuel Ombana appelle solennellement les autorités judiciaires à : établir toute la vérité, identifier et sanctionner tous les responsables, sans exception, appliquer la loi avec la plus grande rigueur. Il souligne que le droit national, tout comme le droit international, prévoit de lourdes peines criminelles pour les atteintes à la vie humaine, en particulier celle des enfants, tout en soulignant qu' « À l'approche des nominations et des échéances institutionnelles, le Gabon n'a pas besoin de peur ni de sacrifices humains, mais de justice, de compétence et d'exemplarité », conclut-il.

MTM/EOO



Source : https://www.gabonews.com/fr/actus/societe/article/...