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Gambie : Yahya Jammeh serait impliqué dans le meurtre de 59 migrants, selon Hrw et Trial International

Rédigé par leral.net le Vendredi 12 Mars 2021 à 17:55 | | 0 commentaire(s)|

Du 24 février au 11 mars 2021, des témoins se sont succédé devant la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (Trrc) gambienne. Selon eux, les migrants qui voulaient se rendre en Europe, en provenance du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Liberia, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo, ainsi […]

Du 24 février au 11 mars 2021, des témoins se sont succédé devant la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (Trrc) gambienne. Selon eux, les migrants qui voulaient se rendre en Europe, en provenance du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Liberia, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo, ainsi que leur intermédiaire gambien, ont été détenus par des hauts responsables des services de sécurité de Jammeh avant d’être pour la plupart assassinés par les «Junglers», une unité militaire tristement célèbre, qui recevait ses ordres directement de l’ex-président, informe Human Rights Watch et Trial International.

«Des sources bien renseignées ont impliqué Yahya Jammeh dans le meurtre de citoyens de neuf pays d’Afrique de l’Ouest», a déclaré Reed Brody, conseiller juridique à Human Rights Watch. « Tous ces pays, le Sénégal comme la Gambie, le Ghana, le Nigeria et les autres États concernés, devraient soutenir une enquête pénale et, le cas échéant, la poursuite de Jammeh et d’autres individus responsables du massacre des migrants et d’autres crimes graves commis par son gouvernement», affirme t-il.

Des témoins, dont l’ancien chef d’état-major de l’armée gambienne et d’anciens officiers supérieurs de la NIA ont déclaré que le chef de la police de l’époque, Ousman Sonko actuellement détenu en Suisse et sous enquête pour crimes contre l’humanité aurait informé Jammeh que des personnes avaient été appréhendées sur une plage près du port de Barra, situé en face de la capitale Banjul. Les témoignages recueillis décrivent également les efforts persistants déployés pour dissimuler le crime, en particulier en amont de la mission d’enquête menée en 2008 par les Nations Unies et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), lorsque le gouvernement gambien a nommé une task force ministérielle pour traiter avec les enquêteurs, informe la même source. O. BA



Source : http://lesoleil.sn/gambie-yahya-jammeh-serait-impl...